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    Essai longue durée : la Ferrari 348 de Glyde


    Glyde

    La Ferrari 348 est recherchée en tant que première Ferrari, de par son coût relativement faible, son look de petite Ferrari Testarossa, mais aussi de par sa modernité, tout en évitant toute aide électronique. C'est une Ferrari accessible mais c'est aussi son point faible : l'entretien a pu être négligé, car les coûts d'entretien restent ceux d'une Ferrari. Trouver un bel exemplaire vous demande alors d'être encore mieux informé. Comment savoir si l'entretien a bien été fait ? Si l'exemplaire est en bel état ? Que regarder ? Quels sont les problèmes connus ? Le mieux est de vous renseigner auprès des propriétaires. @Glyde nous fait le plaisir de nous donner son retour d'expérience, avec sa Ferrari 348 TB qu'il possède depuis 2014.

     

    @Franck Quel est ton parcours automobile ?

     

    @Glyde : J’aime les voitures depuis ma plus jeune enfance. Je suis né en 1966, comme le nom d’une célèbre route. A cette époque, on pouvait vivre la passion naissante de toute une génération de jeunes pilotes, en passe de progresser en fonction des diverses et nombreuses possibilités de cette époque : volant Elf, Formule Ford, Renault, F3, F2, etc. Le sport auto était alors en plein essor et on peut même dire que beaucoup était fait pour trouver et former de jeunes talents. De plus, aux yeux du grand public, cela représentait également une certaine liberté d’agir et l’on était loin des sarcasmes écologiques actuels vis-à-vis de l’automobile. A tort ou à raison.

     

    C’est dans cette atmosphère que mes premiers émois automobiles ont été forgés en moi. Mes parents n’hésitant pas à m’emmener sur les circuits auto alors que j’avais à peine 6 mois. Sur le circuit de Linas-Montlhéry, il y avait presque chaque weekend des courses, et nous avions de la famille toute proche du circuit. Mes oncles ont même réussi à « s’infiltrer » dans l’enceinte du circuit routier alors qu’Alfa Roméo y effectuait des essais privés ! Bref une belle époque, et à l’âge de 2 ans mon déguisement préféré était une tenue de pilote.

     

    La passion Ferrari est arrivée le jour où j’en ai aperçu une. Enfin aperçu, entendu, ma taille, relative à mon âge, ne m’a pas permis de la voir alors qu’elle passait dans la rue. Mais j’ai entendu mon oncle s’écrier : « Oh une Ferrari ! ». Dans la soirée, dans ma chambre, j’ai alors pris toute mes petites autos puis je les ai toute retournées pour lire les marques et enfin en tenir une dans mes mains ! Et oui, j’avais déjà une Ferrari, comme presque tous les petits garçons de l’époque.

     

    C’est ainsi qu’est née ma passion pour cette marque. Je me suis documenté, j’ai appris l’histoire, les histoires, les modèles, bref toutes les publications et les miniatures relatives à la marque m’envoutaient. Mon graal de l’époque était de pouvoir acheter les deux tomes d’Antoine Prunet (Ferrari de routes et de rêves, Ferrari sport et prototypes). Et puis tout jeune, on se fait une promesse pleine d’espoir : « Un jour j’en aurai une ! ». Comme un objectif dans la vie car tellement inaccessible. Puis devenu adulte et financièrement responsable, ce fût le temps de construire ma famille, mais toujours en tête cette idée d’enfant.

     

    Ferrari-348-Maranello-2018-2.jpg

     

    Caractéristiques
    Années : 1989-1994  Moteur : V8 3,4l 32s Transmission : Manuelle 5 rapports
    Puissance maxi : 300 ch à 7 200 tr/min Couple maxi : 324 Nm à 4 200 tr/min
    Poids à vide : 1 393 kg Vitesse maxi : 275 km/h Accélération : 0 à 100 km/h en 5,4s

     

     

    Ma première auto ancienne fût l’Opel Kadett B Olympia de mon grand-père que j’ai remise en route. Puis mes très modestes moyens m’ont permis d’acheter ma première « sportive », une R5 Alpine Turbo. Ces autos sont toujours en ma possession. Cette R5 était coursifiée mais il lui manquait tout de même un peu de puissance. J’ai acheté toutes les pièces ou fait refaire l’ensemble mobile chez les ateliers Ferry. J’ai ainsi un véritable moteur Ferry sur cette auto développant au mieux 140 ch, au lieu des 110 d’origine.

     

    Puis fan de Renault 5 sportives, mon but était de posséder, en plus de cette Alpine Turbo, une R5 Alpine et le graal la Renault 5 Turbo. J’ai trouvé une R5 Alpine dite Atmo en excellent état, puis je me suis mis en recherche d’une Renault 5 Turbo au début des années 2000. Le budget escompté était de l’ordre de 10 à 13 k€, pour une auto roulante et en très bon état. Nous étions très loin des côtes actuelles ! J’ai failli en acheter une pour 8 500€, mais à remettre en route totalement et à remettre en version civile. J’ai été voir l’auto au fin fond de la Bretagne et nous ne nous sommes pas entendus avec le vendeur pour 500€. A mon retour à la maison, une grande partie de ce budget a du urgemment être absorbé par le remplacement de la chaudière du domicile.

     

    J’ai bien plus tard eu la chance d’en posséder une durant quelques mois, car je ne pouvais tout garder, et cette auto représentait en 2017 un gros investissement. Acheté à un ami, l’auto n’avait pas démarré depuis 2008. Une grosse remise en route effectuée par moi-même et l’injection révisée par un spécialiste indiqué par un membre du forum Ferrarista (@Eric77), je me suis résolu à la revendre, car c’était entre autres l’objectif lors de l’achat. En quelques sorte Wheeler Dealer à mon niveau !

     

    Le temps passant, j’ai vu la valeur d’échange de ces autos devenir hors de portée de mes économies. J’ai décidé de me refaire autrement, en achetant sur un site en vogue d’enchères, une Alpine V6 Turbo, un peu kilométrée mais 3 à 4 000 € sous le marché. L’auto réclamait quelques soins mais était une excellente base de restauration. Décision et enchère levée, je pars avec un ami chercher la bête du côté de Longwy.Cette GT est finalement restée dans mon garage durant 7 ans, de 2007 à janvier 2014. Une vrai 2+2, pratique pour nos virées en famille avec mes 2 enfants, et puis fiable à partir du moment où l’on respecte la mécanique.

     

    @Franck Pourquoi avoir choisi cette Ferrari 348 ensuite ?

     

    @Glyde : Cette idée de posséder une Ferrari trottait toujours dans ma tête. Entre temps les étagères de livres automobiles s’étaient bien remplies ainsi que les vitrines de miniatures. C’est lors de notre changement de résidence que j’ai annoncé à ma femme que je souhaitais réserver un certain budget qui, majoré de la vente de cette Alpine GTA, me permettrait enfin de réaliser ce rêve.

     

    J’étudiais alors le marché. Mon dévolu se portait sur une Ferrari 308 GTB carbu ou Quattrovalvole. Les prix de ces autos oscillaient entre 25 et 30 k€, selon l’état et autres caractéristiques. C’était avant la bulle des années 2015. L’Alpine avec ses 157 000 kilomètres d’origine a mis du temps à se vendre, mais elle a trouvé un passionné, avec qui je suis toujours en contact, et cette auto ravit sa famille également depuis février 2014.

     

    Alors les portes de Ferrari s’entrouvraient à moi. Mais les tarifs d’une Ferrari 308 étaient en train d’exploser et l’histoire se répétant, mes économies étaient encore insuffisantes pour accéder à une 308, sauf en injection, ce qui ne me convenait pas du tout. Je regardai alors les Ferrari 308 GT4 ou Mondial, mais sans réelles et grandes convictions.

     

    Ferrari-348-Renault-5-Turbo.jpg

     

    C’est alors que je me suis intéressé à la Ferrari 348, qui, je l’avoue, ne m’a jamais attiré dès sa sortie. Une ligne qui me paraissait fade face aux sensuelles courbes des Ferrari 308 et 328. Peut-être aussi cet incroyable et infondé sentiment qu’elle fût sortie trop vite après la disparition du Commandatore. Bref, ce modèle ne m’a pas marqué, et pourtant ! En étudiant ses caractéristiques techniques, elle correspondait en tous points à ce que je cherchais, avec quelques plus, comme la position longitudinale du moteur, un carter sec, une puissance suffisante, puis finalement une ligne attirante, racée, et somme toute très Ferrari dans l’âme.

     

    Il était intégré dans mon cahier des charges le fait de pouvoir s’occuper de l’entretien par moi-même. En dehors de posséder ces autos, j’aime aussi les entretenir et réaliser par moi-même, premièrement par souci économique, puis aussi pour comprendre et connaitre la mécanique de l’auto que je conduis. Je vous assure que bien des pannes sont évitées, dès lors qu’on s’intéresse et que l’on trouve de simples petites améliorations qui fiabilisent une voiture.

     

    La Ferrari 348, sur le plan entretien, est réputée pour ses coûts élevés. J’ai donc étudié cet aspect et j’ai consulté plusieurs spécialistes afin de déterminer un coût moyen d’utilisation. J’ai alors entamé les recherches. Je me suis inscrit sur plusieurs forums dont évidemment Ferrarista. Mais j’avoue avoir été très discret au début, car n’ayant pas de Ferrari, je ne m’autorisais pas à y participer.

     

    J’écumais les annonces, je comparais les offres, je visitais les spécialistes pour voir les quelques autos en vente. Je tiens à souligner que cette étape me paraît fondamentalement indispensable, comme pour un bien immobilier, cela affûte notre avis, ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas.

     

    C’est le 1er mai 2014 que j’ai été cherché ma Ferrari 348, sans l’avoir vue de visu au préalable. Mon ambition a eu raison de ce choix et les 500 kilomètres du trajet retour ne m’ont pas effrayé. L’instant de découverte a été encore plus magique car le vendeur m’a laissé le soin d’ôter la housse de protection et de découvrir centimètre par centimètre cette auto.

    Je possède également une Mini 1000 de 1973.

     

    @Franck Quelle est en ton utilisation ?

     

    @Glyde : J’utilise cette voiture de façon sporadique :
    - Pour de petites balades dominicales, seul ou bien avec d’autres passionnés, 
    - Pour me rendre à certains événements (LMC, etc.), 
    - Pour des weekends avec mon épouse, qui supporte cette passion depuis que l’on se connaît, nous sommes même partis en vacances avec cette auto, 
    - Et bien sûr le plus grand moment passé à bord et au volant de cette Ferrari fût ma participation à l’incroyable voyage Ferrarista à Maranello en 2018.

     

    Ferrari-348-Fiorano.JPG

     

    @Franck Depuis combien de temps ?

     

    @Glyde : Depuis le 1er Mai 2014. L’histoire de ce modèle est singulière. Elle a été livrée neuve par la concession PAGANI Frères de Marseille à un habitant de Cassis le 30/07/1990.  Ce premier propriétaire l’a conservée 10 ans et a parcouru un peu moins de 40 000 kilomètres avec, avant de la remplacer par un autre modèle. Revendue par ce même concessionnaire à un collectionneur suédois qui possédait un château et une énorme collection d’automobiles dans le Lot, elle y est restée un peu moins de 10 ans. Elle était entretenue par les mécaniciens en charge de cette fabuleuse collection de plus de 100 autos.

     

    Rachetée par un passionné en 2009 avec 47 000 kilomètres, il l’a conservée 5 ans et 2 700 kilomètres de bitume sur les routes du Limousin. C’est ce dernier propriétaire qui est entré en contact avec moi alors que j’avais posté un message sur un forum sur mon intention d’achat et les points à surveiller sur ce modèle. Mon message se terminant par « si vous êtes vendeur de ce modèle, n’hésitez pas à me contacter… ». Ce fût alors suite un échange de mails détaillés et agrémentés de nombreuses photos, et autres documents, que nous avons trouvé un accord, n’ayant jamais vu cette voiture, ni essayé, avant ce 1er mai où j’ai pris la route à 5h du matin pour aller chercher cette 348.

     

    @Franck Quels étaient tes critères d’achat pour cette Ferrari et comment as-tu trouvé cet exemplaire ?

     

    @Glyde : Mes critères d’achats étaient variés :

    - Une berlinette, donc Ferrari 348 TB exclusivement,

    - Respect du budget consacré à l’achat. Je ne voulais pas trop m’en écarter, de sorte à conserver une réserve en cas d’imprévus. Je me suis donc interdit les versions GTB,

    - Que l’auto soit complète et le plus proche possible de l’origine, voire d’origine absolue,

    - De préférence une auto d’origine France,

    - Révision à jour et en parfait état de fonctionnement,

    - Une auto choyée par son(ses) propriétaire(s),

    - Un historique cohérent en termes d’entretiens réalisés. Ces modèles étant trop anciens pour espérer une traçabilité dans le réseau, surtout que depuis sa commercialisation, le réseau à évolué grandement. La concession qui a livré cet exemplaire n’existe plus de nos jours.

     

    @Franck De suite après l’achat, qu’est-ce-qui t’a le plus marqué au volant de cette Ferrari ?

     

    @Glyde : Son agrément de conduite, réputée dure à utiliser, la 348 m’est apparue agréable sur long parcours, avec 500 kilomètres pour revenir de Limoges à son volant. Et surtout, il ne faut pas l’oublier, ma dernière référence en termes de sportives était mon Alpine V6 Turbo. Elle possède un comportement beaucoup plus rigoureux en tous points, de vrais freins efficaces, une auto ferme mais délicieuse à conduire, une réserve et une allonge de puissance surprenantes.

     

    La sympathie des gens croisés ici où là, l’étonnement aussi de certains car, sur le trajet retour, sur une aire d’autoroute, de voir un break familial avec la glacière dedans et la Ferrari à côté lors du pique-nique sur l’herbe en a surpris plus d'un !!!!

     

    @Franck Peux-tu nous parler des coûts induits pour une utilisation normale de cette Ferrari (assurance, entretien annuel, grosse révision, imprévus, etc.) ?

     

    @Glyde : Je suis assez mal ou bien placé pour apporter de réelles informations sur ce point. Depuis les prémices de ce projet, j’avais opté pour assumer moi-même l’entretien. Certes avec une réserve tout de même. Mais la passion ayant été transmise à mon fils, il a choisi comme métier la mécanique de compétition. Donc ses connaissances m’ont conforté dans ce choix, depuis il entretient pas mal de Ferrari, dont plusieurs du forum.

     

    Ferrari-348-Entretien.JPG

     

    Nous avons effectué la « grosse révision » en 2017, le principal investissement a consisté en l’achat d’un pont élévateur. Le total des pièces avoisine les 2 500 €, je n’ai pas compté la MO. Nous avons déposé le moteur un 30 décembre 2016 et procédé au redémarrage de l’auto fin mars 2017.

     

    Certaines opérations ont toutefois été confiées à des spécialistes, comme le remplacement des pneumatiques, la géométrie des trains roulants, un réglage moteur sur banc.

     

    Concernant l'assurance, ma Ferrari 348 est assurée en collection avec options vol (selon valeur d'expertise, elle a été expertisée pour 83k€), incendie, bris de glace pour environ 510€/an. La première année je n'avais que la RC collection soit 100€/an. Ce n'est donc pas un poste de dépenses rédhibitoires. 

     

    @Franck Et si c'était à refaire, que changerais-tu ?

     

    @Glyde : Ma réponse est très simple : Rien, je n’ai aucun regret au travers de cette expérience. Mais je reconnais avoir eu beaucoup de chance, et puis il y a cette fameuse intuition devant la voiture, intuition qui nous dit « C’est elle… ».

     

    Pourquoi j'aime tant ma Ferrari 348 :

    - C'est la dernière Ferrari équipée de la grille mythique avec la première en bas à gauche,

    - Elle ne dispose d'aucune aide à la conduite hormis l'ABS,

    - Sa direction ferme garde une grande précision et remonte beaucoup d'informations précieuses à sa conduite

    - Elle se conduit avec toute l'attention du conducteur et il faut, comme disaient certains pilotes, la "conduire avec ses fesses",

    - Sa puissance modeste comparativement aux productions plus modernes suffit amplement à en tirer la quintessence,

    - La ligne de pavillon ressemble étrangement à la F40, tout comme ses rétroviseurs un peu moins proéminents tout de même,

    - L'allonge de son moteur est incroyable.

    - Son comportement allie à la fois un relatif confort sur grand trajet (le trajet de Paris à Maranello et ses 1 093 kilomètres m'en ont convaincu), et la sportivité en conduite plus soutenue,

    - Sa consommation, même si ce n'est pas un critère, ne rebute pas à l'usage : environ 10L / 100 km en conduite souple ... et bien plus si l'on chatouille le rupteur

     

    Voilà ce qu'est une 348 ...

     

    Ferrari-348-Nature.jpg

     

    @Franck Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un recherchant cette Ferrari ?

     

    @Glyde : Comme pour beaucoup de décisions importantes, prendre son temps, voir plusieurs exemplaires, se renseigner et encore se renseigner. 


    Ne pas acheter à l’aveugle la première auto venue, ce qui n’est pas mon cas même si ce n’était pas la première que j’ai vue.

     

    @Franck Quels sont ses défauts ? A quoi faire attention ?

     

    @Glyde : La Ferrari 348 ou plutôt son image a souffert de plusieurs mauvaises critiques dans l’année de son lancement, y compris par Luca di Montezemolo sur le manque de puissance du moteur.

     

    Son comportement n’est pas mauvais, il est juste rigoureux, très rigoureux. Cette Ferrari ne se conduit pas comme une 328, elle se place comme un kart. Il faut beaucoup de vigilance à son volant dès lors qu’on force un peu l’allure, elle ne pardonne pas l’à peu près, tant dans sa conduite que dans la surveillance des points sensibles, usure des pneus, pression d’air, surveillance des niveaux et bien sur mise en température avant usage intensif (cela étant valable pour toutes les mécaniques !)

     

    D’ailleurs avec ce modèle naquit le « Ferrari Challenge », un kit minimaliste proposé par l’usine et adaptable sur les modèles de série, y compris sur les TS. La première année du challenge, il me semble même que les autos roulaient avec les pneus de série !

     

    @Franck Quelles améliorations peuvent être à prévoir ?

     

    @Glyde : Je suis convaincu que toutes améliorations doivent être réalisées dans la fiabilisation de l’auto. Concernant la 348, à partir du moment où la mécanique est saine et régulièrement entretenue, les modifications sont minimes. Il y a des défaillances connues au niveau du câblage électrique, personnellement j’ai adapté un relai de démarrage ce qui a grandement facilité le réveil du 8 cylindres. De même j’ai rencontré quelques soucis avec la prise coupe-circuit d’origine, cela a été solutionné par la suppression de cette prise et le remplacement des câbles de masse moteur et châssis qui passent sous la tubulure d’échappement. Ma Ferrari 348 étant de première génération, la batterie est installée à l’arrière gauche, ce qui est très agréable pour brancher le maintien de charge.

     

    J’ai remplacé également le silencieux d’origine (stocké durablement) par un modèle inox. Les vocalises du 3.4 s’en portent mieux. De même, je ne saurais dire si cet exemplaire a été ou non catalysé lors de sa fabrication, les évolutions étant assez floues sur les chaînes d’assemblage. En tous cas, s’il y avait des catas, c’était avant…

     

    Ferrari-348-Jardin.JPG

     

    Mes inquiétudes à venir portent sur le choix des futurs pneus car les éléments homologués par l’usine ne sont plus disponibles, il faut donc s’orienter sur des pneus de nouvelles générations mais pas simples à choisir compte tenu de la monte 17/18 et du comportement de l’auto.

     

    @Franck Comment utilises-tu Ferrarista pour ton expérience avec ta Ferrari ? Que t’apporte la communauté Ferrarista ?

     

    @Glyde : Par échanges de conseils et astuces, par goûts d’apprendre de nouvelles informations techniques ou pas, sur ce modèle comme sur les autres d’ailleurs.

     

    Ferrarista est une énorme source d’informations sur la marque, sur les modèles, sur les retours de propriétaires, sur la rencontre avec d’autres personnes, sur cette incroyable communauté de passionnés. Chacun apporte une pierre à l’édifice, certains sont très pointus sur des faits historiques ou certains modèles, d’autres partagent leur expérience de conduite, d’autres encore nous partagent tout simplement leur quotidien en tant que salarié chez Ferrari (et d’avoir eu la chance de les rencontrer en 2018 à l’usine).

     

    J’ai rencontré de nombreuses personnes très sympathiques. J’échange avec des membres de façon régulière sans s’être vu de visu. Aucun jugement, une bienveillance générale, certains m’ont ouvert leur domicile ou plutôt leur garage, avant même de se rencontrer ailleurs, ne serait-ce que pour admirer leurs bolides et ce dans la plus grande et naturelle simplicité. Ce partage de passion est fondamental. Il suffit de participer à un événement Ferrarista pour s’en rendre compte. A la fin tout le monde en redemande et il n’y a aucune distinction différenciante entre membres. 

     

    @Franck : Merci @Glyde pour ce retour d'expérience très intéressant, avec cette histoire détaillée qui permet bien de se projeter en tant que futur acquéreur de ce modèle. Quelles autres questions aimeriez-vous poser à @Glyde ? Si vous possédez une Ferrari 348, quels éléments trouveriez-vous intéressants d'ajouter pour ceux que ce modèle intéresserait ?

     

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    Il y a 16 heures, Oda a dit :

    Sympa de partager cette expérience, je confirme à 100% : la beauté indiscutable (surtout de 3/4 arrière...), la noblesse moteur, et le coût contenu (si on ne paye pas la main d’œuvre 😉). Niveau fiabilité, ras de mon côté non plus depuis 3 ans que je l’ai (tb de 90 avec 29000km..,). A souligner, comme tu le dis, ce coupe circuit, vraiment pratique et d’origine en plus !

    Merci @Oda pour ton retour d'expérience qui confirme celui de @Glyde !

    29 000 km en 30 ans, soit moins de 1 000 km/an, elle est encore toute jeune. 😉

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    Merci pour ce retour d'expérience @Glyde.

    Au travers ce reportage on sent la passion d'homme autour d'une voiture passionnante.Pour mon cas depuis cinq ans pas de problèmes avec ma 348 et que du plaisirs🙂.

     

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    Merci à tous pour de vos témoignages sympathiques.

    J'ai répondu le plus sincèrement, sans chercher à occulter mes sentiments. 

    Plus je regarde la 348, plus je decouvre que sa ligne n'est qu'un très équilibré mélange de lignes tendues et courbes.

    Ses proportions sont tout simplement passionnément admirables.

    Côté performances, je peux vous assurer qu'elle cache bien son jeu.

    Au printemps dernier, enfin au deconfinement, lors d'une sortie dominicale ma 348 s'est retrouvée entre une GT3 Touring et une TurboS, bah je tenais la cadence sur nos petites routes du Vexin, là où les relances sont nombreuses...

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    Beau récit qui sent la passion et l amour que tu as pour ton auto 🙂🙂

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    Très beau reportage, belles photos et très justes commentaires : la 348 est parmi les Ferrari qui rendent le plus "addict"...

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    Merci beaucoup @Glyde pour ton retour d'expérience. Je suis en train de préparer justement l'achat de ma première Ferrari et ce sera une 348 sans aucun doute...

    Grâce à toi et ce type d'interviews j'y vois plus clair sur les points à surveiller etc...

    Au plaisir 🙏🏻

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    Un retour d'expérience qui respire la passion, merci pour ce bon moment en compagnie de ta 348 👍 😉

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    durant

    Posté(e) (modifié)

    Superbe témoignage !

    Je partage tous tes retours d'expérience. Pour ma part j'avais craqué en 2010 sur le modèle TS car je trouvais et je trouve toujours que c'est le moyen d'avoir 2 voitures en une ;o).

    C'était un but à atteindre dans ma vie, comme toi et depuis je m'éclate à chaque sortie.

    La grosse révision avait été faite et je m'étais dit au pire dans 4 ans je la revends...bah ça va faire 12 ans que je l'ai.

    Côté budget, il faut compter entre 6000-7000€ lorsqu'il faut changer la courroie de distrib chez mon garagiste qui a des doigts en or, sinon la révision annuelle de base n'est pas plus cher que pour une voiture type 607 V6. Tout dépendra du nombre de km parcourus. Par exemple, ça ne sert à rien de faire une vidange au bout de 3000 km, un contrôle de niveau et de sa qualité suffit. L'important à surveiller sont les fuites d'huile qui arrivent au fil du temps.

    J'ai eu le même soucis au moment de changer les pneus car le modèle initial n'était plus commercialisé. J'ai eu la chance de rencontrer le constructeur au mondial de l'automobile et il m'a conseillé un autre modèle. Mais comme je ne la pousse pas dans ses retranchements, je ne saurai dire s'ils sont aussi bien que les originaux.

     

    Côté négatif, je rajouterai la tenue des plastiques qui collent, la jauge à essence pas très fiable et la faiblesse des lève-vitre. Etant bientôt à la retraite et après lecture de beaucoup d'articles ici, je vais pouvoir m'attaquer à la restauration de ces fameux plastiques, même si au final, ce n'est pas le plus important...

     

    Encore félicitations pour ton récit et au plaisir un jour peut-être de te croiser.

    Thierry

     

     

    Modifié par durant

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