La F40 LM / GT / GTE : le chaînon manquant

[4.9. Superfast 87]

Bonjour à toutes et tous,

Tout d'abord, c'est passé quand même de peu, Charles finissant à une poignée de secondes de Norris, et même quasiment le museau dans le diffuseur dans les derniers tours.

L'équipe a parfaitement exécuté les deux arrêts, grignotant des dixièmes à Mc Laren. Mais rien n'y a fait. Il fallait faire la pole et il a juste manquer un petit dixième à Charles. Espérons que cela marque un déclic pour le GP d'Espagne (qui ces derniers temps n'a pas été très favorable aux rouges).

Pour venir au sujet, après avoir traité des Daytona Competzione, des BB LM et des 550 GT/GTS/GTC, il convenait de combler le trou entre les BB LM jusqu'à fin 84 et les 550 GT début 99. Et ce ''trou'', pardonnez-moi l'expression un peu triviale, a été comblé par les F40 LM / GT & autre GTE.

Après presque une décennie durant laquelle se succèdent des résultats relativement médiocres en F1, Enzo Ferrari en personne décide en 1974 de tout mettre en œuvre pour conserver son avantage dans cette discipline reine et nommera le brillant et jeune avvocato Luca di Montezemolo pour y parvenir. Cette détermination va conduire la Scuderia aux victoires tant souhaitées, mais elle signifie également la fin de la production des sport-prototypes et des grand-tourismes qui ont tant fait pour l'image, que dis-je, la légende de Ferrari et celle des écuries GT privées s'étant associées au constructeur de Maranello (les Maranello concessionnaire, N.A.R.T., Filipinetti, Francorchamps, Franco-Britannic puis Pozzi pour ne citer qu'elles). Pour ces nombreuses officines et leurs clients, de riches et talentueux gentlemen drivers, ce changement de cap signifie qu'ils doivent soit :

- de se retirer de la course

- de passer chez un autre constructeur

- ou, pour les plus passionnés d'entre eux, marqués au fer rouge du cheval cabré, de commanditer leur propre Ferrari à partir du catalogue des nouvelles GT de tourisme.

Pour ceux-ci, c'est Michelotto, une petite entreprise de sport automobile établie à Padoue, en Italie, qui a donné la réponse. Avec le soutien (partiel) de l'usine, et notamment des plus anciens du département Assistenza clienti, sis à Modène, l’entreprise va convertir deux générations de Ferrari GT de tourisme en véritables voitures de course. Loin d'y mettre un véto, Enzo considérera cette initiative avec bienveillance, se souvenant des excellents résultats de la 365 GTB/4 Competizione, commandée à l'origine par la N.A.R.T. et Pozzi S.A.

Au départ, les voitures sorties des ateliers de Michelotto montrent un potentiel intéressant, mais dans les faits et face à la concurrence, notamment des Porsche Turbo, la 512 BB LM démontre que les voitures de tourisme haut de gamme de Ferrari ne sont plus idéalement adaptées à une utilisation sur piste. Trop de compromis ont été faits pour des raisons de confort et de sécurité, ce qui a que des avantages sur la route, mais beaucoup d’inconvénients sur les circuits.

En F1, sous l'impulsion de Renault, Ferrari aborde les années 1980 avec un nouveau moteur V6 à turbocompresseur. A l'initiative de Pozzi et de nombreux sponsors, Michelotto mais aussi Facetti développe une groupe IV de rallye sur la base de la nouvelle berlinette 308. Celle-ci glane de nombreux succès, au point de tenter la Direction sportive de plancher sur le prochain groupe B qui donnera bien plus de lattitude, notamment en termes de motorisation. Audi présente sa nouvelle Quattro avec un 5 cylindres turbocompressé, Lancia équipe sa 037 de compresseurs.

De fait, le bureau d’études planche sur un projet concurrentiel. Ce qui aboutira fin 1983, début 1984 sur la 288 GTO, reprenant le profil de la 308 GTB mais avec un empattement er un porte à faux allongé pour pouvoir loger le tout nouveau 2.8 litres V8 turbocompressé de 400 chevaux.

 

Pour homologuer la 288 GTO pour la course, il faut, d’après la réglementation, fabriquer au moins 200 exemplaires. Pour Ferrari dont la renommée n’est plus à faire, c’est presque une formalité : toutes les voitures de série, produites à 272 exemplaires, sont vendues avant même que la production ne débute. Il est vraie qu'à une puissance phénoménale pour une voiture homologuée pour la route, la voiture à une beauté du diable, avec cet empattement qui rallonge et abaisse visuellement et ces trois ouïes dans le porte à faux arrière qui donne ce clin d'oeil si subtil à la GTO d'origine. Elle donne ainsi naissance à une nouvelle catégorie, celle des supercars.

La 288 GTO offre à Michelotto une base bien meilleure pour une voiture de compétition et les travaux sont lancés pour transformer la supercar à moteur central en voiture de course. Le premier de ces modèles « Evolution » est prêt en 1985 et comporte une carrosserie un peu plus ronde et plus aérodynamique. Côté moteur, c’est une version encore plus puissante du V8 bi-turbocompressé qui est implantée. Malheureusement, les courses du groupe B sont abandonnées peu de temps après à la suite de plusieurs accidents tragiques Six voitures évolutions ont finalement été construites, mais elles n'ont jamais participé à aucun rallye.

 

Cependant le travail n’aura pas été inutile car sentant le poids des ans, le commendatore souhaite célébrer pour le 40ème anniversaire avec une voiture de compétition faite pour la route comme un retour aux sources et la GTO Evoluzione va servir de base  à la Ferrari 40, la ''F40'' présentée en 1987, juste 40 ans après l'apparition de la toute première 125 S.

La capacité du moteur V8 a été légèrement augmentée, passant de 2855 à 2936 cm³ et la puissance maxi atteint maintenant 478 ch.

Michelotto développe un kit ''performances'' (travaillant essentiellement sur la pression des turbos et système de refroidissement*  qui fait passer la puissance à plus de 700 chevaux est également disponible. Comme dans la GTO, l’équipement de l’habitacle est spartiate, ce qui donne un poids à vide impressionnant de 1100 kg, 350 kg de moins que la concurrente la plus proche, la Porsche 959.

 

Les travaux de Michelotto aboutissent à la F40 LM l'acronyme LM étant évident. Le prototype est prêt à la fin de 1988. Les différences entre la voiture initiale et la voiture de course sont assez subtiles : les diffuseurs arrière, l’aileron arrière ajustable sont les plus visibles. En outre les phares escamotables sont remplacés par deux grandes projecteurs recouvertes de plexiglas. Avec un nouveau système de gestion du moteur et une compression accrue, la puissance a été portée à au moins 720 ch. Toutefois, pour être qualifiée, l’augmentation pourrait être encore augmentée pour atteindre un rendement supérieur à 900 ch. L'intérieur a été dépouillé encore un peu plus et le tableau de bord est remplacé par une configuration numérique ultramoderne.

En plus de la F40 LM assez extrême, Michelotto a également créé la F40 GT plus légèrement modifiée pour se conformer aux championnats nationaux dont le CSAI (Commissione Sportiva Automobolistica Italiana). Ces voitures présentent bon nombre des mêmes améliorations de performances que le modèle LM, mais avec un package aérodynamique adapté. Pour respecter les réglementations plus strictes, le moteur de la F40 GT est équipé de restricteurs d'admission d'air, ce qui limite la puissance à 590 ch. Une ultime série avec quelques modifications sera ''commercialisée'' sous l'appellation F40 GTE (comme Evoluzione).

 

Sous la houlette de Daniel Marin, l’équipe Ferrari France, est la première à engager en course une F40 LM. Un an après le début des tests, Jean Alesi fait ses débuts lors de la manche Laguna Seca du championnat IMSA GT. Il termine troisième dans un contexte très concurrentiel, parmi Mc Laren F1, Porsche Bi-turbo. Au cours de la saison suivante, Ferrari France engage deux de ses LM  et ajoute quatre podiums supplémentaires à son total, mais malheureusement aucune victoire.

En fin de saison, Ferrari France abandonne la campagne des F40 LM.

Bien que Michelotto ait construit 19 exemplaires de la F40 LM entre 1989 et 1994, seuls trois châssis ont été engagés en compétition, les autres ayant été achetées par des collectionneurs à la recherche de plus d'exclusivité que la F40 de base qui avait été produite à 1337 exemplaires.

 

Dans le cadre du championnat GT (essentiellement italie /CSAI), Michellotto construisit 7 F40 GT puis une série de 5 F40 GTE. Contrairement à la plupart des LM, ces 7+5 voitures limèrent le bitume des pistes, et certaines d'entre elles avec une certaine réussite.

Au total, ce fut donc 31 F40 ''compétition'' qui ont été préparés**. A comparer aux 25 512 BB LM + 3 365 GT4/BB Competizione, soit des quantités tout à fait comparables.

En termes de palmarès, avec 24 victoires et 19 podiums au classement général et 7 victoires et 5 podiums de catégorie, la F40 fait légèrement mieux que la BB LM avec 10 victoires et 28 podiums au général et 16 victoires et 25 podiums de catégorie (surtout si l'on considère que pour ces derniers, victoires et podiums pour les BB LM proviennent essentiellement de Ferrari Challenge, excluant donc toute autre marque).

 

A suivre comme pour les GTB/4 Gr IV, les BB LM et les 550 GT/GTS, la liste complète des N° de châssis et palmarès marquant - si existant.

 

*Tout comme Porsche et le préparateur Krémer l'avaient fait une décennie auparavant avec les 935 (/76, /77, /78 la fameuse Moby Dick puis K2/K3 (la plus répandue) et K4).

 

**A ces 31 voitures, on peut rajouter une GT ''Modificata'' réalisée sur le châssis #85614 réalisé par DK Engineering

Ferrari F40 – #85614 | radicalmag classics

[Ferruccio 219]

Récit très intéressant, Merci !

[BrunoV 162]

sans vouloir mettre en doute tes données, et aucune critique

sur mon fichier Excel, j'ai noté de 1989 à 1996.

58 Victoires et 94 podium.

 

je notais tout ça à l'époque ou j'étais abonné à Auto Sprint.

 

je note à chaque fois les Victoires de manche, manche 1 et (ou) manche 2. sur le Championnat GT italien CSAi de 1992 à 1996.

[4.9. Superfast 87]

Pour passer à la liste :

> F40 LM :

- #74045 : Premier modèle de développement. Acquis par Stéphane Ratel puis aidé par Ferrari France (peinte en bleu). Après une première partie de saison 1995 sans résultat, la voiture et ses pilotes (M. Ferté & O. Thévenin) concluent brillamment avec une 12^ème place au général et une seconde dans la catégorie GT au Mans, suivi d'une victoire au classement général en Suède à Anderstrop et une deuxième place au général aux 4 H de Silverstone.

Après une tentative ratée au Mans 96, la voiture, au vu du palmarès, intéressa plus les collectionneurs-investisseurs que les gentlemen drivers. Elle changea ainsi plusieurs fois de  mains avec une dernière vente aux enchères à Paris en 2019 pour la coquette somme de 4,85 M€. Aujourd'hui, elle pourrait approcher les 5,5 voire 6 M€.

- #79890 : Second modèle de développement qui porte avec le précédent vraiment le patronyme de F40 LM. Acquise par Charles Pozzi SA qui la fit courir dès 1989 en course IMSA aux USA avec une probante 3e place à Laguna Seca aux mains de Jean Alesi himself (alors qu'il n'était pas encore en F1 et encore moins au sein de la Scuderia), une belle seconde place aux mains de Jean-Pierre Jabouille à Road Atlanta suivi d'une autre seconde place à Wtkins Glen aux mains d'Haywood et Ferté pour finir par une 5e place à Lime Rock conduite à nouveau par Jabouille secondé par Van de Poole. Face à un tel palmarés, conscient de détenir une belle pépite, les établissements Pozzi S.A. devenu le siège de Ferrari West Europe, a conservé la voiture.

En fait, ces deux premiers exemplaires construits étaient connus sous le nom offociel de F40 LM, repris par extension aux 17 ''Competizione suivantes et étaient dotés d'un moteur légèrement plus puissant (jusqu à 750 ch.), d'une suspension modifiée et d'une aérodynamique spéciale

- #79981 : Officiellement F40 Competizione et non plus LM comme les deux châssis précédents; les seize suivants seront d'ailleurs aussi des ''Competizione''. Achetée également par Charles Pozzi. Une 3^e place en1990 au Mid-Ohio aux main de Jabouille & Grouillard suivi d'une seconde au main de Laffite (tu m'étonnes que le bonhomme savait dompter la bête*) & Haywood. 2 petits tours et puis s'en va au mains de ''collectionneurs'' investisseurs dont le suisse JP Slavic, puis l'américain Marvin Schein pour atterir outre manche chez John Hunt (un parent du regretté James ?) puis Carlos Monteverde.

- #88513 : Une F40 Competizione, la deuxième du genre et la première (ce ne sera malheureusement pas la seule, loin de là) à n'avoir pas connu les joies de la compétition, si ce n'est quelques joutes amicales avec des consoeurs lors de challenge historique. Acheté et échangé dans un premier entre riche Ferrariste allemand, elle échoua (inévitablement) entre les mains de Jean Guikas avant d'arriver chez DK Engineering pour une ''road conversion'' avec notamment une paire de double phare carénés - c'est cette version qu'a choisi GT Spirit

- #88520 : Une F40 Competizione qui comme la précédente n'a connu que les pistes, Spa en l'occurrence, que comme démonstratrice de luxe, cette fois en restant dans le Benelux chez Francorchamps et Jean Blaton, un peu le ''Jean Guikas d'outre quiévrain'' puis chez le luxembourgeois J.J. Aghina. En espérant juste qu'elle n'est pas enfermée au double tour dans un coffre fort.

- #88521 : Que dire. Si ce n'est que la voiture n'a connu que deux propriétaires, italien, Gianno Perfetti, de 1990 à 2001, et britannique, Nathan Kinch, depuis 2001. La voiture ne s'est apparemment jamais montrée (si ce n'est dans la vidéo suivante semble-t-il)

Ferrari F40 Competizione: Οδηγούμε το θρύλο στα Μέγαρα!

- #88522: Acheté par Uderzo, grand Ferrariste. Au bout de quelque mois, en heurtant un trottoir, il fissure le capot. Il l'a fait réparer par Pozzi Lyon avec des pièces de capot et de suspension de chez Michelotto. Un concessionnaire français a affirmé que la voiture avait été gravement accidentée, ce qui n'était pas le cas, fausse rumeur pour faire abaisser le prix en cas de revente. En 1994, elle est vendue pour $500K puis 850000 DM en 97, puis $455K en 98. Elle finit par être restauré en 2017 chez Michelotto. Sans avoir jamais concouru.

 

 

A suivre...

 

*Pour le plaisir : Ferrari F40 LM - circuit du Mas du clos - pilote Jacques Laffite

[4.9. Superfast 87]

il y a 26 minutes, BrunoV a dit :

sans vouloir mettre en doute tes données, et aucune critique

sur mon fichier Excel, j'ai noté de 1989 à 1996.

58 Victoires et 94 podium.

 

je notais tout ça à l'époque ou j'étais abonné à Auto Sprint.

 

je note à chaque fois les Victoires de manche, manche 1 et (ou) manche 2. sur le Championnat GT italien CSAi de 1992 à 1996.

Bonjour @BrunoV, j'ai noté pour ma part les victoires au global et non manche par manche, d'où le delta en termes de chiffres.

Mais comme on le verra à la fin de ce post, c'est d'autant plus méritoire que ce palmarès repose finalement sur un petit tiers des F40 de compétition (j'utilise ici un terme générique englobant LM, Competizione, GT CSAI & GTE.

[BrunoV 162]

Ok, oui je me doutais que tu devais noter le global des Victoires.

[Mike051 1,348]

Il faut noter qu’il y a eu les « LM IMSA/GTO » (1989), les Competizione et GT, puis d’autres LM, puis des GTE (dont certaines sont des LM modifiées). Les GTE ont eu de mémoire le passage à 3,5L du V8 lorsqu’elles concourraient en BPR mais bridées. Si je me souviens bien, il y avait même à un moment 2 types différents de F40 en BPR, l’une plus proche d’un support usine via Michelotto que l’autre qui était plutôt d’une initiative privée. L’une d’entre elle venait de l’initiative de Luciano Della Noce, qui était au volant de l’une d’elle, industriel et membre de la famille de LCDM.

Chacune était reconnaissable par des rétroviseurs particuliers (la LM IMSA avait des retros spécifiques situés dans le triangle vitré et avait un filet de sécurité comme en NASCAR,, les LM avaient des retros standards de F40, et les GTE avaient des retros de F40 mais incrustés dans les triangles vitrés donc remontés.

En IMSA, la F40 avait fort à faire avec les concurrentes de la classe GTP (Audi 100 GTP et Nissan 280ZX-GTP). Sa concurrente McLaren F1 GTR, c’était plus tard, en BPR en 1995.

En BPR, les GTE étaient rapides, tout du moins en 1995, mais manquaient de fiabilité. Elles faisaient souvent la pôle mais manquaient de scorer en course à cause de la fiabilité.

[Ferruccio 219]

Merci pour tous ces détails et cet historique !

[4.9. Superfast 87]

(suite ...)

- #88523 : Vendu au Sultan de Brunei après être passé chez Pininfarina, dont le Sultan est un très fidèle et très bon client. Ce pour une repeinture total en noir et un intérieur plus luxueux avec une conversion en RHD. Autant dire que la voiture n'a pas vu l'ombre d'une piste ! What a pity !

- #88524 : Voiture achetée par Yoshikuni Okamoto et qui est resté au pays du Soleil Levant; A été vue à Suzuka en 99 pour le meeting du Forza Ferrari Club. Sans jamais courir, ce pourquoi elle a été conue ! 😞

- #92235 : Une autre voiture à destination du Japon. En l'occurrence Yoshiho Matsuda. Qui la montre également à Suzuka au meeting Forza Ferrari mais en 95. Puis, la voiture passe en Californie en 96 puis en Allemagne en 97 puis en Angleterre en 98 où elle restera jusqu'à 2018 pour rejoindre Michelotto pour une restauration qui durera deux ans. Long pour une voiture qui n'a jamais couru. A moins que cela soit pour peaufiner cette bête de concours !

- #92236 : Acheté en 91 par Albert Olbrist. Tiens, tiens comme par hasard ! Mais acquise dès l'année suivante par le même Yoshikuni Okamoto qui avait déjà la #88524.

Cette fois, il conserve la voiture jusqu'en 2022 avant de la céder à un certain John Elkann qui la fait restaurer par Michelloto dans les régles de l'art. Encore une voiture d'investissement qui ne verre pas la piste à moins que Mr Elkan la prête à l'un de ses pilotes : Charles et/ou Lewis, qui seront, j'en suis sur, en faire bon usage !

- #92237 : Encore une voiture refuge qui des mains d'un millionnaire californien est passé entre celle du Sultan de Brunei avant d'aterrir au Japon

- #92238 : Acheté par Ferrari North America (sis sur Park Lane avenue) et ayant les honneurs de la MoMA (Museum of Modern Art à New York) avant d'être exposé à la Galleria Ferrari. Encore une bête de concours.

- #95448 : Enfin une F40 Competizione qui a limé un peu le bitume et qui plus est pour la bonne cause dans le cadre des 500 Ferrari contre le cancer. Propriétaire suisse de 92 à 2008. Et depuis entre les mains de D^r Darius Arabian von München qui n'hésite à participer au Ferrari Historic Challenge en plus du Vigeant. Suffisamment rare pour le mettre en avant !

- #95449 : La photo en dit long. Sous les palmiers ou sous les cocotiers ou plutôt dans un garage climatisé, cette voiture a été plus que chouchouté. Acheté par Ferrari North America, elle a connu plusieurs (riches) propriétaires dont John Elkann qui l'a récemment vendue (pour la #92236) le dernier propriétaire habitant l'état de Floride comme nous laisse à penser la photo où elle a été prise.

- #97881 : Acquise par Ferrari NA, après plusieurs propriétaires, la voiture a été acquise en 2007 par ''notre'' Stéphane Ratel national qui, fort de son expérience à la tête du BPR, a fait ''circuler'' la voiture auprès d'authentiques gentlemen drivers, n'ayant pas peur de courir avec la voiture, celle-ci étant une grande habituée du Vigeant et des 500 Ferrari contre le cencer avec quatre participations entre 2009 et 2013 et plusieurs courses en Ferrari Challenge. En 2019, elle a été rachetée par un citoyen américain qui l'a renvoyé chez Michelloto. Ca sent la mise au coffre fort 😞

- #97893 : Acheté par Ferrari North America. Puis direction Japon;la F40 Competizione y est particulièrement apprécié. Après 10 ans à Osaka, revient aux US pour la ''modique somme de 2,2 M$ soit environ 2 M€ actuels, date à partir de laquelle elle devient plus habituée des beaux gazons et terrasse vue mer ou lac) Villa d'Este mis à part une timide excursion sur piste (au Goodwood Festival)

- #97904 : De nouveau commandée initialement par Ferrari NA. Nombreux propriétaires dont un Rhode Islandais (état parmi les plus riches) qui la montre régulièrement sur les pelouses de Palm Beach au Cavallino Classic (5 fois entre 99 et 2000) où elle gagne la médaille Platinium pour sa dernière apparition. Fait rocambolesque : la voiture est saisie en 2002 par la gouvernement américain, le propriétaire, le Dr John Bisanti, ayant été arrêté pour blanchiment d'argent, lorsqu'il a tenté de vendre la voiture à un agent du FBI qui se faisait passer pour un proxénète russe souhaitant blanchir ses profits illicites.

Elle est mise en vente aux enchères par les instances fédérales, acquise par un honnête et riche citoyen de Floride.

En 2015, après douze ans sans sortie notable, elle est vendue à Monterey entre une F50 et une 288 GTO. A qui ? A un français : vous aurez deviné à Jean Guikas pour 3,3 M€.

Ce dernier l'a récemment revendue pour somme non communiqué (nul doute avec une belle plus-value).

- #99401 : Toujours commandé par Ferrari NA. De nouveau acheté par un client japonais qui a souhaité préserver son anonymat. Aucune info quant à d'éventuelles sorties mais nul doute qu'elle est bien plus souvent restée dans son garage climatisé que sur route. Renvoyé en 2014 à Padova chez Michelloto ''for a refurbish'' (remise en état).

Après cette remise à neuf, elle a été mise en vente - cf. article qui suit.

1994 Ferrari F40 LM #19 of 19 For Sale in Japan — Supercar Nostalgia

 

Voilà pour ce qui est des F40 LM / Competizione. A part les deux premières, nous ne pouvons dire que ces voitures ont contribué au palmarès de cette voiture construité à l'origine pour concourir en FIA GT. Et c'est peu de l'écrire.

 

Heureusement les GT-CSAI et GTE ont été de bien plus grandes compétitrices. Ce que nous allons voir dans ce qui suit.

 

A suivre ....

 

 

 

[4.9. Superfast 87]

(suite)

....

> F50 GT-CSAI (7 exemplaires) :

Seulement sept F40 GT ont été construites. Toutes ont été construites par Michelotto en 1993 et décrites comme des F40 CSAI-GT (en référence au règlement italien) . Elles étaient toutes dotées d'un moteur légèrement dégonflés à 590 ch, mais plus coupleux, de freins Brembo, d'une carrosserie en fibre de carbone plus légère (1 050 kg/ - 50 Kg/LM & Comeptizione), d'une suspension Uni-Ball, d'un système de remplissage d'essence rapide, de conduits de refroidissement spécifiques pour le moteur, les freins arrière et la transmission, d'un système d'allumage électronique, de vitres coulissantes en plexiglas, de jantes Speedline plus larges, d'une garde au sol abaissée de 5 cm, etc.

- #74407 : Avec 4 victoires et 3 podiums sur 12 courses en 93 & 94, la voiture bleu et blanche a un très beau palmarés. En 2012, elle a été proposée pour ''seulement'' 700000€ et n'a pas trouvé preneur. Un an plus tard, sous couvert d'une transition privée, elle a été acquise par le britannique John Hunt.

- #79922 : Contrairement à la #74407, la #79922 a couru un peu partout en Europe. Mais sans réussite avec seulement une 10^e place au Nogaro et 11^e place au Paul Ricard 93, et 8 abandons.

- #80742 : Cette voiture aux couleurs Schell, jaune & rouge sur fond blanc, propriété du Jolly Club, celui-là même qui a fait courir avec succès les Lancia en rallye (sous le sponsor Totip) est une véritable star du championnat FIA-GT Italien. Avec 15 victoires et 5 podiums et un seul abandon sur 29 courses entre 1993 et 1994.

Pas étonnant qu'elle attire les autres écuries internationales dont Taisan, l'écurie japonaise qui lui fait faire une préparation moteur pour accroître la puissance comme les F40 Competizione tout en conservant les caractéristiques des GT. Cependant, faute de pilote ou de préparation ou les deux, la voiture n'a pas fait d'étincelle sur les trois courses en 1995.

Malgré son palmarès, la voiture a été changé fin 99 pour 600000 DM soit l'équivalent de 465000 € actuels. Donné. A ce prix là, c'est un californien qui a raflé la mise. Il l'a remise en vente 5 ans plus tard pour $695000 soit 560000€. On a connu mieux en terme de plus-value. C'est Herr Schneller qui a été le plus rapide (ah, ah, pour les germanophones !)

Sinon, pour être plus sérieux, une telle faible cote interroge quand on voit des F40 Compétizione qui frôle les 5 M€ sans n'avoir jamais couru !

-#84642 : Acheté par Jean Sage via Pozzi SA. Grand passionné d'automobiles, pilote amateur et surtout directeur sportif de Renault F1, ce qui ne l'empêche pas d'en pincer pour les belles Ferrari (c'est vrai que de toute façon, à part sur les circuits de F1, les deux marques ne sont pas vraiment concurrentes). Après conversion en GT-CSAI, il s'essaie à une course au Paul Ricard où il abandonne. Conscient de son manque de compétitivité personnelle et soucieux de préserver sa belle rouge, il la conserve sagement chez lui, avant de la revendre fin 96 à un citoyen britannique.

-#88203 : Contrairement à ce que pourrait laisser croire des belles couleurs vert & rouge séparées d'un trait blanc, la voiture n'a pas été acquise par un transalpin mais une honorable citoyen du soleil levant, amoureux sans doute de la culture mais aussi des belles machina d'Italie. Une fois converti par Michelloto et envoyé au Japon, il l'a conservé précieusement sans la faire courir. Elle a changé de propriétaire fin 90 mais toujours au Japon.

- #90598 : Le châssis initial était celui d'une F40 de ''série'' acquise outre-rhin par un certain Herr Holnburger. Avait-il dans ses amis un certain Walter Rohrl ? Sans doute pour lui avoir confié les clés de sa voiture. L'histoire ne dit pas s'ils le sont restés après que le fougueux pilote ait totalement détruit la voiture; elle ne dit pas non plus si c'est sur ses fonds propre ou que c'est sur ceux du propriétaire que la voiture a été totalement reconstruite avec les spécifications de la CSIA-GT. Herr Holnburger la conservit ainsi sans ne jamis plus la prêter ! Ni la piloter sur circuit.

Il la revendit courant 2000 à un de ses concitoyens qui quelques mois plus tard l'échangea contre une 355 F1 Spider et une 550 Maranello. Avec le recul, il aurait mieux fait de conserver la F40 GT qui doit valoir au bas mot cinq fois la valeur des deux voitures de série réunies.

En 2002, un nouvel acquéreur germanique et toujours actuel propriétaire s'en porta acquéreur 385000€ soit 560000€ actuels, encore une fois une cote très raisonnable, nettement en deçà de celle d'une F40 ''normale'' et l'on ne parle des LM/Compétizione. Il m'est avis qu'il ferait une belle plus-value même si, une fois encore, cette voiture à un palmarès vierge.

- #94352 : Pour clore la série, cela fait plaisir de terminer sur une véritable reine des pistes. Avec 11 victoires et 17 podiums sur 33 courses (un grand bravo au pilote Vittorio Colombo - sans doute un homonyme plutôt qu'un héritier du célèbre motoriste), c'est la star de la CSAI-GT avec la #80742 - A elles deux, c'est 26 victoires (80%) et 22 podiums. 

En 95, la voiture a hérité d'un moteur de la GT, le même que la Compétizione avec 700 chevaux.

En 2005 puis 2007, au creux de la vague, elle s'échange pour $726000 et $742500 soit 885 000 € et 900 000 € actuels.

En 2017, elle évolue à nouveau avec une spéc II (avec capot à large échancrure, ressemblant aux actuel S-Duct et ailerons élargie et surtout un réalésage moteur faisant passer la cylindrée à 3,6 litres soit +20%, laissant envisager une puissance tournant autour des 800 chevaux).

Nul doute que la cote ne doit plus être la même !

 

A suivre les five GTE.

[4.9. Superfast 87]

(suite)

....

> F50 GTE (5 exemplaires) :

Pour résumer, il s'agit de F40 GT-CSAI avec un moteur aux spécifications de la F40 Competizione ou autrement dit une F40 Competizione avec 50 kg de moins, une monte pneumatique plus performante, des suspensions raffermis, un système d'essence de remplissage d'essence rapide et un refroidissement moteur, frein et transmission optimisé

- #82404 : Aux couleurs vert & rouge séparé de ligne blanche en l'honneur du pays d'origine de la voiture et du sponsor Enea (leader italien) dans les telecoms. A couru au Mans 96 avec Gounon et Paul Belmondo. DNF.

Racheté début des anées 2000 par Giuseppe Risi. Est renvoyée en 2022 à Padova pour une restauration chez Michelotto. Rachetée à l'issue par l'homme d'affaires Danois Jacob Brunsborg.

- #84503 : Commandée par Wide Word of Cars (US) en 98. Racheté par l'australien Mahir Alghadri en 2000 puis Rusty French dans le même pays. 

En 2022, la voiture a été renvoyée en Italie chez la Carrosserie Cagnolata. Au final, elle sera reconstruite chez Michelloto.

- #85015 : Commandée en 1990 par Wide Word of Cars (US) en tant que F40 ''classique''. Après expo au Cavallino Classic en 94, est envoyé chez Michelloto en 95 pour conversion en GTE. De retour aux US, elle ne court pas pour autant bien que sponsorisé le specialisté des lubrifiants automobiles IGOL. Comme la #84503, est achetée par un riche australien.Et comme la #82404, elle rachetée par Jacob Brunsborg en 2022 qui la renvoie pour révision chez Michelloto.

- #88779 : La plus active des GTE avec 17 courses à son actif. Avec 1 victoire, 2 podiums, 2 top 5 et 8 abandons, c'est un palmarès honnête mais pas transcendant. En 96, sponsorisé par Enea c'est un équipage italien qui concourt au championnat BPR. L'année suivante, c'est le français Jakubowski qui, associé à Schreiber, pilotent la voiture en FFSA GT. La voiture reste ensuite en France jusqu'en 2005 aux mains de Dominique Arpaillange et Laurent Aixiètre puis retourne dans son pays d'origine auprès de Paolo Cavalieri qui l'a conservé précieusement jusqu'à ce jour.

- #90001 : comme la #82404, la voiture sponsorisé par Enea et aux même couleurs vert blanc rouge court au Mans en 96. Sans plus de succès. Après avoir été acheté par l'italo américain Giuseppe Risi, elle devient la propriété d'un certain Lawrence Stroll qui la conserve jusqu'en 2022. Cela aurait mauvais effet de s'afficher en Ferrari devenu l'un des concurrents majeurs tant sur route que sur piste (même s'il reste encore un peu de boulot pour Aston).

En 2022, elle repart se faire une beauté chez Michelloto puis rejoint le garage déjà bien garni de Jacob Brunsborg qui détient la bagatelle de 3 GTE sur 5. Elle prend à cette occasion les couleurs bleu & jaune du nouveau sponsor leader des lubrifiants IGOL.

Sans doute Herren Brunsborg est-il à la recherche des deux dernières restantes ?

 

Voilà pour des F40 LM/ Competizione & GTE.

Mais quand il y en a plus, il y a en a encore.

En épluchant le sujet, je me suis aperçu qu'il y a eu une trentaine de conversion ''non officielles'' sans compter quelques oiseaux rares tel qu'une F40 V12 ou des transformations plus ou moins officielles.

A venir dans les jours qui suivent ...:)

 

 

[Stradale56 (kani56) 3,572]

Merci pour ces différentes présentations que tu nous fais depuis un certain temps. Très enrichissant.

Suggestion @Franck, ne serait-il pas intéressant de regrouper tous ces récits dans une rubrique « histoire » ou autre afin de retrouver les récits facilement

 

[Franck 6,681]

il y a 9 minutes, Stradale56 (kani56) a dit :

Merci pour ces différentes présentations que tu nous fais depuis un certain temps. Très enrichissant.

Suggestion @Franck, ne serait-il pas intéressant de regrouper tous ces récits dans une rubrique « histoire » ou autre afin de retrouver les récits facilement

 

@Stradale56 (kani56) : oui je pensais à un (et même plusieurs) article.

Il faut que je vois avec @4.9. Superfast.

[4.9. Superfast 87]

@Stradale56 (kani56),

Merci pour ta suggestion. J'y pensais justement car il est vrai que cela commence à faire une belle petite somme d'article sur des sujets ''historiques'' et cela aurait l'avantage d'éviter les éventuels doublons et inversement d'enrichir les sujets existants. 

@Franck

A ton entière disposition pour créer une telle rubrique et y transférer pour la part les sujets déjà traités : des 410 SA aux F40 Compétizione en cours en pssant par les Superfast dont la 4.9., les 365 GTB/4 Gr IV, les BB LM ...etc

 

En attendant toujours sur le sujet une sympathique photo de famille

[4.9. Superfast 87]

Bonjour,

En attendant de poster sur un site historique dédié, voici la suite & fin de la passionnante histoire des F40 LM/Compétizione & GT.

On évoquera ici les conversions.

Avant d'aborder la liste, encore une preuve que les F40 Compétition roulaient sur tous les terrain lorsque leur propriétaire ne les enfermaient pas dans leur vitrine tel un modèle (non) réduit à l'échelle 1. Ici sur le lac salé (sans doute à Bonneville) à l'assaut d'un record de vitesse.

Un merci - je cite mes sources à Fred et son site Passion du même nom.

PassionFred

[Ferruccio 219]

Pour les profanes des numéros de châssis comme moi, peut-être qu'il est possible d'intercaler les images des voitures concernées à la suite de leur description plutôt que toutes à la fin. @4.9. Superfast Merci pour le partage de toutes tes recherches. 🤩

[4.9. Superfast 87]

Abordons donc les F40 Conversion Compétition, dans l'ordre des numéros de châssis :

- #78036 : Modifiée et engagée au Défi Maranello. Vainqueur au classement général en 1998, pilotée par Stuart Bowler. Mise à jour ultérieure aux spécifications FIA GT-2. En Angleterre. - Pas de photo disponible.

- #80369 : Fortement modifiée pour le Championnat FIA Privilège GT, elle a couru en compétition, pilotée par Ian Flux et Ian Hetherington. Construite selon les spécifications F40 LM. En Angleterre

- #80726 : Détruite puis reconstituée aux spécifications de la F40 LM. A couru en GT en France en 1997

- #80732 : Équipée d'une carrosserie F40 LM pour Artsport 123. Jamais courue. Au Japon. - Pas de photo disponible

- #80735 : Modifiée et a couru en Italie en 1993-1994 et dans le championnat GT du Japon pour Mimmo Schiattarella (Taisan)

[4.9. Superfast 87]

(suite)... Désolé pour cette interruption faute d'éditeur. Je n'arrivais pas à passer de ligne.

- #80749 : Une voiture de course de club légèrement modifiée. En Allemagne

- #80760 : Une voiture de course de club légèrement modifiée. Aux Pays-Bas

- #80762 : Idem que #80760. Pas de photo.

- #80771 : Fortement modifiée. Voiture championne du Challenge Ferrari-Porsche 1993-94. Aux Pays-Bas.

- #80778 : Idem que #80771.

' #80780 : Modifiée et engagée en All Japan GT Series par l'équipe Taisan. Disponible au Japon. Pas de photo - voir photo #80735 avec déco Taisan

- #80782 : Fortement modifiée et engagée en Challenge Ferrari-Porsche (en carosserie Jaune). Aux Pays-Bas. ....A suivre (faute de place / photo)

[4.9. Superfast 87]

Au temps pour moi.

Voici une photo de la #80780. En rouge et non en rouge & noir

[4.9. Superfast 87]

Suite :

- #80782 (suite et cela vaut son pesant d'or) :

La F40 portant le numéro de châssis ZFFGJ34B000080782 a quitté l'usine en novembre 1989. Elle fut livrée dans sa robe rouge classique à Kroymans BV, l'importateur Ferrari aux Pays-Bas à l'époque. Les trois premières années, elle vécut sa vie de F40 ''classique'', puis elle fut transformée en voiture de course par Peter van Erop de Cavallino Tuning, d'abord sans réglage moteur. Repeinte en jaune à l'époque, la 80782 fut engagée par H.W. te Pas lors de plusieurs courses en 1993 et 1994, puis envoyée en cure de performance chez G-Tex en Angleterre en 1995. Ce programme, en collaboration avec Michelotto, produisit au moins 700 ch à l'instar des F40 Competizione. En 1997, la Ferrari fut reprise par l'Anglais Michel Oprey et écuma les circuits jusqu'en 2006. Le propriétaire actuel la reprit en 2019, la fit repeindre dans un très specifique gris ''Nardo'' (je vous laisse juge) et revoir la mécanique de fond en comble chez Zanasi, motoriste-préparateur à Maranello (Ancien de l'usine, il en connaît un rayon, si vous me passez l'expression); il réussit ainsi a faire grimer la puissance à 1 000 ch, en faisant la F40 la plus puissante (à moins d'autres élucubrations mécaniques restées secrètes - Je pense à LB Works et autres préparateurs nippons ou germains). Le châssis 80782 est actuellement en vente privée chez RM Sotheby's, au plus offrant. Sortez vos chéquiers 🙂

Juste une question comme le pose nos amis de chez Turbo : Ferrari autorisera-t-il une telle (sur)modification à continuer à circuler ? Et le fait de s'en porter acquéreur n'est-il pas synonyme d'un banissement à vie de la liste des clients ?

Ferrari F40 Competizione : cet exemplaire unique est homologué pour la route

- #83405 : Fortement modifiée. A participé aux séries BPR et au Mans. En Italie.

- #83498 : Modifiée en GT-CSAI et engagée en Championnat d'Italie GT. En Italie

- #83500 : Idem. Pas de photo.

- #83586 : Modifié et engagé dans le Maranello Challenge. En Angleterre. Pas de photo.

- #83667 : Modifié et engagé par Francorchamps. En Belgique.

(A suivre)

[4.9. Superfast 87]

(suite)

- #83915 : Modifiée et engagée au Maranello Challenge. Vainqueur toutes catégories en 1996. En Angleterre. Pas de photo

- #83916 : Modifiée et engagée au Maranello Challange. Vainqueur au classement général en 1999. Modifiée ultérieurement et engagée au Défi Ferrari vs Porsche. En Angleterre

- #84326 :  Transformée en F40 LM GTE par Hamann Motorsport, développant 640 ch. Elle a couru deux fois en série BPR : le 30 juin 1996 au Nürburgring, mais a abandonné, puis le 22 septembre 1996 à Francorchamps, terminant 26e. En Allemagne. Vue à Essen Classic en bi-ton bleu.

- #85690 : Modifiée en GT-CSAI et engagée en Championnat d'Italie GT. En Italie. Pas de photo.

- #85982 : Modifiée pour courir en compétition aux États-Unis. Toujours présente aux États-Unis

- #86440 : Transformée en modèle similaire à la F40 LM en Allemagne. Toujours en Allemagne. Photo prise à Essen Tecnica (vraisemblablement de cette voiture sans garantie à 100%)

- #88538 : En cours de transformation en voiture de course. Aux Pays-Bas. Photo prise avant modification.

- #89415 : Modifiée et a couru dans le championnat italien GT, 1992 (4 victoires & 2 podium). En Italie. Pas de photo.

- #89465 : Voiture de course de club légèrement modifiée. En Allemagne.

- #91078 : Modifiée et a couru dans le championnat italien GT, 1994 (Pas de victoire a priori mais plusieurs podiums)

- #91668 : En cours de transformation en voiture de course (sur modèle du #91979). En Allemagne. Photo prise avant modification.

....

A suivre

[4.9. Superfast 87]

(suite)

- #91979 : Voiture modifiée sur modèle de la F40 Competizione. Ne court qu'en club. En Allemagne. la #91078 devra suivre.

- #93813 : Voiture modifiée sur le modèle des GT-CSAI. A couru en championnat italien (1 victoire / 2 podiums)

Chassis ZFFGJ34B000093813 - Complete Archive - Racing Sports Cars

 

Voilà pour ce qui est des F40 Competizione Conversion.

Après les 19 LM (2), Competizione (17), les 7 GT-CSIA et les 5 GTE soit 31 F40 compétition officielles, avec les 30 conversions (Competzezione et GT-CSAI), c'est en tout 61 versions compétition de par le monde, que l'on verra bien plus sur les tapis rouge que sur les courses historiques.

 

Pour être complet, je vais évoquer quelques F40 spéciales, à mi-chemin entre la compétition et le ''show-off''.

[4.9. Superfast 87]

Il y a 5 heures, Ferruccio a dit :

Pour les profanes des numéros de châssis comme moi, peut-être qu'il est possible d'intercaler les images des voitures concernées à la suite de leur description plutôt que toutes à la fin. @4.9. Superfast Merci pour le partage de toutes tes recherches. 🤩

Bonjour @Ferruccio

Comme l'indique ton logo, je vois que tu as l'oeil et que tu as le souci du détail.

Désolé.

En fait, comme tu le vois dans le screenshot de mon dernier message, je nomme bien mes photos selon le numéro de châssis. Malheureusement, ce numéro n'est pas repris en éditant le post.

Mon choix était aussi de ne pas couper le texte.

Je vais voir pour faire au mieux.

Bien à toi

Eric

[Mike051 1,348]

Un autre lien d’un site très intéressant:

https://rossoautomobili.com/blogs/magazine/whats-the-difference-between-all-the-ferrari-f40-race-cars

[4.9. Superfast 87]

Le 26/05/2025 à 18:25, BrunoV a dit :

Ok, oui je me doutais que tu devais noter le global des Victoires.

Bonjour @BrunoV

En fait, avec le recul, mon décompte est basé sur les 31 versions officielles (19LM/7GT-CSAI/5GTE). Mais c'était sans compter, c'est le cas de le dire, sur les 30 versions converties.

Avec un certain nombre ayant participé au championnat italien. On doit donc être bien aux 58 victoires et 94 podiums.