365 GTB/4 Gr IV : La GTO des 7O's !

[4.9. Superfast 79]

Les versions ''Competizione'' de la 365 GTB/4 Daytona ont été développées à partir des voitures de route standard*.

Trois séries de cinq exemplaires de compétition destinés aux clients ont été construites dans le département « Assistenza Clienti » de l'usine de Modène.

La première série de cinq exemplaires de compétition, construite en 1971, avait une carrosserie en aluminium :

- #14407 (Charles Pozzi SA)

- #14429 (Charles Pozzi SA)

- #14437 (Filipinetti)

- #14885 (N.A.R.T.)

- #14889 (N.A.R.T.)

Ils se caractérisent par des passages de roues légèrement évasés, des roues plus larges, des « barrières » aérodynamiques sur les ailes avant, un petit aileron de menton et l'absence de pare-chocs de custode, qui sont les principaux éléments d'identification.

La deuxième série, produite au début de 1972, avait des carrosseries en acier avec le capot, le couvercle de coffre et les portes en aluminium des voitures de route, mais avec des passages de roues beaucoup plus évasés, pour accueillir des roues et des pneus encore plus larges.

- #15525 (Filipinetti)

- #15373 (Garage Francorchamps)**

- #15667 (Charles Pozzi SA)***

- #15681 (Maranello Concessionnaire)

- #15685 (NART)

La troisième série, produite au début de 1973, était visuellement très similaire aux voitures de la série II, mais avait des portes en acier, seuls le capot et le couvercle de coffre étant en aluminium. Elles recevaient des moteurs soigneusement construits et équilibrés selon les normes de course, et certains détails de performance ont été améliorés par l'homologation de pièces spéciales au cours de la période de production.

- #16343 (NART)

- #16363 (Charles Pozzi SA)****

- #16367 (Diagnosis & services)

- #16407 (NART)

- #16425 (Francorchamps)

 

 

Ces modèles de compétition se sont avérés très performants dans la catégorie GT, non seulement en raison de leur puissance, mais aussi de leur fiabilité dans les épreuves d'endurance. Lors de la course des 24 heures du Mans en 1972, ils ont occupé les cinq premières places de leur catégorie et ont remporté à nouveau la victoire en 1973 et 1974. En 1979, elles étaient encore crédibles avec une deuxième place au classement général des 24 heures de Daytona, un résultat étonnant pour une voiture qui n'était plus produite depuis six ans.

 

*Répondant au groupe IV c'est à dire des Grand Tourisme produites à au moins 400 exemplaires. C'est aussi comme cela qu'on désigne les ''365 GTB/4 Competizione'' ou 365 GTB/4 Gr.IV.

 

**La fameuse ''Ferraud'' qui fait le bonheur de son battiste de propriétaire Jack Mason

 

***L'une des plus populaires avec les couleurs très ''franchouillardes'' de son sponsor ''Carrefour'' et en même temps l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleurs des palmarés d'une 365 GTB/4 Gr IV.

 

****La fameuse ''Thomson'' rouge et blanche dont le numéro 39 portant tout autant chance que celui de la ''Carrefour'' de l'année précédente, l'une et l'autre remportant haut la main la prestigieuse course des 24 Heures du Mans dans la catégorie GT, les dignes héritières des GTO.

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Ces quinze voitures se sont avérés très performantes dans la catégorie GT / Gr IV, non seulement en raison de leur puissance (450 chevaux pour la 3^e série là ou une Carrera RSR en développait 330), mais aussi de leur très grande fiabilité dans les épreuves d'endurance (Claude Ballot-Léna et Jean-Claude Andruet la surnommait gentillement ''Le char d'assaut'' tant elle semblait indestructible mais nécessitait de gros bras et de bons mollets, direction et freinage s'avérant éprouvant, surtout sur une course de 24 heures. On ne peut que tirer un grand coup de chapeau à ces gentlemen et à leur remarquable capacité d'adaptation. Imaginez donc passer en une même semaine d'une petite berlinette pesant 685 kg et développant 165 ch - c'était les caractéristiques de leur A110 1600 S - à une ''monstrueuse'' GT pesant près 600 kg de plus mais développant près de 3 fois plus de puissance !

Lors de la course des 24 heures du Mans en 1972, les Daytona Gr IV ont occupé les cinq premières places de leur catégorie (mieux que ce qu'aucune Ferrari GT n'avait et à ce jour n'avait jamais fait). Elles ont remporté à nouveau la victoire en 1973 et 1974.

En 1979, elles tenaient encore leur rang avec une deuxième place au classement général des 24 heures de Daytona, un résultat étonnant pour une voiture qui n'était plus produite depuis six ans. Plus encore que l'accroissement de puissance (+70 ch pour les série I et + 100 ch pour les série III),  ceux sont la suspension plus rigide et les pneus de course bien plus ''accrocheurs'' qui  permettaient d'obtenir une grande différence dans les temps au tour par rapport à une Daytona de ''série'', qui, en son temps, était l'une des meilleures pistardes, bien devant la sculpturale mais imparfaite Miura.
En dehors des voitures « d'usine », il y eut 9 voitures converties non officielles mais reconnues.

- la #12547, prototype tout alu développé pour le compte de la N.A.R.T. qui croyait dans le potentiel de la voiture, bien lui en a pris, forçant un peu la main de l'usine qui se concentrait sur l'incontournable formule 1 et la 312 PB, chant du cygne en sport prototype

- la #12467 une conversion type I réalisée en 71 pour le compte de la N.A.R.T.

- la #13367 une conversion tyoe II pour le compte de la N.A.R.T. et Swap Shop

- la #13855 une conversion type I pour le compte de la N.A.R.T.

- la #14065 une conversion type II pour le compte de Penske Motorsport*

- la #14107 une conversion type I pour le compte de la N.A.R.T.

- la #14141 une conversion type II pour le compte de la N.A.R.T.

- la #16717 une conversion type II pour le compte de l'écurie Francorchamps

- et enfin la #13715 une conversion type II pour le compte du concessionnaire romain Roma SPA**

 

A ces 1+8 conversion, il faut ajouter la #15965, version Targa transformée par Michelotti, évoquée précédemment et qui n'a pu prouver sa compétitivité, faute de prise de départ au Mans.

 

Sinon, tout comme pour les ''faux'' spyders, il y eut de fausses conversions en version compétition, des malversations, si j'ose le jeu de mots.

Elles sont au nombre a minima de 23 et sont bannies de toute participation à des compétitions historiques.

Comme le dit la mention de la maison mère ''Versione non autorizzata'' (ou en anglais ''Unauthorized version'').

Pour que cela intéresse, je reviendrai sur la liste, et le pire (pour nous modeste collectionneur à échelle non 1/1, c'est que même Kyosho, pourtant reconnu pour son sérieux a reproduit une de ces versions en mode stradale - photo à venir).

 

*Le moteur de la #14271 (#B1018 interne) a été retiré et expédié à Traco pour être amélioré et devenir le moteur de course principal de la #14065, et ce moteur (le même bloc qui avait remporté la course Cannonball en 1971 avec un temps record de 35 heures 54 minutes). Traco était, à l'époque, l'un des meilleurs ateliers de fabrication de moteurs au monde - ce qu'ils avaient prouvé en améliorant les performances déjà formidables de la 512M #1040 (la fameuse Penske Sunoco). Ils ont fait preuve de tout leur savoir faire sur la Daytona, en utilisant des pistons à haute compression, des culasses, un système d'huile amélioré, un calage d'allumage retravaillé, un réglage de carburateur et un radiateur en aluminium. Dans l'ouvrage de référence de Christian Huet sur la Daytona de compétition, seules six voitures sont répertoriées comme ayant été produites avec des moteurs de 450 ch - les cinq dernières voitures de course d'usine de la Série 3, et la #14271.

A noter (et c'est important aux US) que la #14271 était sponsorisé par Marathon Oil, Coca Cola et Prancing Horse farm.

 

**C'était cette voiture qui était magnifiquement exposé sur le stand Richard Mile lors du Rétromobile de 2024. (cf. prochain post)

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1. Déjà la photo de la #13715 tel qu'exposée sur le stand R.Mille de Rétro 2014

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2. Ensuite la (ou plutôt les) photo(s) de la Competizione by Kyosho version stradale (et donc non autorisée)*

3. Ensuite deux photos de version compétition non autorisées dans leur rouge stradale _ il s'agit en l'occurrence de la#12681 et de la #13383

4. Enfin une photo d'une conversion originale mais néanmoins ''outlaw'' aux couleurs de la Suède - en l'occurrence la #13219 convertie par Ferrari Sverza.

 

En fait, pour celles/ceux que cela intéresse, voici les résultats de mon travail d'archive (et Mesdames, Messieurs, je le jure, je ne suis pas passé par Chat GPT ou autre moteur d'IA).

Dans l'ordre donc voici la liste des bannies :

- #12681

- #12719

- #12765

- #13213

- #13219

- #13381

- #13383

- #13459

- #13463

- #13771

- #13861

- #13971

- #14013

- #14097

- #14115

- #14321

- #14725

- #15011

- #15167

- #15421

- #15723

- #16395

- #16617

Avec des officines coupables de la conversion telles que Brandeli & Sauro, Lorenzini Autosport, V12 automobiles, Roelofs, Chow Motor Company ...j'en passe et des meilleurs !

Maintenant, ce que je ne sais pas est si la conversion porte uniquement sur la carrosserie ou également sur le moteur et le châssis, ce qui m'étonnerait, étant donné l'investissement à consentir.

 

*Du coup, je l'ai remise en vente sur e-bay à 200€. Elle a été vendue le jour même. Il me restera les photos en souvenir.

Bravo, pour les plus observateurs et/ou connaisseurs d'entre-vous qui auront reconnu d'où a été prise la photo. Petite indice : le village de la baie située en contrebas finit par Ville.

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Pour boucler la boucle, voici la photo de :

- la Ferraud (,#15373), photo prise dans le même spot que la version Stradale, au soleil couchant, mettant en valeur le jaune vif Francorchamps

- la Carrefour (#15667), ''fièrement posée'' sur son socle* bleu de france traversée d'une bande tricolore en honneur à l'engagement de Pozzi et de l'équipage 100% français.

 

*Socle tournant home made à partir de plateau tournant - Je ferai un petit post sur le sujet dans la rubrique miniature.

Modifié lundi à 21:40 par 4.9. Superfast

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