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Ecrivain

Ferrari Et Littérature

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Ecrivain

   Bonsoir à tous.
 
J'ai découvert ce forum en musardant sur la toile, et comme j'ai brièvement évoqué Enzo Ferrari dans ASHOUR, un de mes romans, j'ai pensé qu'il vous serait agréable de lire ce court extrait.

La scène se déroule dans le palazzo vénitien où habitent Amédée Le Coz, et sa femme Blandine. Ils évoquent des souvenirs devant Thornhill, journaliste.

 

Blandine Le Coz se leva.


— Excusez-moi, mais je dois vous laisser, nos enfants et nos petits-enfants viennent demain pour passer la journée avec nous. Il faut que j’organise tout cela avec Luigi. Voulez-vous être des nôtres ?
 

— C’est vraiment très généreux de votre part, mais j’accapare déjà bien trop votre temps. Une réunion de famille doit rester une réunion de famille. Vos enfants résident en Italie ?
 

— Oui. Notre fils Alessandro dirige une usine de pièces pour l’automobile, près de Modena. Notre fille Cristina vit plus loin de nous, à Firenze. Elle est restauratrice de tableaux et a épousé un Corsini. C’est une grande joie de voir grandir nos quatre petits-enfants : un garçon et une fille, de chaque côté. Heureusement, Alessandro et Cristina viennent fréquemment nous voir, car Amédée conduit moins, maintenant.
 

Amédée Le Coz regretta :

 — Évidemment, en habitant ici, on perd l’habitude ! Pourtant j’adore les belles mécaniques. J’ai possédé une Bugatti, dans les années 30, et il y a quelques années, je me suis offert une Ferrari. Mon fils est un de leurs fournisseurs. Lorsque j’ai visité l’usine de Maranello, Alessandro m’a présenté à Enzo Ferrari. Le commendatore voulait absolument me vendre une voiture ! Quand je lui ai dit que je me trouvais trop vieux pour piloter de tels engins, il a ri, car il a presque le même âge que moi. Pour me prouver que j’avais tort, il m’a invité à monter dans sa berlinetta personnelle, et nous sommes partis sur les routes de l’Émilie. Ce qui est amusant est que moi, le Français, je lui parlais en italien et que lui, l’Italien, me répondait en français, que d’ailleurs il maîtrise parfaitement. Il a remarqué que je portais le prénom d’un de ses adversaires en course, pendant les années cinquante : Amédée Gordini, surnommé “le sorcier”. J’admirais son coup de volant, précis et sûr, pendant qu’il parlait avec flamme de ses automobiles, qu’il appelait “Le triomphe de la liberté pour l’homme”. Nous avons roulé pendant plus d’une heure, et nous nous sommes arrêtés dans une petite trattoria. Les enfants du village n’ont pas été longs à venir admirer sa voiture ! Pendant que nous déjeunions, ils nous regardaient par la fenêtre, en se hissant sur la pointe des pieds… Durant cette journée, Enzo Ferrari m’avait transmis son enthousiasme, et, de retour à l’usine, je lui ai commandé une 250 Lusso. Il y a deux ans, Blandine et moi, nous avons visité la Suisse, avec notre Ferrari. Ah, la montagne ; les virages qui s’enchaînent ; les courtes lignes droites, englouties dans les hurlements rageurs du moteur se répercutant de versant en versant dans la montée de la Furkapass … Inoubliable ! Au fait, je vous ennuie peut-être avec cette histoire.

Comment résister ? Fièrement, je répondis :

— Nullement, car je possède une Dino, la “petite” Ferrari.

 Amédée Le Coz eut l’air très surpris, mais cela le ravit.

 — Alors, nous sommes entre passionnés…

 Blandine Le Coz jeta un regard au cartel.

 — Voilà ce que c’est de vous écouter. Maintenant, je suis en retard. Je vous abandonne…

 

J'espère que cette modeste mise en scène vous a plu. Si certains veulent recevoir la version complète de ASHOUR en pdf, ou au format epub, qu'ils m'envoient leur adresse mail, en précisant le fichier qu'ils préfèrent, je leur enverrai avec plaisir, jusqu'à fin juin.

 

Voici la présentation de ce roman :

 

 Ashour offre pour épilogue un surprenant retournement final... Pourtant, ce n’est pas un roman policier. D’une guerre à l’autre, d’un amour à l’autre, de l’Europe à l’Afrique, Ashour offre une tornade d’aventures riches en sentiments. 

 
La quatrième de couverture : J’ai fait en sorte que ceux qui devaient se rencontrer se rencontrent, que ceux qui voulaient se raconter se racontent, et je les ai écoutés : les confidences d’Armand Vautrin régnant sur son journal, celles d’Amédée Le Coz dans son palais vénitien, et, d’une guerre à l’autre, les aventures de soldats, d’héroïnes, de résistants, qui ont vécu tant de bonheurs et tant de drames, d’amours heureuses ou malheureuses. L’amitié, l’estime, la droiture aussi. Des trains, des bateaux, des avions, j’ai mis de l’ordre dans ce fouillis de coffre à jouets, j’ai sorti de l’ombre cette profusion de récits. Ces histoires méritaient de n’être plus enfouies dans la mémoire de quelques-uns, elles méritaient que tous, nous les partagions.
    
 
Bien cordialement,

 

Patrice  

  

www.patricedumas.com

 

 


 

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SFLux

Merci pour cet agreable extrait, sur Ferrarista faire une rencontre littéraire, voila qui est original et fort plaisant!

Il semble qu'il y ai dans ASHOUR des parfums d'Afrique, voila pour moi une autre passion qui me donne une seconde raison de lire votre roman.

:)

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Ecrivain

Merci pour ce compliment. Adressez-moi un message par l'intermédiaire de mon site internet, et je vous enverrai ASHOUR. Oui, une partie du roman se passe en Afrique. Les maisons blanches, la mer...

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Ecrivain

Bonjour. Celle-là, je la mijote depuis un moment : Non, aucun rapport, hormis le talent ! :D

J'espère que le livre vous plaira. Dites-moi ce que vous en pensez.

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