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7 pointsLa Ferrari 488 GTB est une Ferrari très désirable car récente et disposant de performances supérieures à la Ferrari 458 Speciale, tout en restant moins radicale. Le passage au turbo, pour développer une telle puissance, a réduit le volume sonore produit par le moteur. Est-ce rédhibitoire ? Quels sont les plaisirs procurés par la Ferrari 488 GTB et les points à regarder quand vous en cherchez une ? @pascal71 vous parle de son retour d'expérience à son volant sur la durée afin de disposer de tous les éléments pour effectuer votre choix. @Franck : Quel est, rapidement, ton parcours automobile et pourquoi as-tu choisi la Ferrari 488 GTB ? @pascal71 : Mon parcours automobile a été assez diversifié. Ma première voiture était une R8 Gordini suivi d'une R12 Gordini, puis BMW 323i E21, 325i E30, M3 E30 et puis, comme il faut aussi penser aux enfants, quelques familiales ML, X5 et berlines CLA 45 AMG, M3 F80 et, en 2011, ma premiere Ferrari une F430. @Franck : Quels étaient tes critères d’achat d’une Ferrari 488 GTB et comment as-tu réussi à trouver ton exemplaire ? @pascal71 : J'ai commencé mes recherches début 2022. Ce fut une étape très intéressante et compliquée à la fois. Je voulais une rouge Rosso Corsa, pas trop de kilomètres, dans les 20.000, un intérieur noir, des surpiqures rouges, des étriers rouges, des sièges racing, radar de recul et un minimum de carbone. Je sélectionne les annonces qui correspondaient à mes critères et là je m'aperçois que c'est un terrain miné. Entre ceux qui ne me rappellent jamais, ou le véhicule est vendu mais toujours en annonce 15 jours après. Mais je persévère et là, courant juin, je tombe sur une annonce qui cochait toutes les cases, dans la region de Nantes. Immédiatement, je prends contact, durant notre entretien le vendeur répond à toutes mes questions et me propose de m'envoyer une vidéo et là je découvre une voiture bien au delà de mes espérances : 14 000 kilomètres et du carbone de partout. Lame avant, bas de caisses, diffuseur arrière, entourage des feux arrières et brouillard, baie moteur, seuils de portes, poste de pilotage (il manque juste le pont central), caméra et radars avant et arrière, volant led, échappement titane ,PPF sur l'avant, etc... Seul bémol, elle est Rosso Scuderia mais je veux la voir ! Rendez-vous pris, je pars de bonne heure et de bonne humeur pour 620 kilomètres. J'arrive fin de matinée, elle est dans le showroom. Je me présente, on me dit que l'on va annoncer mon arrivée, mais je n'attends pas, je fonce et j'ai dû faire six fois le tour et là je me dis que c'est quand même beau le Rosso Scuderia ! Le boss arrive. Il ouvre portes, capot, coffre, me fait une presentation détaillée et me propose un essai qu'évidemment je ne refuse pas. Aprés 30 minutes de roulage, retour au garage, je descends et je me dis : je la veux ! Après quelques formalités administratives, on prend rendez-vous pour la livraison semaine suivante. J'etais dans un rêve et des étoiles plein les yeux durant les 620 kilomètres de retour ... et j'ai vécu la semaine la plus longue de ma vie ! Le jeudi suivant, jour de la livraison, j'embarque un ami dans le TGV pour lui faire profiter de ce moment magique. Mais la journée a été moins euphorique que prévue, entre la correspondance qu'on a failli louper et les 620 kilomètres de retour sous une pluie battante ! Heureusement que la belle nous a mis du baume au coeur et nous a ramené à bon port, où nous attendaient l'apéro et une bonne table ! @Franck : Qu’est-ce-qui t’a le plus marqué sur ta Ferrari 488 GTB à l'usage ? @pascal71 : Maintenant qu'elle est à moi, il faut que je la découvre. Depuis deux ans que je l'ai, j'ai la banane chaque fois que je monte dedans. Je ne me lasse pas de regarder les ailes arrières dans les rétroviseurs, elle est large, bodybuildée, elle est collée au bitume, des accélérations époustouflantes, l'effet turbo est quasi néant, le maintien des sièges est top, même si j'aurais préféré l'alcantara, assez confortable sur les longs trajets et la qualité de fabrication est plus que satisfaisante. J'ai une petite déception sur le freinage, qui manque de mordant, et le manque de sonorité, qui est loin de celui d'un moteur atmo mais bon ... norme oblige ! @Franck : Peux-tu nous parler des coûts induits pour une utilisation normale d’une Ferrari 488 GTB (assurance, entretien annuel, grosse révision, imprévus, etc.) ? @pascal71 : Je l'ai achetée en 2022, reviséz et le rappel du bouchon de liquide de frein avait été effectué. En 2023, il y a eu une maintenance incluse dans le programme des 7 ans de maintenance de Ferrari. Cette année, le service annuel, avec remplacement des bougies, était de 2 350 €. Peut-être que les coùts d'entretien diffèrent en fonction des kilomètres parcourus. La mienne a 26 000 kilomètres à ce jour. Après, il y a le budget pneumatique, mais j'ai encore un peu de marge. Je suis assuré pour 8000 kilomètres par an pour 1 100 €. @Franck : Quels sont à ton avis les points à surveiller sur une Ferrari 488 GTB sur la durée ? @pascal71 : Ferrari reste des mécaniques pointues et fragiles si on ne les respecte pas. J'ai entendu beaucoup de négatif concernant les turbos et les boites de vitesse des Ferrari 488. Certes cela peut arriver, chaque modèle a son talon d'achille, mais en les respectant et les bichonnant, on peut éviter de passer du rêve au cauchemar. En resumé, je respecte les temps de chauffe, les délais de révision, je n'utilise jamais le Launch Control. Après, même si une tuile arrive, je mettrais cela sur de la malchance. @Franck : Et si c'était à refaire ? @pascal71 : si c'était à refaire, je le referais, aucun regret ! Je l'aime cette voiture. J'ai gardé longtemps la Ferrari F430 -11 ans ! Pourquoi : parce qu'aucune autre ne m'avait séduite ! Une période j'avais regardé la Ferrari 458, mais plus je la regardais, moins j'avais le coup de coeur. Ceci dit, c'est un avis personnel. La Ferrari 458 est une belle voiture, avec beaucoup de qualités, et surtout la dernière V8 atmosphérique. Peut-être que je n'aurais pas dû m'écouter et qui sait si je l'aurais encore ? Courant 2025, je souhaiterais réecrire l'histoire de la Ferrari 488 sur une Ferrari 812, afin de gouter à ce fabuleux moteur ! @Franck : Comment utilises-tu Ferrarista pour ton expérience avec ta Ferrari ? Que t'apporte la communauté Ferrarista ? @pascal71 : Ferrarista m'a beaucoup instruit sur le monde Ferrari c'est une bible , il y a toujours un membre qui connait tel modéle,sait où trouver tel piece ,tel garage ,tel voiture, c'est une mine d'infos, et celà toujours dans la bonne humeur , j'ai acheté la F430 avant de connaitre Ferrarista c'est dommage j'aurais pu en apprendre beaucoup plus sur ce modéle et ça m'aurait eviter quelques petits deboires mais Ferrarista c'est aussi les bons moments, les rencontres, les meeting, les roadtrips,et l'incontournable Maranello et surtout l'amitiés entre passionnés Un grand merci à @pascal71 pour ce retour d'expérience très intéressant avec sa Ferrari 488 GTB. Si vous possédez vous aussi un exemplaire de ce modèle, quelles autres informations trouvez-vous intéressante à transmettre à un futur propriétaire ? Si vous réfléchissez à acquérir une Ferrari 488 GTB, à quelles questions souhaiteriez-vous obtenir une réponse ? Si cet article vous a plu, vous aimerez aussi : - Essai longue durée : La Ferrari 328 GTS de Anto328GTS44 - Comment j'ai trouvé et restauré ma Ferrari F355 Challenge immatriculée - Le guide ultime des options et versions de la Ferrari 360 Modena
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7 pointsPourquoi la marque Ferrari bénéficie-t-elle d'une telle aura, la plaçant au-dessus de toutes les autres ? Les Ferrari que vous découvrez à Rétromobile vous donnent la réponse, en vous permettant de parcourir l'histoire automobile. Quelles étaient les plus belles Ferrari présentes à Rétromobile en 2024 ? Comment connaître leur histoire, passionnante ? Et leur numéro de chassis, primordial, car il permet de suivre leur évolution au fil des ans ? Une innovation 2024 sur Ferrarista.club va vous aider : les photos de notre visite sur place sont accompagnées des textes descriptifs, traduits, placés à côté des Ferrari sur les stands de Rétromobile. Cela vous permet de vivre Rétromobile comme si vous y étiez. Et si vous y étiez, vous n'avez probablement pas eu le temps de tout lire. Désormais, vous pouvez le faire, assis tranquillement chez vous, pour revivre ces bons moments ! C'est aussi une manière de remercier les stands qui prennent le temps de rédiger ces textes explicatifs pour le grand public, reprenant l'historique de la Ferrai présentée, et d'encourager d'autres stands à le faire également. Quand vous reverrez une Ferrari présente à Rétromobile en 2024, grâce à son numéro de chassis, vous retrouverez ici de quelle édition de Rétromobile il s'agissait, et dans quelle configuration cette Ferrari avait été présentée. En route pour remonter l'histoire de Ferrari avec Rétromobile ! Car si vous êtes propriétaire de Ferrari, et/ou passionné de Ferrari, vous vous devez connaître cette histoire. Ferrari 512 BB LM - 1981 Numéro de chassis : 35525 Stand : Richard Mille V12 à 60° 4.4 litres 352 ch à 7 500 tr/min Boîte de vitesses à 5 rapports Vitesse maximale de 320 km/h Freins à disque Les modifications de la version LM de la 512 BB impliquaient un allègement ainsi qu'une aérodynamique améliorée à grande vitesse, le moteur a été modifié ainsi que la suspension et le système de refroidissement. Le chassis numéro 35525 a été vendu à Wide World of Cars Inc. en 1981. La voiture a couru aux 24h du Mans 1981 où elle est arrivée 3e de sa catégorie et 9e au général. La voiture est restée aux États-Unis avant de revenir en Europe au début des années 2000. Certification Ferrari Classiche pour véhicules d'intérêt historique Ferrari F1 - 312 B 3 - 1974 Numéro de chassis : 014 Stand : Mécaniques Modernes & Classiques Spécifications techniques: Moteur : Type 001/11, V12 180° monté à l'arrière dérivé du 001/1, bloc-cylindres et culasse en alliage léger, chemises de cylindre humides en aluminium, bielles de 112 mm, refroidies par eau Alésage et course : 80 x 49,6 mm Unitaire et Total Cylindrée : 249,317/2 991,801 cc Taux de compression : 11,5:1 Max. Puissance de sortie : 485 ch à 12 500 tr/min Distribution : 4 soupapes par cylindre, 2 arbres à cames en tête par rangée de cylindres, engrenage entraîné à l'arrière du moteur Alimentation en carburant : injection indirecte Lucas Allumage : bougie unique, décharge capacitive électronique Magneti Marelli Dinoplex Système de lubrification : Carter sec Transmission : Propulsion arrière, embrayage multidisque Borg & Beck, boîte de vitesses 628 arrière longitudinale en porte-à-faux à 5 rapports + marche arrière, en coffret avec différentiel à glissement limité Rapports de démultiplication : variables selon chenilles Châssis : monocoque type 628 en boîte tôle d'aluminium Suspension avant : doubles triangles de suspension, culbuteurs, unités ressort/amortisseur intérieures et barre anti-roulis Suspension arrière : bras supérieur, bras de suspension inférieur, tige de rayon supérieure et barre anti-roulis Freins : disques et étriers Lockheed, intérieurs à l'arrière, séparés circuits hydrauliques, réglables sur les 2 essieux Direction : à crémaillère et pignon Longueur : 4 335 mm Largeur : 2 056 mm Hauteur : 900 mm Empattement et voie avant/arrière : 2 500/1 625/1 605 mm Poids à vide (avec eau et huile) : 578 kg Pneus avant : 9,0-20,0-13", Pneus arrière Goodyear : 14,0-26,0-13", jantes Goodyear : alliage léger moulé ; avant 10x13", arrière 16x13" Réservoir de carburant : 230 litres, 2 réservoirs latéraux (essence NO 98/100) Carrosserie : Monoplace en aluminium, carrosserie avec éléments en fibre de verre Ferrari 312 PB - 1971 Numéro de chassis : 0890 Stand : Richard Mille V12 à 180° 3,0 litres 500 CV à 12 500 tr/min boîte de 5 vitesses Freins à disque Sport-prototype officiel de la Scuderia Ferrari piloté en 1972 par Regazzoni, Redman, Merzario et Ickx (victoire aux 1000 km de Spa avec Merzario-Redman et aux 500 km d'Imola avec Merzario). Modifié pour la saison 1973 et piloté par ickx, Redman, Pace et Merzario. Carrosserie spéciale avec prise d'air sur le côté droit de la voiture et conduit d'air moteur au-dessus de l'arceau. Ferrari 365 GTB/4 Daytona "Plexiglas" - 1970 Numéro de chassis : 12787 Stannd : AS Classic Engineering Détails de Production: 56ème carrosserie par Scaglietti, 54ème sur la chaîne de montage, assemblée entre le 18 et le 28 juillet 1969. Une des 530 plexiglas sur les 1 279 modèles Ferrari 365GTB/4 produits. Historique: Voiture présentée au Salon de l'Auto à Paris en 1969 sur le stand C.Pozzi. Quatrième Daytona importée en France, deuxième chez Pozzi. Dossier historique complet. 4 propriétaires. Premier Propriétaire : Livrée à un industriel lyonnais, le 19 février 1970 en "Rosso Ferrari". Mr. Nicolas père et fils ont pris grand soin de la Daytona, retournant chez Pozzi pour des révisions régulières et des interventions de maintenance. Aujourd'hui : Dans la collection du propriétaire actuel depuis 2000 Ferrari 365 GTB/4 - 1970 Numéro de chassis : 13715 Stand : Richard Mille V12 à 60° 4,4 litres 352 ch à 7 500 tr/min Boîte de vitesses à 5 rapports Vitesse maximale de 280 km/h Freins à disque La Ferrari 365 GTB/4, châssis n°13715, a été livrée en septembre 1970 à Motor S.p.A. - Bologne (Italie). En 1972, la voiture fut transformée par William Sala et Giovanni Marverti en une version de compétition Groupe 4. il a participé à plusieurs courses de la saison 72' à la saison 74' , arrivant premier de sa catégorie à la Coppa InterEuropa 74'. Certification Ferrari Classiche pour véhicules d'intérêt historique. Ferrari 412 Р - 1967 Numéro de chassis : 0854 Stand : Richard Mille V12 à 60° 4,0 litres 420 ch à 8 000 tr/min Boîte de vitesses à 5 rapports Vitesse maximale de 310 km/h Freins à disque L'un des quatre produits, vendu en 1967 à Maranello Concessionaires Ltd. qui l'a aligné aux 1000 km de Francorchamps, au BOAC 500 Brands Hatch et aux 24h du Mans de la même année. Elle fut ensuite vendue à l'équipe de course de David Piper participant à de nombreuses courses de 1967 à 1969. Après quelques changements de propriétaire ; la voiture a été exportée au Japon puis réimportée en Europe. À la fin des années 1990, il est revenu aux États-Unis et a ensuite été vendu aux enchères l'année dernière. Ferrari 365 Р - 1965 Numéro de chassis : 0828 Stand : Richard Mille V12 à 60° 4,4 litres 380 ch à 7 200 tr/min Boîte de vitesses à 5 rapports Vitesse maximale de 300 km/h Freins à disque Prototype sportif officiel de la Scuderia Ferrari pour la saison 1965, vainqueur de la Targa Florio avec les pilotes Bandini - Vaccarella et vainqueur des 1000 Km du Nürburgring avec les pilotes Scarfiotti - Surtees. Le 0828 a été successivement converti de 330 P2 à 365 P et vendu à l'Ecurie Francorchamps qui l'a pilotée lors de plusieurs compétitions au cours de la saison 66'. La voiture a subi une restauration complète en configuration 365 P en 2016-2018 par Ferrari Classiche. Ferrari 275 GTB - Mars 1965 Numéro de chassis : 06721 Stand : Provost Automobiles Moteur V12 Carrosserie entièrement refaite, en partant du châssis Structure & planchers refabriqués à l'identique, à la main sur marbre Peinture dépolie et lustrée, finition à la main Électricité & partie cycle entièrement restaurée Essais & mise au point moteur Sellerie complète neuve Ferrari 250 LM - 1964 Numéro de chassis : 5901 Stand : Richard Mille V12 à 60° 3,3 litres 320 ch à 7 500 tr/min Boîte de vitesses à 5 rapports Vitesse maximale de 287 km/h Freins à disque La Ferrari 250 LM était conçue comme une voiture de production limitée, destinée à concourir dans la classe des courses de voitures de sport GT. Cependant, il n'a pas été approuvé et la seule option qui restait était de courir dans la classe des prototypes de haut niveau, contre des voitures de sport faites sur mesure. Néanmoins, le modèle 250 LM obtient des résultats prestigieux. Le châssis 5901 a été vendu à Luigi Chinetti Motors Inc. en 1964 aux États-Unis où il est resté avant d'être réimporté en Europe dans les années 1990. Ferrari 250 GT/L Berlinetta Scaglietti - 1963 Numéro de châssis : 4419 GT Stand : Thiesen Automobiles Premier exemplaire d'une petite série de seulement 350 exemplaires Avec un seul propriétaire depuis plus de 44 ans, seulement 85 000 km Ferrari Classiche Encadrement restauré par "Brandoli" en Italie La Ferrari présentée ici est un des premiers exemples d'une petite série de seulement 350 exemplaires. La voiture a été achevée en mai 1963 par la Carrozzeria Scaglietti en tant que 31e véhicule. En août 1967, la voiture fut vendue à Peter Gabriel de New York, aux États-Unis, et resta en sa possession pendant 44 ans. La voiture a été entièrement restaurée à des adresses renommées en Italie selon la documentation photographique disponible. Une certification Ferran Classiche est livrée avec la voiture. Ferrari 250 GT Lusso Scaglietti Prototype - 1962 Numéro de chassis : 4053 GT Fin 1962, Ferrari a lancé son dernier modèle, la Ferrari 250 GT/L, le L indiquant Lusso, qui signifie Luxe en italien. Il s'agissait de sa dernière Ferrari de 3 litres de production et 351 voitures ont été fabriquées entre 1962 et 1964. Un prototype Lusso a été présenté pour la première fois au Salon de l'Auto de Paris, en octobre 1962, et est arrivé sur le nouveau site des Portes de Versailles à mi-parcours du salon, l'avant-dernier jour. Cette voiture était gris métallisé, avec deux feux arrières de chaque côté. Selon Ferrari Classiche, cette voiture, 4053 GT, était à l'origine grise (grigio) et a été livrée à Franco Britannic Autos (F.B.A.) ici à Paris, en décembre 1962, après avoir été achevée en septembre 1962. « Car and Driver » en mai 1964 déclarait... « ses proportions approchent de la perfection » Historien estimé de Ferrari et directeur commercial de F.B.A. dans les années 1960, feu Jess Pourret a correspondu avec le propriétaire actuel, déclarant que la 4053 GT était en fait la voiture du Salon Automobile de Paris et a fourni des détails et des photographies de ses débuts en France, montrant la voiture avec ses quatre feux arrière distinctifs. Dans son ouvrage « La légende Ferrari : les voitures de route » de 1980, le très respecté historien Ferrari Antoine Prunet déclare que le prototype Lusso dans les documents marketing et au Salon de Paris est « probablement 4053 GT ». D'autres rapports, rédigés plus récemment, suggèrent que l'autre prototype 3849 GT était en fait la voiture du Salon de Paris. Ce prototype serait en cours de reconstruction en Allemagne. Selon Pourret, la 4053 GT était en France pendant ses 10 premières années et a malheureusement été incendiée à cause d'une arnaque à l'assurance en 1973. La voiture était alors entreposée en Hollande et achetée par un investisseur aux États-Unis dans les années 90, qui s'est ensuite désintéressé du projet. Ayant possédé et bricolé plus de 50 Ferrari 250 GT, dont plusieurs Lusso, en 2007, le propriétaire actuel a reconnu l'importance de la voiture et avait la compréhension, l'expérience et les ressources nécessaires pour la restaurer. Il a envoyé le bloc moteur original avec les numéros correspondants à Roelofs Engineering pour une reconstruction complète. Il était équipé de pistons à haute compression. La voiture a été immatriculée au Royaume-Uni en février 2016. Moteur 2953cc V12 à 60 degrés tout en alliage, arbre à cames unique par banc. Alésage de 73 mm, course de 58,8 mm. Taux de compression 10,6:1. Trois carburateurs Weber légers 40 DCL6 à double starter. Bobines doubles et allumage par distributeur. Bougies d'allumage à l'extérieur du V. 240 ch à 7 500 tr/min. Couple de 178 lb-pi (242 Nm) à 5 500 tr/min. Spécifications EMBRAYAGE : Monodisque. TRANSMISSION : manuelle synchronisée à 4 vitesses, traction arrière. SUSPENSION : Triangles avant avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs télescopiques. Liaison Watts de la 250 GTO. Pont arrière rigide, bras arrondis, ressorts semi-elliptiques, ressorts à collet coaxiaux et amortisseurs télescopiques. FREINS : Disques et étriers Dunlon avant et arrière. Étriers séparés sur les disques arrière pour le frein à main. ROUES : Roues Borrani 3801 en aluminium poli équipées de pneus Pirelli Cinturato 185VR15. ÉQUIPEMENT : Roue de secours complète avec pneu. POIDS : 1020 kg VITESSE : 150 mph / 240 km/h, 0-62 mph 6,5-7,5 secondes. EMPATTEMENT : 2,4 m (identique à une Berlinetta SWB). Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina Series II - 1962 Numéro de chassis : 3469GT Stand : Car Collector Détails de la voiture Moteur : Ferran Colombo V12 (3,0 L) Puissance : 240 CV Boîte de vitesses manuelle 4 vitesses L'un des designs les plus élégants de Pininfarina Points forts Ce chassls 3469GT, de couleur Griglo Conchigila, se présente en parfait état, certifié par Ferrari Classlche, et prêt à être conduit et apprécié. Aujourd'hui, la Ferrari 250 GT Serles 2 Pininfarina Cabriolet reste l'une des Ferrari les plus sobres et les plus belles tout en étant une auto très utilisable. Ferrari 250 GT Berlinetta SEFAC Comp. - 1961 Numéro de chassis : 3005GT Stand : Lukas Huni Lorsqu’Enzo Ferrari a commencé à construire des automobiles sous son propre nom en 1948, l’objectif était d’être actif dans la course automobile. Il avait déjà prouvé sa capacité à organiser et à gérer une équipe de course, la Scuderia Ferrari, qui avait dirigé les voitures d'usine Alfa Romeo dans les années trente, ainsi que sa capacité à piloter diverses voitures de course dans les années vingt. Le succès est venu rapidement pour la nouvelle équipe de Maranello avec des victoires aux Mille Miglia et à la Targa Florio. En 1949, Ferrari remporte à nouveau la Targa Florio et les Mille Miglia, remporte les 24 Heures du Mans et Spa Francorchamps. Et en 1952, Alberto Ascari a remporté le premier championnat du monde des pilotes de Grand Prix. Entre 1953 et 1961, sept des neuf championnats des constructeurs ont été remportés par Ferrari. Ferrari réussissait également à fournir des voitures à des privés qui gagnaient des courses partout dans le monde. En 1959, Ferrari était fermement établi comme le premier constructeur mondial de voitures de sport et de course, et l'immense succès de la Ferrari 250 GT (4 fois vainqueur du Tour de France) et de la Ferrari 250 Testa Rossa avait cimenté les bases de l'image magique en course de Ferrari. Un nouveau modèle Ferrari était en préparation pour 1960 qui devait perpétuer la tradition de la Berlinetta Tour de France, mais devait être encore plus rapide et encore plus agile. C'est ainsi qu'est née la nouvelle Ferrari 250 GT Berlinetta à empattement court, dotée d'un moteur V12 révisé de 3 litres, avec bouchons extérieurs et puissance accrue, empattement raccourci de 260 cm à 240 cm, avec un nouveau design de carrosserie intemporel par Pininfarina. La Ferrari 250 GT Berlinetta chassis court était divisée en deux modèles distincts : la version Acier (ou route) (avec carrosserie en acier) et la version Compétition, évidemment destinée à la Compétition, dotée d'une carrosserie en aluminium plus légère, d'un bouchon d'essence extérieur, de performances plus élevées, d'un moteur et d'une suspension optimisés. Cette voiture particulière, la 250 GT Berlinetta à empattement court SEFAC Competition 1961, châssis n° 3005GT de 1961, est l'une des rares dernières versions de SEFAC Competition, dotée d'une carrosserie en aluminium plus fine, d'un châssis plus fin, d'un moteur de compétition encore plus développé et de diverses autres fonctionnalités visant à rendre cette dernière version la plus compétitive. 3005GT est un membre très important de l'histoire de Ferrari pour les raisons suivantes : - Dernière produite par SEFAC (avec châssis Tipo 539/61 et toutes les fonctionnalités SEFAC) - Voiture officielle de l'équipe NART - Vainqueur des 1000 km de Paris 1961 avec Pedro et Ricardo Rodriguez, - Une des voitures officiellement modifiées par l'usine Ferrari avec 6 carburateurs Ferrari 250 GT Berlinetta SWB Competizione - 1960 Numéro de chassis : 1785GT Stand : Car Collector Détails de la voiture Moteur Ferrari Tipo 188B Colombo V12 (3,OL) Puissance 276 ch Boite de vitesse 4 rapports manuelle Carrosserie de Scagletti Une des premières Berlinetta produites avec une carrosserie en aluminium. Initialement propriété de Charlie Kreistar. Elle s'est classée 4ème à Sebring en 1960. Plus tard, il a obtenu la 3ème place au Championnat d'Amérique SCCA, en 1968. Le pilote suisse René Herzog reconstruisit 1785GT avec des améliorations et il a été accepté par la FlA dans la catégorie GTS en 1980. Le propriétaire actuel continue de conduire et piloter cette Ferrari jistorique. Ferrari 250 Europa Pinin Farina Coupé - 1954 Numéro de chassis : 0351EU Stand : Lukas Huni Au milieu des années 50, Ferrari était devenu mondialement connu en tant que constructeur de voitures de sport et de course. Toutes les connaissances acquises sur la piste ont été immédiatement appliquées aux voitures de série, ce qui a permis leur succès auprès des propriétaires et des passionnés. Présentée au public au Salon automobile de Paris 1953, aux côtés de la Ferrari 375 America, la Ferrari 250 Europa fut la première Ferrari de route identifiée par la désormais légendaire nomenclature de la série 250 et la seule Ferrari 250 a être équipée du moteur V12 conçu par Aurelia Lampredi, qui était le moteur choisi pour les premières voitures de course sportives Ferrari, produisant plus de 200 CV. C'est la Ferrari 250 Sport, conduite à la victoire par Bracco/Rolfo dans les Mille Miglia de 1952, qui a démontré les capacités du moteur et a incité Ferrari à l'utiliser dans sa première voiture de sport de luxe de série. Le moteur V12 à bloc long de Lampredi, éprouvé en course, a doté la Ferrari 250 Europa de performances phénoménales : la 250 Europa était capable d'atteindre une vitesse de pointe de 220 km/h et une accélération de moins de 9 secondes de 0 à 100 km/h. Toutes les voitures étaient entièrement construites à la main, et aucune n'était exactement identique, les nouvelles connaissances et expériences avec les voitures de course étant appliquées instantanément au fur et à mesure de la production. Seules 20 voitures de la Tipo 103 Ferrari 250 Europa ont été construites, dont 16 voitures avec carrosserie Pinin Farina Coupé. Les premières voitures avaient un radiateur situé plus haut. Les voitures ultérieures, dont la 0351EU, étaient équipées d'un radiateur d'aspect plus moderne entièrement intégré avec une carrosserie redessinée, dotée d'une calandre enveloppante et de l'élimination des vitres arrières, donnant à la voiture un look plus sportif. Cette voiture particulière, Ferrari 250 Europa Pinin Farina Coupé, numéro de châssis 0351EU, est unique pour plusieurs raisons. Il s'agit de la dernière, seulement environ 20 Ferrari 250 Europa avec le moteur Lampredi ont été construites (avant l'introduction de l'Europa GT avec le moteur Colombo) avec le design de carrosserie Pinin Farina . Il a été terminé le 25 mai 1954 pour le célèbre réalisateur Clarence Brown, basé à Los Angeles (qui a produit de nombreux films avec des acteurs tels que Rudolph Valentino et Greta Garbo). Au lieu d'emmener la voiture directement en Californie, il parcourt l'Europe pendant quelques mois, participant au Concours d'élégance automobile de Cannes en 1954, ce qui lui vaut des lauriers dans le Ferrari Yearbook 1954. Brown a vendu la voiture en 1958 à Lawrence Garden, un résident de Washington, qui l'a gardée pendant 3 ans avant de la vendre à Stanley Baker de Seattle. C'est M. Baker qui a fini par être le gardien de 0351EU pendant 42 années incroyables. Au début de sa possession, il a repeint la voiture dans cette belle couleur émaillée ivoire avant de la montrer pas moins de 3 fois au célèbre Concours d'élégance de Pebble Beach (1965, 1966 et 1990). Baker chérissait manifestement énormément sa Ferrari bien-aimée, comme en témoigne l'incroyable originalité de la voiture, y compris l'intérieur d'origine, préservé. Une Ferrari Gran Turismo de luxe unique. dans un état exceptionnel et extrêmement original, représentant le meilleur moment du design PininFarina des années cinquante. Les autres détails de la voiture sont les suivants : Numéro de châssis : 0351EU Numéro de moteur: 0351EU Spécifications du moteur : moteur Lampredi V12 cylindres de 2 953 cm3 développant 220 ch. Empattement : 2800 mm Couleur: Ivoire intérieur : Pelle Rosso Chiaro (d'origine) Ferrari TIPO 625 MONOPOSTO - 1954 Numéro de châssis : 0540 Stand : Sotheby's Exemple ultra rare de Ferrari Formule 1 du début des années 1950. Voiture sœur de la première Ferrari gagnante du Championnat du Monde. la très réussie 500 F2, qui a mené Alberto Ascari aux Championnats du Monde consécutifs en 1952 et 1953 Mis à niveau en usine aux spécifications de 625 F1 au début de 1954. La première Ferrari engagée par l'équipe nationale belge Ecurie Francorchamps. La seule monoposto Ferrari jamais pilotée par le légendaire marquis Alfonso de Portago. Conservé depuis plus de 15 ans dans la prestigieuse Collection Bardinon au Mas du Clos. Exemple de moteur matching numbers émergeant récemment, après plus de 20 ans avec le même propriétaire. Ferrari 375 MM Pinin Farina Spider - 1953 Numéro de chassis : 0362AM Stand : Lukas Huni Les modèles de Ferrari 375 MM (équipés d'un moteur Lampredi V12 de 4,5 litres développant une puissance impressionnante de 340 ch et remplaçant le 340 MM avec un moteur de 4,1 litres) ont été construits en 1953 et 1954, aidant Ferrari à remporter le championnat 1954. Initialement exploitée sous le nom de SEFAC Works Cars, la 375 MM a également été vendue à des équipes privées, tandis que la Ferrari 375 Plus (portée à 4,9 litres) a également été introduite au cours de la saison 1954. Quelque 26 Ferrari 375 MM ont été construites, dont 13 Ferrari 375 MM arborant le superbe design Pinin Farina Spider, trois d'entre eux ayant été redessinés par Scaglietti à l'époque, il ne reste donc que dix dans leur configuration d'origine. 375 MM Pinin Farina Spider 0362AM avec Scuderia Parravano 1953 - 1958 Tony Parravano, d'origine italienne et vivant en Californie, était le client le plus important de Maserati et de Ferrari à cette époque et bénéficiait à ce titre d'un traitement préférentiel de la part des deux constructeurs. Avant le début de la production de la Ferrari 375 MM, Parravano avait déjà payé sa voiture en 1953 et s'était vu attribuer 0362AM par l'usine. Il prit très fièrement livraison de 0362AM le 31 octobre 1953. Le Foglio di Montaggio (feuille de montage) original montre que l'identité de sa voiture a été modifiée de 0376AM à 0362AM avant la livraison. 0362AM a intensément couru pour la Scuderia Parravano en 1954 avec de nombreuses premières places dans la série de courses américaine SCCA pilotés principalement par Jack McAfee. Sa course la plus importante fut celle de Sebring en 1955, où McAfee se portait bien, mais dut abandonner en raison de l'incendie de la voiture, causant des dommages à la partie arrière de la voiture, réparée immédiatement après et repeinte en marron. La période Parravano s'est terminée avec la mystérieuse disparition de Tony Parravano (rumeur pour des raisons d'évasion fiscale), ce qui a entraîné la vente de 0362AM au colonel Sorrell lors d'une vente aux enchères de l'IRS, ainsi que d'autres voitures et pièces de l'écurie Parravano. Autres courses pour 0362AM 1955 - 1968 Comme c'était typique de l'époque (avec l'introduction de nouveaux modèles et la modification des règles de la FIA), la 0362AM a été modifiée par la Scuderia Parravano et plus tard par Frank Arciero en Californie. En 1955, le châssis a été raccourci pour entrer dans la Carrera Panamericana de 1955 (événement annulé), et en 1958, la 0362AM a été équipée d'une carrosserie Mistral en fibre de verre pour participer aux séries USAC et Pacific Coast Sports Championship. En effet, 0362AM a connu un succès significatif en course lorsqu'il était piloté par Dan Gurney, Skip Hudson et Bob Bondurant. Charles Betz and Fred Peters 1968 - 2014 Charles Betz et Fred Peters, collectionneurs très expérimentés d'Orange, en Californie, ont réussi à acheter 0362AM avec l'aide de Ron Kellogg en 1968. Au cours d'une recherche difficile et d'une activité intense au cours des années suivantes, Betz/Peters ont réussi à retracer les pièces qui, au fil des ans, ont été supprimées de 0362AM. Beaucoup d'entre elles se trouvaient dans le domaine Sorrell, certains provenaient de Chinetti et d'autres encore du collectionneur de Newport Beach, Ernie Beutler. Une restauration habile et complète par Betz/Peters au cours des années suivantes, impliquant les meilleurs spécialistes de l'époque, dont Steve Beckman de Costa Mesa, a été réussie, réunissant 0362AM avec ses pièces d'origine et restaurant 0362AM dans ses spécifications d'origine, telles que livrée neuve en 1953. Dans une collection privée européenne depuis 2015 Pour le plus grand plaisir du Ferrari Collectors World, la 0362AM a retrouvé sa splendeur d'origine ces dernières années, notamment en participant chaque année aux Mille Miglia. Les autres détails de la voiture sont les suivants : Numéro de châssis : 0362AM Carrosserie : Carrosserie Spider de PininFarina (une parmi 13) Spécifications du moteur : moteur V12 Lampredi de 4 522 cm3 et 340 ch Ferrari 340 America Berlinetta - 1951 Numéro de chassis : 0122A Stand : Axel Schuette Certificat Ferrari Classiche • Historique belge bien connu • 1 des 2 Berlinettas Touring construites La voiture présentée ici a été livrée au concessionnaire Ferrari Comptoir Automobiles Richard SA à Bruxelles, Belgique, le 20 août 1951. Le 19 janvier 1952, le véhicule a été exposé au 35ème Salon de l'Automobile de Bruxelles. Dans les premières années, le véhicule appartenait exclusivement à des passionnés belges de Ferrari. Puis en 1953, la voiture fut vendue à Jacques Swaters du Garage Francorchamps. Par l'intermédiaire de M. Swaters, la 340 America est revenue au pilote Pierre d'Haveloose, qui a participé à plusieurs courses en Belgique. En 1957, Armand "Blary" Blaton, le beau-père de Jacky Ickx, achète la voiture et participe, entre autres, au 4ème Rallye d'Automne. Dans les années suivantes, la voiture est revenue en possession du Garage Francorchamps, puis du célèbre collectionneur Dr Paul F. Schouwenburg, qui a fait restaurer la voiture et a documenté le processus dans son livre "Ferrari Fever". De 1986 à 2010, le véhicule faisait partie de la célèbre collection Lucchini en Italie. Elle a participé à plusieurs reprises aux célèbres Mille Miglia, alors qu'elle est dans notre clientèle depuis 2013. En 2017, elle a été certifiée par Ferrari Classiche avec un « Livre Rouge ». Scuderia Ferrari Alfa Romeo 8C 2600 - 1933 Numéro de chassis : MONZA #SF25 Stand : AVC Prague Moteur : 8 cylindres, DACT avec compresseur, 2 557 cm3 Carrosserie : Monza de la Carrozzeria Brianza Année : 1933 Scuderia Ferrari Alfa Romeo 8C châssis nr. SF25 Pour la saison de compétition 1934, la S.A. Scuderia Ferrari a produit les dernières Alfa Romeo 8C Monza, en utilisant des châssis de construction locale selon leurs propres spécifications et en augmentant la cylindrée du moteur à 2,6 litres, ainsi que les nouvelles carrosseries de la Carrozzeria Brianza. Tous les autres composants utilisés provenaient d'Alfa Romeo 8C 2300 de seconde série qui étaient en stock à l'atelier de la Scuderia. Le SF25 a été immatriculé - MO 7139 - le 4 avril 1934, et peu de temps après, aux Mille Miglia, Tadini et Barbeiri ont ouvert la voie en pilotant le SF25 jusqu'à Roma, retenant Nuvolari, Varzi et tous les autres champions avec une moyenne de 120 km/h. Vous trouverez plus de photos de Rétromobile, prises par les membres de Ferrarista.club, ici : https://www.ferrarista.club/forum-ferrari/forums/topic/19437-rétromobile-2024/ Merci @Etienne et @308gt4 pour la complétude des numéros de chassis. Un grand MERCI à tous les stands qui mettent à disposition des visiteurs autant d'explications sur les modèles exposés. Certains donnent beaucoup plus de détails que d'autres, les niveaux d'informations sont disparates et il faudrait inciter les stands qui ne fournissent aucune information à le faire, pour que les gens se passionnent encore plus pour les modèles exposés. Est-ce que cette innovation, vous présentant les textes descriptifs présents sur le salon; en plus des photos prises sur place vous a plu ? Que pourrait-on améliorer ? Etiez-vous présent à Rétromobile 2024 ? Qu'avez-vous le plus aimé ? Quelles autres Ferrari vous ont marqué ? Si cet article vous a plu, vous aimerez aussi : - Comment j'ai trouvé et restauré ma Ferrari F355 Challenge immatriculée - 25 tutoriaux indispensables pour que votre Ferrari reste au top - Choisissez votre Ferrari : l'expérience de 40 propriétaires sur la durée - Rétromobile 2022 : les 27 Ferrari à ne pas rater
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5 pointsAvez-vous des héros que vous aimeriez rencontrer ? Et si c'était possible ? Qu'est-ce-que cela vous apprendrait ? Je ne suis pas du genre à collectionner les autographes de célébrités. Mais j'ai constaté que, dans mon monde, celui de la passion Ferrari, si je rencontre, de manière fortuite et imprévue, une personnalité, cela fait ma journée et une anecdote intéressante à raconter. Et régulièrement un enseignement intéressant. Alors je vous partage quelques unes de ces anecdotes, pour en garder trace et vous montrer que rencontrer ces personnalités du monde Ferrari, c'est possible pour vous aussi. Luca di Montezemolo En 2008, j'ai eu la chance d'aller, pour la première fois, visiter l'usine Ferrari et tourner sur le circuit de Fiorano ! Je venais juste d'acquérir ma première Ferrari, une Ferrari F355 GTS rosso corsa. Ce voyage avait été rendu possible grâce à la concession Pozzi de Levallois-Perret et ce fut le déclencheur d'une bonne vingtaine de voyages à Maranello depuis. Ils ont permis à des dizaines et des dizaines d'adhérents de Ferrarista de visiter l'usine Ferrari, et les autres constructeurs et musées de la région (la Motor Valley), dont Pagani, Lamborghini, Maserati, etc. Mais revenons à cette première visite, qui à l'époque était, pour moi, l'opportunité d'une vie, à ne pas rater : je ne pensais pas avoir l'occasion d'y retourner par la suite. J'avais donc programmé un voyage d'une semaine complète et réservé également les visites de Lamborghini et Pagani, entre autres, alors qu'il était prévu que nous ne restions que deux jours sur place avec la concession Pozzi. Une fois les autres participants partis, j'ai proposé à ma femme de retourner le lendemain déjeuner au Cavallino, le restaurant de Ferrari, situé juste en face de l'entrée historique de l'usine. En sortant du restaurant, dans la petite cour de l'entrée, arrivait Luca du Montezemolo, alors président de Ferrari. Il était seul, et attendait visiblement quelqu'un d'autre pour aller déjeuner. Il me regarde, je le regarde et je lui dis "bongiorno". Il me salut également. Génial ! Pour quelqu'un qui, quelques mois auparavant, ne pensait pas pouvoir s'acheter une Ferrari de si tôt, et encore moins avoir la possibilité de visiter l'usine Ferrari, ou tourner sur le circuit de Fiorano avec ma propre Ferrari, échanger un mot avec le président charismatique de Ferrari, avait fait ma journée et une belle anecdote à raconter. Ou comment parfois la réalité dépasse le rêve ... Fernando Alonso En mai 2016, j'amène un groupe d'adhérents de Ferrarista à Maranello et nous terminons, par "tradition", le dernier dîner au Montana, le restaurant des pilotes, qui est pour moi le meilleur, pour son ambiance et pour ce qui vous est proposé dans votre assiette. On garde le meilleur pour la fin. Habituellement nous avons deux grandes tables dans la salle principale, mais cette fois-là, exceptionnellement, nous sommes placés dans la salle de l'entrée, repartis sur plusieurs tables, séparées par le couloir d'entrée. Une bonne position pour voir tous ceux qui rentrent. Après le début de notre repas, je vois quelqu'un rentrer, de dos, qui monte les quelques marches pour arriver dans la salle principale avec une silhouette familière. Je me dis "Whouah mais ce ne serait pas Fernando Alonso ?!" et le bruit commence à courir entre nous, entre les tables, de sa présence. Quelqu'un le suit et revient "Oui, c'est bien Fernando Alonso ! Il est installé dans la petite salle privée, tout au fond". Que fait-il chez Ferrari ? Il n'est plus pilote Ferrari mais McLaren désormais ! Reviendrait-il chez Ferrari ? Est-il venu pour configurer une Ferrari ? Ou est-il venu car le GP Moto se tient juste à côté ce week-end ? Peu importe. Isabelle nous dit qu'elle parle espagnol et est prête à aller le voir pour lui demander s'il pourrait prendre une photo avec nous. Super ... et ça marche ! Il est d'accord pour une photo à la fin du repas. Une seule photo de groupe. Voilà un souvenir qui reste gravé dans la mémoire de tout le groupe et un moment spécial avec un double champion du monde, un pilote Ferrari ! Top. Merci Fernando ! Cette fois-là, nous n'avons pas fait qu'admirer les photos des pilotes venus manger au Montana : nous avons pris une photo avec un double champion du monde au Montana ! Ou qui tente rien n'a rien : que risquait-on à demander une photo ? Stefano Dominecali Toujours (forcément) lors d'une visite Ferrarista de l'usine Ferrari, le programme annoncé en début de visite n'était pas celui demandé, ce qui reste une exception. J'avais demandé à ce que nous puissions visiter la Carrozzeria Scaglietti, et lors de la présentation du programme à tous les participants, les guides ne l'avaient pas mentionné. Je suis allé les voir discrètement ensuite pour savoir si cela était "normal". Elles m'ont dit que ce n'était pas prévu. Je fais reconfirmer par la concession Ferrari en France qu'ils en avaient bien fait la demande, puis la responsable des guides me dit qu'ils vont traiter le problème durant notre visite. A la fin de la visite, la responsable des guides revient vers moi pour me dire que la responsable du marketing voudra me voir au moment du déjeuner pour discuter des solutions possibles. Elle me demande où je déjeune. Je regarde autour de moi et tous les participants sont déjà partis déjeuner. Il ne reste que @Mike051, à qui je propose de déjeuner au Cavallino, car juste à côté et plus facile si je dois rencontrer quelqu'un de Ferrari. Quand j'arrive au Cavallino, il n'y a plus de place ! Mais comme les serveurs me connaissent bien (régulièrement il n'y a que notre groupe le soir et nous y venons depuis des années), ils me disent qu'ils vont me trouver une petite place, puisque nous ne sommes que deux. Ils nous trouvent une table pour deux, coincée entre d'autres tables. Quelle ne fut pas notre surprise quand, quelques minutes plus tard, Stefano Dominecali, alors responsable de la Scuderia Ferrari, vient s'asseoir juste à côté de moi, pour déjeuner à la table d'à côté. Il est accompagné du responsable des moteurs de F1. Comme avec Luca di Montezemolo quelques années auparavant, nos regards se croisent et on se dit bonjour. Là encore, quelque chose de totalement imprévisible, si ce n'est que le staff de Ferrari est connu pour déjeuner au Cavallino. Mais ce n'était pas fini. Devinez qui vient quelques minutes après discuter avec Stefano Dominecali ? J'attends vos réponses en commentaires : quelqu'un de peut-être encore plus incroyable encore ! Qui trouvera la bonne réponse ? Quelques années plus tard, j'aurais encore l'occasion de rencontrer Stefano Dominecali, toujours lors d'un voyage Ferrarista à Maranello. Mais cette fois-ci, c'était en visitant l'usine Lamborghini, dont il était devenu le CEO. A la fin de notre visite des chaînes de production de Lamborghini, il était là avec quelques personnes, pour voir je ne sais quoi. Là aussi, on se regarde et je lui dis "Bongiorno" et il me répond. Cool. Horacio Pagani Toutes ces usines, Ferrari, Pagani, Lamborghini, Maserati, ... je les visite depuis une bonne quinzaine d'années un à deux fois par an grâce à Ferrarista. Est-ce-que je m'en lasse ? Non. Car ces usines sont toutes très différentes (depuis ceux qui ne font "que" de l'assemblage, jusqu'à ceux qui fondent eux-mêmes leurs métaux, en passant par ceux qui sont au stade artisanal) et ces usines évoluent tous les ans. De nouveaux bâtiments, de nouveaux procédés, des visites de nouveaux départements proposés, de nouveaux modèles, ... chacun vous montrant des choses différents (bancs de tests moteurs, programme de roulage des prototypes, peinture, inspection finale, etc.). Parmi les usines ayant le plus évoluée, l'usine Pagani. C'était en 2008, un tout petit showroom avec deux voitures. Vous aviez ensuite une porte qui vous menait au garage où étaient montés deux chassis. Donc aucune chaine de production. Au fond du garage, un four autoclave pour fabriquer leurs pièces de carbone. C'était la responsable marketing qui faisait la visite ! Désormais c'est une usine moderne , avec un grand musée et une bonne dizaine de chassis montés en parallèle, ainsi que beaucoup d'espace pour fabriquer et stocker des pièces. Rien à voir. Malgré sa taille, en général vous ne voyez pas Horacio Pagani, avec son emploi du temps très chargé. Mais, au moins une année, cela fût le cas. Hervé, de la Carrosserie Hervé, faisait partie des participants et souhaitait faire un cadeau à Horacio Pagani. Celui-ci a alors demandé à son équipe marketing de réaliser une photo de lui au milieu de tous les participants de Ferrarista. Elle avait été postée sur leurs médias sociaux et envoyée aux participants. Une bonne pratique dont il faut savoir s'inspirer : arriver avec un cadeau et savoir le recevoir en prenant une photo pour documenter et montrer que c'est important ! Valentino Balboni Valentino Balboni est l'essayeur mythique de Lamborghini. Il essayait les nouvelles et futures Lamborghini sur route ouverte, avec la clémence de la Polizia locale. Lamborghini lui a même dédié une série spéciale de la Lamborghini Huracan, une version avec seulement deux roues motrices, pour plus de fun. C'est dire à quel point il est important dans l'histoire de Lamborghini ! Lors d'une visite de l'usine Pagani (l'ancienne, donc début des années 2010), alors que nous attendions dans le show-room que la visite de l'usine démarre, surprise : Valentino Balboni arrive avec deux clients asiatiques. Je le remarque de suite et j'en parle discrètement aux participants Ferrarista présents. Il s'agissait de deux clients très importants pour Lamborghini, qui leur avaient demandé de pouvoir entrer en contact avec Pagani. Nous avons eu l'occasion de le découvrir à plusieurs reprises : le monde de la Motor Valley est petit, tout le monde se connait et travaille ensemble, car souvent sur des secteurs complémentaires. Je ne sais plus comment j'en suis arrivé à parler avec Valentino Balboni, j'imagine qu'il posait une question et que j'avais la réponse ... mais toujours est-il que je lui ai dit que nous visitions cet après-midi là l'usine Lamborghini et que nous ne savions pas où déjeuner à côté. Figurez-vous qu'il a appelé pour nous, devant nous, un restaurant situé dans la zone industrielle de l'usine Lamborghini pour nous réserver 24 places ! Incroyable ! Valentino Balboni qui nous réserve un restaurant ! Encore une belle rencontre, et encore une fois, quelqu'un qui n'hésite pas à partager, à donner. Lapo Elkann Encore plus dingue, de mon point de vue en tous les cas ! Au début des années 2010, lors de nos voyages à Maranello, nous commencions le voyage en nous arrêtant à la manufacture des montres Hublot. Hublot était alors le sponsor officiel de Ferrari. Un ambassadeur de la marque était membre de Ferrarista, ce qui nous permettait de visiter l'usine Hublot, dans des conditions exceptionnelles, avec des cadeaux offerts, les montres les plus rares, comme celle dédiée aux propriétaires de Ferrari LaFerrari qu'ils nous passaient au poignet, en discutant avec leurs meilleurs horlogers, qui travaillaient sur ce modèle à 300 000 euros. Une année, je gare ma voiture, vais valider que nous sommes bien attendus puis reste à l'extérieur, à l'entrée, le temps que tout le groupe se gare (parking difficile à l'époque, ce qui changera par la suite avec l'extension de la manufacture). Au moment où j'arrive, une autre personne se présente à l'extérieur, sortant du bâtiment. Une personne charismatique, habillé à l'italienne, grand sourire, la grande classe ! Pendant que nous attendions, il m'aborde et me raconte que nous avons beaucoup de chance d'avoir de telles autos, que cela doit coûter cher à entretenir ! Je me dis que je l'ai déjà vu quelque part et pendant que nous échangions, je trouve enfin : Lapo Elkann ! Whouah ! Un des héritiers de la dynastie Agnelli, dont le frère, John Elkann, est l'actuel Président de Ferrari et du groupe Stellantis. Là nous sommes à un autre niveau. C'est lui qui avait lancé le Tailor Made chez Ferrari à l'époque. Et pourtant il reste très affable et facile d'accès. Quand je lui dis que je le connais, qu'il est Lapo Elkann (sous entendu, je sais qu'il peut s'offrir beaucoup plus que nos Ferrari), il a un large sourire, son chauffeur arrive le prendre, dans une énorme limousine, et il part en me souhaitant une bonne journée. J'ai eu l'occasion de le recroiser lors des Finali Mondiali où nous étions allés avec les adhérents de Ferrarista en 2019. Il y avait alors la télévision qui le suivait et il était au centre de toutes les attentions. Jean-Claude Biver Jean-Claude Biver est un grand nom de l'horlogerie Suisse, ayant aidé à redorer le blason de plusieurs grandes marques, dont Hublot. Nous le voyions régulièrement lors de nos premières visites dans la manufacture Hublot, et lors de l'une d'elles en particulier, il était resté discuter avec nous et avait pris le temps de nous partager sa vision, qui allait bien au delà de la simple montre de luxe. Il savait vous transporter dans un autre monde, expliquant pourquoi il réalisait son travail actuel. Je me souviens également qu'il nous avait expliqué le concept de proposer toujours un exemplaire de moins que ce que le marché attend, de manière à ce que l'objet reste désirable et que tout le monde ne puisse pas l'obtenir. Ou comment en investissant massivement dans le sponsoring autour du football (et de Ferrari aussi à l'époque), il avait su rendre la marque Hublot bien plus attractive. Safet Rastoder Safet Rastoder est un célèbre présentateur de l'émission Turbo sur M6. Toujours suite à une visite de l'usine Ferrari, je me retrouve seul avec mon ami @Mike051. Les autres participants étaient partis profiter du dernier jour à Maranello pour effectuer leurs derniers achats de souvenirs avant de partir. Lors de notre déjeuner au Cavallino, notre table étant placée à l'entrée, nous remarquons que Safet Rastoder vient y déjeuner également. Sûrement un reportage en cours pour M6. Nous continuons notre déjeuner et nous le voyons repartir. Son déjeuner avait été plus court que le nôtre. Lorsque nous sortons du Cavallino, nous traversons la rue en direction du Ferrari Store. Là juste à côté de l'entrée, Safet Rastoder attend. On se regarde, je lui dis "Bonjour", il me répond "Comment ça va ?" et nous discutons pendant 10 minutes, en particulier de ce que chacun faisait à Maranello. Cool ! Les gens un peu célèbres, dans notre domaine, sont souvent très faciles d'accès. Jean Alesi Je n'ai pas rencontré Jean Alesi. Mais l'anecdote vaut le coup d'être racontée. J'avais appris qu'il y avait un très bon restaurant dans les environs de Maranello tenu par un ancien chef de la Scuderia Ferrari. Au bout d'un moment je trouve le nom du restaurant, mais l'interlocuteur ne parle pas bien français ni anglais et son audition n'est pas très bonne. Bref, pas sûr de ce à quoi nous attendre ... nous verrons bien ! Non seulement la cuisine était excellente (la plupart des pilotes de F1 de l'époque venait manger ses pâtes, dont Ayrton Senna), mais il faisait attention à sa clientèle et venait discuter avec chaque table. A @guillaume84, il demande d'où il vient. D'avignon. Comme Jean Alesi ? Oui. Et tu connais Jean Alesi ? Attends, on va l'appeler ! Et voilà Jean Alesi au bout du fil ! Incroyable ! Et inattendu en aller dîner dans un restaurant en Italie. Chris Harris Lors de l'un de nos voyages Ferrarista à Maranello, Chris Harris logeait dans le même hôtel que nous, au Maranello Palace. C'était juste avant qu'il ne se fasse "bannir" par Ferrari pour ses essais, d'après ses dires. C'était à la fin de notre séjour. Le soir, je l'entends partir, car il était à fond et faisait crisser ses pneus dans les rond-points devant l'usine Ferrari. Il avait alors une auto du genre Opel GSI. Quelle ne fut pas ma surprise de le retrouver quelques minutes plus tard attablé au Montana, où nous venions dîner. Dans mon souvenir, il était seul, ou peut-être avec une autre personne, mais ils n'étaient pas restés très longtemps. En tous les cas, j'étais content d'avoir vu Chris Harris dont j'avais lu pendant des années les essais dans EVO. La grande majorité sont des expériences vécues avec les adhérents de Ferrarista lors des voyages à Maranello. Vous pouvez vivre ces mêmes expériences en participant avec nous. Plus que de rencontrer des personnalités, ce sont les enseignements que vous pouvez en tirer que je trouve intéressants. Et vous, quelles anecdotes du même type avez-vous à partager ? Qui avez-vous rencontré et qu'en avez-vous appris ?
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3 pointsEt pourquoi pas une Ferrari 328 GTS ? C'est une très belle Ferrari classique, avec des lignes italiennes sensuelles, vous permettant de rouler cheveux au vent pour mieux entendre les vocalises du V8 Ferrari, tout en restant dans des coûts relativement raisonnables. A quoi vous attendre au volant d'une Ferrari 328 GTS ? Est-ce une Ferrari faite pour vous, pour votre utilisation, pour vos critères de choix ? @Anto328GTS44 vous raconte en détails son histoire avec sa Ferrari 328 GTS, pour savoir à quoi faire attention, quels sont les coûts d'utilisation, quels sont les plaisirs procurés, ... Caractéristiques Années : 1985-1989 Moteur : V8 3,2l 32s Transmission : Manuelle 5 rapports Puissance maxi : 270 ch à 7 000 tr/min Couple maxi : 304 Nm à 5 500 tr/min Poids à vide : 1 263 kg Vitesse maxi : 260 km/h - Accélération : 6,3 s de 0 à 100 km/h @Franck : Quel est, rapidement, ton parcours automobile et le souvenir de ta première expérience Ferrari ? @Anto328GTS44 : J'étais motard au départ et, pour faire court, un peu comme pour ces émissions de télé qui restaurent à profits pour monter en gamme de voiture, l'une de mes premières voitures de collection, que j'ai restaurée, fût une DAF 33 de 1969. Ensuite, pour essayer de faire un gros coup après avoir revendu la DAF, j'ai racheté cette Elégante Spécial Coachworks de 1985, avec un V8 Cadillac de 8,2l de cylindrée. Ce « gros coup » s'est fini à zéro mais m'a permis l'achat de la Ferrari. @Franck : Quand as-tu décidé d'avoir une Ferrari et pourquoi as-tu choisi la Ferrari 328 ? @Anto328GTS44 : Après l'Elégante, j'étais indécis sur la suivante, rester dans un V8 Américain (Corvette C1) ou rechercher le V8 de mon enfance, Ferrari 308 ou 328. Mon fils a orienté ma décision et je le soupçonne d'avoir voulu en profiter mais je l'en remercie. @Franck : Quels étaient tes critères d’achat d’une Ferrari 328 et comment as-tu réussi à trouver ton exemplaire ? @Anto328GTS44 : Ma préférence s'est vite tournée vers la Ferrari 328 pour des raisons de coûts d'entretien et de fiabilité après m'être renseigné. Donc, la décision prise, comme la condition d'achat était la reprise de l'Elégante, j'ai envoyé des mails à tous les professionnels qui avaient une Ferrari 328 dans leur stock. Après un bon mois de recherches, un seul a répondu positivement à ma demande, et l'affaire s'est conclue en 15 jours. @Franck : Quelle est ton expérience avec ta Ferrari 328 à l'usage ? Qu'est-ce-qui t'a le plus marqué à son volant ? Quel est ton plus beau souvenir avec elle ? @Anto328GTS44 : Une expérience de plus de 17 000 kilomètres en 2 ans et 3 mois de conduite pure sur les 33 mois depuis l'achat et sur tous types de route, mais pas encore sur circuit. On retrouve vraiment tous les plaisirs de conduite pure, aucune assistance, on réapprend à conduire et des fois à se faire quelques frayeurs. Au niveau des souvenirs, chaque sortie en devient un nouveau, avec toujours ce plaisir de conduite, ces yeux qui se tournent vers la voiture, ces discussions qui s'engagent ou l'émerveillement des enfants et des grands, quand je leur propose de monter dedans pour immortaliser un moment de partage et de plaisir. @Franck :Peux-tu nous parler des coûts induits pour une utilisation normale d’une Ferrari 328 (assurance, entretien annuel, grosse révision, pneus, imprévus, etc.) ? @Anto328GTS44 : En ce qui concerne les coûts, j'ai fais faire une très grosse révision quand je l'ai achetée, car elle avait effectué 10 000 kilomètres en 32 ans avec son précédent propriétaire. Donc dépose moteur pour la distribution, l'embrayage, les bougies, les nombreux joints spi, quelques durites, les pneus et j'en passe... Cette révision m'a coûté un bras avec un montant s'approchant des 5 chiffres, mais je l'avais négocié lors de l'achat... Ouf ! Donc depuis ce point zéro, je n'ai pas eu de gros frais d'entretien. J'ai eu un imprévu, dû à une micro-fuite sur le radiateur d'huile, qui a été plus couteux, dans l'attente de la pièce pour qu'elle soit à un prix raisonnable, avec 3 mois d'immobilisation, que sur le coût global de l’intervention. Je dois lui refaire une petite révision prochainement, je vous tiendrais au courant. Sur ce modèle, l'avantage est que l'on peut changer la distribution et l'embrayage sans déposer le moteur, contrairement à d'autres modèles de ces années. Donc, je pense que l'on peut se fier à ce qui se dit sur les forums avec une moyenne d'entretien de 1 000 à 1 500 € par an, sans coup dur. Au niveau assurance, il faut compter un peu plus de 100€ par mois pour une assurance tous risques, vols et incendies sur valeur d'expertise tous les 4 ans. Ma consommation moyenne tout confondu s'élève environ à un peu moins de 11l/100, ce qui étonne beaucoup de monde. @Franck : Quels sont, à ton avis, les points à surveiller sur une Ferrari 328 sur la durée ? Le préventif à faire, voire les améliorations ? @Anto328GTS44 : Comme toutes les voitures, mais surtout les Italiennes, une fois chaude, tu pourras tout lui demander et elle te le donnera. Par contre à froid, si tu la fais crier, tu risques de t'en vouloir. Donc respect des temps de chauffe et de refroidissement, surtout après une conduite sportive, un entretien régulier, que tu roules ou pas, avec une surveillance des niveaux régulièrement, surtout sur les anciennes. @Franck : Et si c'était à refaire ? Et si tu pouvais avoir n'importe quelle Ferrari, quelle serait la suivante ? @Anto328GTS44 : A refaire ! Pourquoi, c'est fait... Je le referais bien sûr. Mais avec d'autres moyens. J'aurais peut-être orienté mon choix vers d'autres modèles en restant dans ces années là ou plus anciennes. Donc, dans l'ordre approximatif... Ferrari 250 GTO, Ferrari F40, Dino 246 GT, Ferrari Testa Rossa et j'en passe... @Franck : Comment utilises-tu Ferrarista pour ton expérience avec ta Ferrari ? Que t'apporte la communauté Ferrarista ? @Anto328GTS44 : Hélas, je ne l'utilise pas suffisamment souvent, étant en déplacement toute l'année, j'ai peu de temps pour pouvoir profiter de toutes les discussions du forum et de toutes les lire. Mais j'ai obtenu beaucoup de réponses sur des petits soucis que j'avais eu avec ma 328 et fais de très belles rencontres avec des membres de Ferrarista. Donc un grand merci à toi et à tous les fondateurs de cette communauté qui nous apporte à tous de bonnes choses dans ce monde de brutes... 😉 un grand MERCI @Anto328GTS44 pour tous ces détails intéressants sur ton expérience au volant de ta Ferrari 328 GTS, en espérant qu'elle incite d'autres à franchir le pas eux aussi. Si vous possédez une Ferrari 328, quelles autres informations donneriez-vous à une personne intéressée par ce modèle ? Quelle a été votre expérience ? Si vous regardez les Ferrari 328 en vous disant "pourquoi pas", quelles autres questions souhaiteriez-vous poser ? Si cet article vous a plu, vous aimerez aussi : - Essai longue durée : les 10 ans de Speedy en Ferrari 328 GTB et GTS - Essai longue durée : La Ferrari 308 GTB QV de Jean66 - Comment j'ai trouvé et restauré ma Ferrari F355 Challenge immatriculée - Choisissez votre Ferrari : l'expérience de 40 propriétaires sur la durée
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3 pointsAviez-vous son poster dans votre chambre ? C'est la Ferrari de Magnum, un classique, intemporelle, magnifique ! Très appréciée et recherchée, elle symbolise la Ferrari, tout en restant relativement accessible et bien dans l'air du temps. Comment trouver le bon exemplaire ? A quoi vous attendre en terme de frais d'entretien ? A quels éléments faire attention en préventif ? A quelles sensations vous attendre à son volant, pour une auto d'une quarantaine d'années ? C'est @Jean66, un intégriste Porschiste reconverti, qui va vous parler de la sienne et vous partager son retour d'expérience, transpirant la passion et l'authentique. @Franck Quel est, rapidement, ton parcours automobile et le souvenir de ta première expérience Ferrari ? @Jean66 Tout part de mon père qui était un grand passionné d'automobiles sportives, et un grand maniaque, compétiteur de haut niveau en Karting. Donc dans l’ambiance belles autos et sport, j'ai vite pris la passion. J'ai eu mon permis 2 jours après mes 18 ans. Je savais déjà conduire:) après une 2 cv et une Fiat Panda 45, à 20 ans, ma première sportive a été une Fiat 128 Abarth et la BMW 323 I E21 que mon papa me prêtait en me disant "la casse pas" ... S'il savait ce que j'ai fait avec ... 🙂 Une Opel Manta GSI que j'avais adorée, puis quelques BMW série 3 qui vont bien et, très vite, à 24 ans, le début d'une longue lignée de Porsche 911, avec lesquelles je faisais du sport auto en tout genre. Et à fond tout le temps, la bonne et belle époque ! Ma première expérience Ferrari en 2014, a été une splendide Ferrari F355 GTS jaune Giallo Modena. Sa ligne me rendait fou ! Je voulais à tous prix une jaune et sans toit. Je l'ai achetée sans la voir, par le bouche-à-oreille, et le biais d'amis Porschistes et Ferraristes. Et donc, ce fut sa découverte chez le spécialiste de la marque chez qui elle était, car son propriétaire ne voulait pas se faire connaître, et préférait passer par un « pro ». Sa mise en route et sortie dudit garage, à Lyon, moment mémorable de stress et de grand bonheur, mes premiers tours de roues en Ferrari ! J'ai vite appris la bête ! Le rêve d'une Ferrari devint réalité ! Caractéristiques Années : 1982-1985 Moteur : V8 3,0l 32s Transmission : Manuelle 5 rapports Puissance maxi : 240 ch à 7 000 tr/min Couple maxi : 260 Nm à 5 000 tr/min Poids à vide : 1 275 kg Vitesse maxi : 255 km/h - Accélération : 6,1s de 0 à 100 km/h @Franck Quand as-tu décidé d'avoir une Ferrari et pourquoi as-tu choisi la Ferrari 308 aujourd'hui ? @Jean66 J'ai décidé de passer chez Ferrari après quasiment 25 ans de passion absolue dédiée à Porsche et la 911, et donc pour une raison bien triste. L'autophobie ambiante et la répression aidant, en France, ont fait que j'ai totalement changé mon parcours en me disant moi, l'intégriste Porschiste, et pourquoi pas une Ferrari ? En me disant, une auto que l'on regarde et que l'on vit comme une œuvre d'art, et qui incite moins à mettre pied dedans, qu'une 911, qui me correspondra plus à ce moment-là. Et donc je suis rentré dans la légende avec une Ferrari F355 GTS jaune, puis une Ferrari 360 Spider, jaune aussi, pour finalement revenir aux anciennes que j’affectionne tellement. Je ne l'ai pas choisie, c'est elle qui m'a choisi ! LA 308 ! en GTB et quattrovalvole, dite QV, modèle rare. Produite qu'à 748 exemplaires, soit presque moitié moins que la production de la Ferrari F40 .., et d'une beauté rare ! Parce que je voulais retrouver les sensations de mes anciennes 911, et je n'ai pas été déçu ! Les sensations et les performances sont là, pas besoin d’être à 200 km/h pour prendre son pied ! Cette Ferrari est un univers des sens permanents, extraordinaire ! @Franck Quels étaient tes critères d’achat d’une Ferrari 308 et comment as-tu réussi à trouver ton exemplaire ? @Jean66 Je n'ai pas de critères particuliers en général, si ce n'est un exemplaire avec un historique limpide et plutôt une version performante. Je suis un grand maniaque perfectionniste, donc déjà en très bon état général. C'est pour moi juste la base. Cette fois je la voulais rouge. Par contre, c'est elle qui m'a trouvé ! Cette Ferrari 308 GTB QV m'est tombée dessus comme un coup de foudre. Le destin m'a fait la croiser et rouler avec, un week-end mémorable ! Grâce à son ancien propriétaire et ami qui a osé me la prêter ! Car je venais de vendre ma Ferrari 360 Spider, alors que j'étais inscrit aux GT du cœur de Carcassonne, événement annuel caritatif Ferrari à ne pas rater ! Et donc, n’étant plus propriétaire d'une Ferrari, au retour de cet événement, je lui ai juste dit "J'ai tellement kiffé ! Un jour, elle sera à moi" et ce fut le cas 5 ans plus tard. Je le remercie encore, lui qui l'avait aussi bichonnée pendant 7 ans, avant d'avoir bien voulu me la céder ! Encore merci à toi @Oliv. Pour ta passion et cette aventure que je perpétue avec cette Ferrari 308 QV, cette vraie Italienne, avec un passé limpide. @Franck Quelle est ton expérience avec ta Ferrari 308 à l'usage ? @Jean66 Eh bien on peut déjà dire, que du bonheur !! Le simple fait de la voir, ouvrir la porte et la sentir, s'y asseoir, on a déjà le sourire ! Et tourner la clé, là, c'est juste Whaouu ! Bref une expérience extraordinaire ! Quel que soit le motif du déplacement, c'est un régal, sachant que je fais essentiellement du loisir avec. Quelques expos, mais ce n'est pas trop mon truc. Moi j'aime surtout conduire, de la balade perso, en sortie club, ou d'anciennes, et du rallye de régularité historique. À l'usage, que ce soit en ville, sur autoroute, ou pied dedans en montagne, cette Ferrari est un vrai couteau suisse. Son agrément moteur et châssis autorise un très large choix d'utilisations, et surtout très fiable. Je pars toujours sans aucune arrière pensée concernant une panne éventuelle. @Franck Qu'est-ce-qui t'a le plus marqué à son volant ? @Jean66 Comment expliquer cette sensation ? Un retour aux sources. J'ai retrouvé avec elle les sensations et la banane que j'avais quand j'ai eu mes toutes premières 911. Et le sourire ! Ca fait presque une dizaine d'années que j'avais perdu la foi. Je me faisais plaisir avec mes autos, mais sans la flamme, que cette 308 QV m'a rallumée ! Une sensation indescriptible, que ceux qui l'ont eu, ou la vivent, comprendront. Le simple fait de rouler avec est marquant. Rien que d’écrire ces lignes, et d'y penser, j'ai le sourire ! @Franck Quel est ton plus beau souvenir avec elle ? @Jean66 Sans hésiter, mon premier contact avec elle. Mes premiers tours de roues pour me rendre au GT du cœur à Carcassonne, depuis le Var et retour, inclus le week-end sur place. On a même eu la neige, mais ça restera gravé dans ma mémoire à vie ! Au retour, j'ai dit à son propriétaire qu'un jour, elle serait à moi ... et effectivement 5 ans plus tard, elle était à moi. @Franck Peux-tu nous parler des coûts induits pour une utilisation normale d’une Ferrari 308 (assurance, entretien annuel, grosse révision, pneus, imprévus, etc.) ? @Jean66 Concernant cette question, je ne vais pas prendre mon exemple parce que je suis un peu fada, comme on dit chez moi dans le Sud. Je fais quasiment tout en préventif et je veux de la perfection ... mais pour faire simple, c'est une auto très fiable et très abordable en termes de coûts d'entretien et divers. Même si les pièces spécifiques suivent allègrement à la hausse la courbe de la cote et de l'inflation galopante. Toute la mécanique est largement abordable pour un bon mécanicien du dimanche, ou n’importe quel vrai mécanicien. Il n’y a pas de subtilités spécifiques, et tout est connu. Sachant aussi que le forum Ferrarista aide bien, si besoin d'un renseignement spécifique. Depuis le temps, presque tout y a été exploré et aurait une réponse. Quelques chiffres clés : - l'assurance en tous risques, sur valeur d'expertise, 1000 € en moyenne par an, - une révision annuelle de base, hors main d'œuvre, 200 à 400 €, - les pneus Michelin en 16, 500 € les 4 posés, - une grosse révision avec une distribution hyper accessible et valable facilement 5 ans, 1500 à 2000 €, 3000 peut être chez un pro de notoriété, Bref, des coûts dans la moyenne de ce genre d'auto des années 80. L’idéal étant pour moi, ou se le faire soi-même, ou la mettre chez un indépendant qui maîtrise le sujet, sans vous racketter parce que c'est une Ferrari. Je ne me prononcerai pas concernant le réseau officiel, pour ce type de modèle, et n'ayant aucune expérience vécue. Pour ce qui est des grosses surprises, ou très très grosse révision, prévoyez un panier de 10 000 euros et vous êtes bons. Gardez toutefois à l'esprit que c'est une vielle Ferrari, et quoi qu'il en soit, les coûts peuvent monter très très vite ! @Franck Quels sont, à ton avis, les points à surveiller sur une Ferrari 308 sur la durée ? @Jean66 Paradoxalement, si tout est fait régulièrement, qu'elle est en bon état général de fonctionnement et d'entretien, qu'elle roule le plus souvent possible, je ne vois pas de points particuliers à surveiller, ah si ... votre permis 🙂 @Franck Le préventif à faire, voire les améliorations ? @Jean66 Là, c'est très simple, en moyenne, elles ont une quarantaine d'années. Même si la Ferrari 308 QV est réputée comme une des plus fiables et performantes, et les dernières fabriquées, si ça n'a pas été fait, ou trop vieux, toutes les liaisons des trains roulants, toutes les durites, sans exception, contrôle complet du faisceau électrique. Pour les améliorations, deux valeurs sûres : les fameux amortisseurs Koni classiques, réglés au plus dur, si on fait joujou avec. C'est quand même une Ferrari ! A la base une auto conçue par un homme de compétition. Et des pneus Michelin Pilot Sport 4 pour les jantes en 16' ! Amélioration couplée aux trains roulants refaits, et une bonne géométrie, et c'est juste extraordinaire, la 308 revit, et devient redoutable ! Et très secure en roulage sportif. Pour le préventif, évidemment, la boite à fusibles ! Impératif aussi à améliorer. Elle a, avec le temps, une grosse tendance à prendre feu. Et les vitres électriques. La graisse, dans les portes et les moteurs, sèche avec le temps et bloque tout. Il y a des tutos et posts sur le forum pour expliquer tout ça 😉 @Franck Et si c'était à refaire ? @Jean66 Mais oui et sans aucune hésitation !! Moi l'ancien Porschiste intégriste, qui était prêt à pisser sur la roue d'une Ferrari quand j'en voyais une ... quel idiot ! Un autre monde, une marque de légende ! Quel bonheur de pouvoir vivre ça dans sa vie de passionné automobile ! @Franck Et si tu pouvais avoir n'importe quelle Ferrari, quelle serait la suivante ? @Jean66 Argggh quelle question difficile ! Evidement la Ferrari 250 GTO, ou une F40. Mais presque trop banal 🙂 En fait une Ferrari 288 GTO serait parfaite ! @Franck Comment utilises-tu Ferrarista pour ton expérience avec ta Ferrari ? @Jean66 J'y passe tous les jours, de quelques minutes à quelques heures. J'y poste régulièrement concernant ma Ferrari. J'alimente de mes expériences sur tout ce qui tourne autour de ma Ferrari 308. J’agrémente souvent de photos. C'est tellement beau une Ferrari. Et je ne manque pas de chercher une réponse ou de poser une question aux ténors du modèle qui y sont : bref indispensable ! D’ailleurs, je pense que sans Ferrarista, mon auto ne serait pas autant au top, comme je l'ai désirée. Et puis quelle fierté d’arborer le maintenant célèbre écusson annuel, autocollant du club, sur ma custode. @Franck Que t'apporte la communauté Ferrarista ? @Jean66 Beaucoup de choses, des échanges et du partage surtout, de l'information, et une vue sur tous les modèles et leurs propriétaires. J'ai découvert une communauté que je ne soupçonnais pas, des passionnés avec un savoir de la marque et des modèles assez incroyable, et le tout bon enfant, dans le respect général, sans le "c'est moi qui ai la plus ..." Toujours prêt à faire vivre le forum, je ne pourrai pas m'en passer. Je suis devenu un vrai Ferrarista addict, Merci Franck ! @Franck Un grand merci @Jean66 pour ton retour d'expérience très détaillé, une mine d'or pour qui s'intéresse à la Ferrari 308 ! Si vous possédez une Ferrari 308, auriez-vous d'autres points à ajouter pour un futur propriétaire ? Si ce modèle vous intéresse, auriez-vous des questions complémentaires ? Si cet article vous a plu, vous aimerez aussi : - Essai longue durée : la Ferrari 308 GTB d'OliveBDR - Choisissez votre Ferrari : l'expérience de 40 propriétaires sur la durée - 25 tutoriaux indispensables pour que votre Ferrari reste au top
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3 pointsComment réussir à vous acheter cette Ferrari rare, recherchée, difficile à trouver, dont vous rêvez ? Comment la remettre en état, selon les meilleurs standards, alors que certaines pièces devenues introuvables ? Comment avancer dans un tel projet, ne pas renoncer face aux déceptions et aux arnaques ? Comment trouver les bonnes opportunités, les bons contacts, les bons prestataires ? @kani56-Stradale56 vous détaille son projet de Ferrari F355 Challenge étape par étape, sur les 3 années qu'il aura duré, au milieu de son planning ultra chargé, pour vous inspirer, vous donner des idées, vous faire rêvez. Caractéristiques Années : 1995-2000 Moteur : V8 3,5l 40s Transmission : Manuelle 6 rapports Puissance maxi : 380 ch à 8 250 tr/min Couple maxi : 363 Nm à 6 000 tr/min Poids avec liquides : 1 355 kg Vitesse maxi : - Accélération : - Mon parcours en automobiles sportives L'automobile est une passion de toujours. Ferrari est une marque qui m'a inspiré, qui m’a fait rêver dès mon plus jeune âge. Mon père était mécanicien auto, il entretenait la collection d'un industriel local qui possédait une Ferrari F40, une Porsche 944 Turbo, une De Tomaso Longchamps, Jaguar XJ220, Porsche 930 Turbo... Je passais devant le garage tous les jours au retour de l’école, il y avait toujours au moins une voiture à l’intérieur. Le samedi matin, nous habitions un HLM à 100 m de l’atelier, je manquais jamais une occasion pour retourner voir si une nouvelle auto était arrivée. Il y avait aussi souvent le weekend des Alpines et une R5 Turbo1 … je rêvais aussi devant une Fuego Turbo blanche du père d’un copain ! Mon père était aussi spécialisé dans la restauration/construction de Traction pour son patron garagiste. Il reformait des ailes de Traction! J’étais fasciné. Je ne suis jamais monté à l’intérieur de ces merveilles (il ne le souhaitait pas), ce qui a entretenu la frustration et le rêve. Il avait toutes les autos extrêmes de l'époque. Deux autos me fascinaient en particulier : la Ferrari F40, une voiture rouge avec un look de voiture de course, j'en avais le poster dans ma chambre, et la De Tomaso Longchamps, un son incroyable ! J'achetais aussi, dès que je pouvais, un magazine auto, souvent Sport Auto. J'ai acheté ma première Ferrari il y a 11 ans. J'avais l'objectif d'acheter une Ferrari avant 40 ans. Auparavant, j'avais eu une Peugeot 205 GTI 1.9, une Porsche 944 Turbo, une Nissan 300 ZX, une Audi S3 mais jamais de sportive ultime. J'ai acheté une Ferrari F430 jaune, puis une Ferrari F355 deux ans après … sur le parking du Vigeant, sans même l’avoir vu (voiture de Karim du forum) Le challenge des Ferrari V8 série spéciale La Ferrari F430 a été vendue pour acheter une Ferrari 458 Spéciale. Une année déjà pour trouver la bonne configuration et surtout pour accepter de passer le cap psychologique d’acheter une voiture à plus de 300 000 euros ! Je décide alors de n'avoir que des Séries Spéciales, avec l'objectif d'acheter toute la série. La Ferrari Challenge Stradale a été la suivante, une auto incroyable ! La Ferrari 488 Pista a été présentée juste après l'achat de la Ferrari 458 Spéciale. Je décide de tenter « d'obtenir » un bon de commande, à l’époque vraiment pas simple. Lors d'un voyage Ferrarista à Maranello avec la F430 jaune, je rencontre Arnaud Papini de la concession Modena Sport de Toulouse. Je lui explique le projet global et le projet de Ferrari 488 Pista. Il est le seul qui a été à l'écoute. Il me répond qu'il ne me promet évidemment rien mais qu'il va essayer de trouver une voiture. Quelques mois plus tard le coup de téléphone magique !! Et il m'a trouvé un bon de commande ! C'était ma première Ferrari achetée neuve. Ensuite j'ai eu la possibilité d'aller la configurer à l'usine, à l'Atelier, alors que les places étaient très restreintes. Une expérience incroyable pour une première Ferrari neuve ! En parallèle, le jour de la livraison de la Ferrari 488 Pista, j'achète la Ferrari 430 Scuderia sur le parking de la concession de Toulouse !! Un an après, je franchis un cap supplémentaire et m’éloigne un peu du projet initial. J’achète la Ferrari 599 GTO, un auto du même registre que la Challenge Stradale, ce qui lance potentiellement un second plan, obtenir la série des V12 spéciaux !! La Ferrari F355 Challenge Au moment de la prise de la Ferrari 430 Scuderia, je commençais à regarder les Ferrari F355 Challenge pour obtenir une continuité des V8 à Série Spéciale. J'ai commencé à discuter de cela avec @Trois cinquante cinq. Il m'a donné beaucoup d'informations sur la voiture. J'ai regardé partout en Europe pour constater que c'était très difficile, entre celles qui ont été accidentées et le fait que très peu ont été immatriculées. Celles que l'on trouve en Europe ne sont pas toutes immatriculables en France, car elles ont bénéficié d'une immatriculation de complaisance dans leur pays, non transposable. Et je ne souhaitais pas acheter une voiture pour ne faire que de la piste. 109 Ferrari F355 Challenge ont été produites en tout. Il n'y a pas de chiffre précis sur le nombre de Ferrari F355 Challenge immatriculées en France. C'est entre 19 et 30, mais plutôt une petite vingtaine. C'est la concession Charles Pozzi qui immatriculait les voitures. Elles ne sont pas différentes des versions non immatriculées, mais comme elles n'ont pas fait toute la procédure, elles ne sont pas immatriculables. Le type mine sur la CG indique MOD suite au montage du kit Challenge. La difficile quête d'un bel exemplaire de Ferrari F355 Challenge J'ai parcouru les annonces pendant deux ans. J'avais trouvé une très belle Ferrari F355 Challenge à Modène en Italie. Mais je n'étais pas disponible pour aller voir la voiture de suite. Elle est partie aux USA et a été vendue 250 000 dollars ! Puis j'ai trouvé une auto sur Paris, mais après renseignements auprès de Ferrari, c'était une Ferrari F355 Challenge qui avait été fortement accidentée, puis une autre chez Pozzi où malgré mon déplacement avec rdv à Paris, je n’ai jamais eu le prix !!?? Je piétinais et l'année dernière je me suis retrouvé à faire un roulage au Castellet en Ferrari 488 Challenge. Là, un ami qui connait mon parc et savait que je cherchais une Ferrari 355 Challenge, me parle d'un de ses copains qui rentre une Ferrari F355 Challenge aujourd'hui. Est-ce-que cela t''intéresse ? Il appelle son copain, le patron, qui lui dit que deux clients étrangers se sont déjà positionnés dessus et doivent se déplacer les jours prochains. Le lendemain à l'ouverture après 2 heures de route, à 9h, j'étais devant le garage. Et c'est la découverte de la voiture : il s'agit d'une ex Cathy Caly, qui avait couru en rallye-cross à l'époque avec une Audi Quattro rose, et en Citroen ZX. Je vois la voiture avec un dossier complet, dont un paquet de factures complet. Elle n'avait jamais été accidentée car plutôt en fond de classement. Elle était révisée chez Pozzi avant et après chaque course. Je réfléchis très vite, je l'achète en une demie heure sans l'essayer. Les prestataires de la remise en état mécanique et cosmétique Nous avons convenu d'une grosse remise à jour mécanique chez Cheval Cassé. J'y rencontre Sébastien, une très belle rencontre, un véritable passionné, qui a été mécanicien en Ferrari Challenge à l'époque. Il travaille dans un atelier fermé, au dessus de Nice. Il ne travaille que sur de très belles autos Daytona, Ferrari F40, F50, Maserati MC12, etc. Il possède deux Ferrari F355 et une très belle Ferrari Testarossa Grigio, et est donc très content de pouvoir retravailler sur cette Challenge. Une grosse remise en état mécanique a été effectuée, dont une grosse révision, le changement de toutes les durites, le couvre culasses revermiculé, la visserie changée, etc. J'ai fait refabriquer l'échappement chez Tubistyle, ce qui nécessita trois aller-retours. Je possède maintenant 3 échappements : un de Challenge, un TubiStyle et un qui a fait Spa- Francorchamps en 98, et qui est tellement sonore qu'il n'a fait qu'une seule course. Entre mai et décembre 2022, il y a eu la fermeture temporaire de l'atelier en décembre, puis la récupération de la voiture, qui a été rapatriée à l'atelier de Ranrouët chez @askim2. Sébastien, son mécanicien, a réalisé toutes les finitions restantes, mécaniques et esthétiques, en terminant par le carrossage. Cela a duré de décembre à juin 2023. Soit un an au total. L’intérieur a été refait chez un artisan local, Laurent Fleury, qui travaille pour Wheeler Dealer, et occasionnellement pour Ferrari Classiche à la concession Trident. J'ai hésité pendant des mois sur comment le refaire, en cuir, en tissu intérieur de Ferrari F40, ou en tissu Alcantara. Je me suis renseigné et aperçu que deux Ferrari F355 challenge avait été refaites en alcantara au département Classiche de Ferrari. Donc c'était envisageable et cela a été refait sur les séries spéciales suivantes. Quelques Ferrari F355 Challenge étaient sorties d'origine avec de l'Alcantara au niveau de la planche de bord et du capitonnage arrière. Le résultat est superbe et contribue à cette ambiance « course » La pièce impossible à trouver : les sièges Entre temps, j'ai acheté une multitude de pièces sur internet aux USA, aux Pays-Bas, en Allemagne, ce qui fait parti du plaisir. C'était un jeu de piste intéressant et semé d’embuches, d’arnaques… Le plus gros problème était les sièges car elle n'avait pas les sièges d'origine. Elle avait été livrée avec un seul siège OMP. J'ai remis les sièges en cuir. En fin de saison, les sièges OMP partaient à la poubelle car ils n'étaient plus homologués. Certains ont été récupérés pour avoir une second siège, donc il reste très peu d'OMP. C'est pourquoi d'autres Ferrari F355 Challenge sont aujourd'hui en Sabelt ou autres marques. J'ai été confronté à pas mal d'escroqueries, pour un budget entre 20 et 25 000 dollars, avec jamais la certitude d'avoir les sièges. J'ai trouvé des annonces de vente avec du carbone kevlar, mais il n'y a eu que des sièges en carbone sur les Ferrari F355. Désespéré, j'ai contacté l'usine OMP pour avoir des sièges, mais une commande pour deux sièges n'est pas possible. OK si la commande est pour 50 ou 60 sièges. Je leur réponds que oui, on peut y réfléchir !! Certains que des Ferrarista’s auraient été intéressés ! J'obtiens un accord de principe. OMP avait besoin de la confirmation de Ferrari pour valider la commande, mais nous n’avons jamais obtenu de réponse. La piste OMP est donc retombée. En regardant les annonces comme d'habitude, je tombe sur une autre Ferrari F355 Challenge à vendre chez Cobalt Automobiles, immatriculée, avec des sièges. J'appelle le garage pour leur dire que je suis prêt à reprendre les sièges avec échange des miens + 20 000 euros. Le propriétaire réfléchit deux ou trois jours, à priori pas contre. Au final, il ne renonce à faire l'opération. Retour à la case départ. Mon idée est alors d'acheter la voiture pour avoir les sièges ! Ce qui permet la récupération de l'extincteur d'origine également. La voiture est achetée, son propriétaire ayant roulé 37 000 kilomètres avec. Les sièges sont récupérés en mai 2023. La voiture part alors chez Le Mans Auto Racing pour préparation esthétique et un stickage conforme à sa livrée de présentation en 1995. Une Ferrari F355 Challenge pour quoi faire ? Je la récupère le week-end du Le Mans Classic 2023, Edition du centenaire. Je la prends le vendredi, pour l'essayer, et effectuer quelques premiers tours de roues. C'est une expérience extraordinaire, il n'y a pas mieux au niveau ambiance. Un vrai coup de foudre !! Il faut monter dans la voiture, s'arnacher, mettre le coupe circuit, démarrer et alors elle produit un son extraordinaire, avec son échappement Tubistyle. Il faut rouler casqué car la Ferrari F355 Challenge freine très fort, on se prend la roll-bar dans tête, qui risque de cogner. L'intérieur est très étroit. Ces premiers tours de roues furent extraordinaires, magiques. La voiture est complète, mais je suis pas satisfait des sièges, le tissu est abîmé, blanchi et le reste de l’intérieur est neuf. Je continue mes recherches en Italie pour trouver cette fois le tissu … sans succès … finalement après avoir échangé avec Andrea Modena (Directeur du Classiche), je décide de lui apporter après la saison de roulage. Je devrais les récupérer début de cette année. C'est une Ferrari F355 Challenge qui va rouler et faire des roadtrips, comme toutes mes autres Ferrari …et de la piste ! D’ailleurs, sa première vraie sortie a été le Meeting annuel Ferrarista, au Mas du Clos !! Ce fût un roulage extraordinaire et j’ai pu faire essayer cette Challenge à certains membres en passager mais aussi à son volant ! Je réfléchis pour faire des événements historiques avec. Ferrari réfléchit également pour mettre en place un Challenge historique. Ils pourraient faire un essai avec la Ferrari F355 Challenge. Le problème reste la disponibilité des pièces. Ils ne savent pas répondre à ce problème pour le moment. Cela permettrait le développement de la notion de patrimoine. Cette voiture est mise en avant sur les parades aujourd'hui, dans le cadre du Ferrari Challenge en 488. Espérons le début d’une nouvelle histoire pour ces Ferrari F355 Challenge. Des conseils supplémentaires si vous cherchez une Ferrari F355 Challenge Le budget terminé de cette voiture tourne autour de 240 000 euros Je n’ai aucun regret, bien au contraire ! C’est une voiture très attachante, plutôt délicate à conduire sur route, mais quel régal !! Elle est stupéfiante d’agilité, le freinage extraordinaire et sa musicalité est incroyable ! Elle a vraiment toute sa place dans ma collection et je trouve toujours extrêmement intéressant de passer d’une auto de ce type à ma future Ferrari SF90 XX. Des expériences tellement éloignées … mais tellement passionnantes ! Des conseils pour qui chercherait ce type de Ferrari au final après cette expérience ? Patience, patience et patience !! le budget, prévoir large et surtout bien vérifier l’origine de l’auto. Accidentée, pas forcément rédhibitoire sur une auto de course. Les compressions évidemment en conditions suspensives. Jamais on ne regrette un tel achat ! 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1 pointPourquoi y a-t-il un tel écart de prix entre deux Ferrari 360 Modena ? Quelles options sont indispensables si vous souhaitez revendre votre Ferrari 360 Modena plus facilement ? Quelles améliorations ont été apportées sur les Ferrari 360 Modena au fil des années ? Quels éléments étaient vraiment livrés de série ou en option, voire en option gratuite ? Quels éléments sur cet exemplaire de Ferrari 360 Modena ne sont pas des options d'usine ? Si vous possédez ou souhaitez acquérir une Ferrari 360 Modena, la connaissance de ces informations est essentielle pour bien comprendre la Ferrari 360 Modena qui est en face de vous. Historique des versions de la Ferrari 360 Modena Quand sont sortis les différents modèles de Ferrari 360 ? A combien d'exemplaires ? Existe-t-il des séries spéciales dont vous devriez avoir connaissance ? 1999 : Lancement du coupé Ferrari 360 Modena avec un design entièrement en aluminium et un V8 de 3,6 litres de 400 ch, dérivé de celui de la Ferrari F355. Les transmissions proposées était la boîte de vitesses manuelle à six rapports et la boîte robotisée « F1 » à six rapports. Environ 8 800 versions Coupé ont été produites, dont 2 630 en boite manuelle. Tarif de la Ferrari 360 Modena BV6 en 2004 : 133 400 euros, tarif en boite F1 : 141 700 euros. 2000: Sortie de la Ferrari 360 Spider, mécaniquement identique à la 360 Modena, avec une capote rabattable électriquement et des renforts de châssis ajoutant 59 kg au poids total. Environ 7 565 Ferrari 360 Spider ont été produites, dont 2 119 en boite manuelle. Tarif de la Ferrari 360 Spider en 2004 en BV6 : 152 000 euros, tarif en boite F1 : 160 300 euros. La Ferrari 360 Modena Challenge est introduite la même année pour les séries de courses monomarques 2002 : Présentation de la Ferrari 360 GT, une voiture de course non homologuée pour la route, mise à la disposition des clients ayant l'intention de les utiliser pour des événements sur piste. 2003 : Lancement de la Ferrari Challenge Stradale dont 1 288 exemplaires auraient été produits. Les très nombreux changements apportés comprennent des freins en carbone-céramique, repris de la Ferrari Enzo, une grosse réduction de poids, de l'ordre de 110 kg, grâce à des vitres en lexan, l'utilisation de beaucoup d'éléments en carbone et en titane, et à un intérieur dépouillé. Le prix de base était de 171 200 euros. La liste d'options était spécifique. 2004 : La Ferrari 360 GTC remplace la Ferrari 360 GT et reste un dérivé uniquement pour la piste. 2005 : La dernière Ferrari 360 sort des chaînes de production et est remplacée par la Ferrari F430. Améliorations de la Ferrari 360 Modena au fil des années Comme pour toute automobile, des modifications ont été apportées par Ferrari tout au long de la distribution de la Ferrari 360 Modena, pour répondre à de nouvelles normes réglementaires ou régler certains problèmes de jeunesse, entre autres. Voici la liste des principaux changements opérés : 1999 : Ce premier millésime ne disposait pas de pré-catalyseurs dans les collecteurs d'échappement. Ce premier millèsime serait potentiellement plus performant et comporte une pièce de moins pouvant tomber en panne. 2000 : Pour être conforme aux nouvelles règles d'émissions, les pré-catalyseurs ont été ajoutés. 2001 : Les phares au xénon sont livrés de série. Sur les millésimes précédents, vous trouverez des phares halogènes si l'option xénon n'avait pas été retenue. Les problèmes de variateur et d'anneau de volant de démarrage ont été résolus sur les millésimes à partir de cette année. 2002 : De nouveaux bras triangulaires ont été introduits pour résoudre le problème d'usure prématurée des rotules. Les Ferrari 360 à partir de 2002 vous permettent également de mettre à niveau leur TCU vers la spécification 2003 ou Challenge Stradale. Sur ce millésime, tous les problèmes majeurs et mineurs ont été résolus. C'est aussi en 2002 que l'usine Ferrari produit un exemplaire unique : la Ferrari 360 Barchetta. Il a été commandé par Gianni Agnelli, ex-président du groupe Fiat, pour l'offrir comme cadeau de mariage à Luca di Montezemolo (président de Ferrari). 2003 : Une nouvelle version du logiciel TCU (Transmission Control Unit) est livrée permettant le réglage manuel du PIS (point de patinage initial de l'embrayage). Ce TCU peut être installé sur les millésime 2002 de Ferrari 360 Modena. Liste des options de la Ferrari 360 Modena La liste des options présentées ci-dessous était la liste exhaustive en 2004. Certaines options ont été ajoutées au fil des années, comme l'échappement Racing. D'autres ont disparu, comme les phares au xénon (à 1 479 euros) livrés de série à partir de 2001. A noter que certaines options n'étaient disponibles que pour la version coupé et d'autres que pour la version spider. Les tarifs indiqués étaient à priori hors taxes et évoluaient au fil des années et des marchés. Il faut plutôt les considérer comme un ordre d'idée ... il y a une vingtaine d'années. A cette liste d'options, pour savoir si votre Ferrari 360 Modena est équipée d'éléments d'origine, il ne faut pas oublier d'ajouter que Ferrari Genuine propose des jantes, des mainteneurs de charge, des housses ou des goujons en titane, par exemple, que vous pouvez ajouter par la suite à votre Ferrari 360 Modena. Avec une liste qui a évolué au fil des années. Deux options spécifiques dans le détail Deux options de la Ferrari 360 Modena peuvent surprendre car peu répandues et plus chères que les autres. Elles sont en effet apparues plus tard au catalogue, probablement en lien avec la Ferrari Challenge Stradale, disposant, entre autres, d'un échappement spécifique et de très nombreux éléments en carbone. Kit carbone pour le compartiment moteur Le kit de finition en carbone pour le compartiment moteur était disponible aussi bien sur les modèles Coupé que Spider . Il comprend : grilles sur le côté de la baie moteur, couvercles de filtre, plaque avec cheval cabré entre les chambres d'admission. Des éléments séparés du kit, ou d'autres éléments en carbone, ont pu être proposés par Ferrari en après-vente. Système d'échappement Racing Le kit contient un échappement complet, un calculateur spécifique pour le moteur, des pots catalytiques. Cette solution est 7 kg plus légère que l'échappement standard et offre un son plus puissant de type course. L'échappement de type course a été homologué en Europe pour les véhicules Ferrari 360 Modena et Spider conformes à la directive 1999/102/CE (et suivantes) sur les émissions polluantes. Il s'agit des véhicules de type « Euro Stage 3 » (codes d'homologation CE : e3*98/14*0043*03 et suivants), introduits à l'automne 2000. En conséquence, seuls les véhicules de cette version, et les suivants, peuvent être équipés de l'échappement Racing. Quelles options privilégier ? Pour terminer, certaines options sont plus recherchées au moment de la revente, comme les sièges Daytona ou les sièges Racing, ou les écussons d'ailes et la grille Challenge à l'arrière. D'ailleurs cette grille Challenge pour la Ferrari 360 n'est pas la même que celle de la Ferrari Challenge Stradale, dont les trous d'aération sont plus larges. Quelles sont les options à privilégier de votre point de vue ? Quelles précisions supplémentaires pourraient être apportées par rapport aux options et aux évolutions apportées par Ferrari sur la Ferrari 360 Modena ? Quelles autres informations aimeriez-vous connaître sur ce modèle ? Si cet article vous a plu, vous aimerez aussi : - Essai longue durée : la Ferrari 360 Modena de Tifosi101 - Essai longue durée : la Ferrari 360 Modena de Boz352 - Le guide ultime des options et versions de la Ferrari 612 Scaglietti
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1 pointDès 2002, avec la Ferrari Enzo, le constructeur de Maranello initia la monte de disques carbone-céramique (CCM) sur les Ferrari de route. Ces disques étaient repris en 2003 sur la Ferrari Challenge Stradale, première auto non numérotée à les proposer de série. Disponibles ensuite sur l’ensemble de la gamme en option, l’accélération se produit dès 2008 quand Ferrari décida que les freins carbone-céramiques seraient désormais montés de série sur l’ensemble de sa production. Ferrari était le premier constructeur au monde à généraliser cet équipement. Pourquoi cette technologie a-t-elle été adoptée ? Qu’a-t-elle permis ? Comment aborder cet équipement et pourquoi les premières générations n’ont-elles pas répondu aux critères marketing qui étaient avancés lors de la généralisation de cette monte ? Les promesses de cette technologie ont-elles été tenues ? Quels sont ses inconvénients ? Comment connaître l’état d’usure réel de vos freins CCM ? Existe-t-il des alternatives, si vous devez les remplacer, aux freins CCM OEM dont les coûts sont extrêmement élevés, comparativement au prix du véhicule en occasion aujourd’hui ? @Mike051, dont la Ferrari 612 One-To-One dispose de freins CCM, a changé récemment ses disques carbone céramiques. Il vous détaille toutes les infos qu’il a collectées, l’étude de marché effectuée, ainsi que le parcours emprunté pour obtenir de nouveaux disques CCM au meilleur tarif. @Franck : Peux-tu nous préciser, en premier, les raisons probables de l’arrivée de cette technologie sur nos autos ? @Mike051 : La monte carbone-céramique s’effectue sur la plupart des autos à hautes performances. Cette monte semble avoir été généralisée pour répondre à deux besoins : l’augmentation des performances des autos ainsi que l’augmentation du poids de ces dernières. Ces deux facteurs combinés rendaient quasiment obligatoire, aux yeux des constructeurs, l’adoption d’un autre système de freinage pour continuer à être efficace et endurant. Dans les discours, on note les références à la F1 et au sport auto en général, ou même à l’aviation. La première monte en disques carbone/carbone fut … le Concorde, en 1969. Même si les technologies employées étaient différentes, ces exemples leur permettaient de faire référence à une sportivité accrue des autos, ce qui devait plaire aux services marketing des constructeurs. Pour l’embonpoint en revanche, ils ont préféré le garder sous silence … @Franck : Etait-ce une bonne raison selon toi ? @Mike051 : Non, pas vraiment. Premièrement parce que l’exemple de la F1 est à double tranchant : il n’y a qu’en F1 ou dans des disciplines élitistes, où ces montes peuvent se justifier, car le coût est important.Dans les autres disciplines comme les GT3, la monte est en disques acier pour une question de coûts d’exploitation (ex : la Ferrari Challenge Stradale est en CCM alors que la Ferrari 360 Challenge, dont elle est issue, est en acier !). Deuxièmement, l’endurance de ces derniers : certes ils se sont montrés endurants durant les fortes sollicitations sur circuit, mais ils ne se sont pas montrés plus endurants au sens durée de vie du produit. On a ainsi vu des autos, comme la mienne, qui ont eu leurs CCM HS au bout de 30 ou 40 000 kilomètres. On voit ici qu’on parle de coût d’un côté, et de durabilité de l’autre côté. Je ne remets pas en cause le coût de construction en lui-même d’un disque CCM qui nécessite un processus de fabrication long et complexe - plus de 12 semaines – même s’il semble très éloigné du prix de vente, par le fait d’une distribution contrôlée par le constructeur. En revanche, les arguments utilisés pour justifier ce coût ont été, me semble-t-il, hasardeux : on a parlé de disques de frein qui auraient la durée de vie du véhicule. Cet argument, associé à un prix de vente assez décorrélé du coût de construction, m’ont fait chercher une alternative, j’en parlerai un peu plus tard. @Franck : Que faut-il regarder avant d’acheter sa Ferrari, si elle a des CCM ? @Mike051 : Tout d’abord, l’usure d’un disque CCM ne s’aborde pas comme celle d’un disque acier : l’épaisseur d’un disque CCM n’est pas un élément révélateur. Il ne perd pas en épaisseur mais en surface de contact. Inutile de sortir votre pied à coulisse pour mesurer son épaisseur ! En premier lieu donc, il faut connaitre le taux d’usure calculé par l’électronique de la Ferrari. Il est consultable par les outils de diagnostics (SD3 et alternatives), et est souvent repris sur les factures d’entretien lorsqu’ils sont réalisés en concession officielle ou chez un spécialiste de la marque, au même titre que le taux d’usure de l’embrayage. Cependant, il est à fortement relativiser, car il s’agit d’une usure calculée par algorithme en fonction de l’usage fait de l’auto, et non d’une mesure (comme ce qui est réalisé par exemple pour les plaquettes qui disposent d’un capteur intégré à l’étrier). Et sur les Ferrari 599, F430, 612, il s’agissait de la première version de cet algorithme, qui s’est révélée être assez incomplète et donnant des résultats souvent faux. Vous l’avez compris : c’est une donnée à prendre avec beaucoup de réserves. Cependant, un professionnel ne vous communiquant pas ces taux d’usure peut vous mettre la puce à l’oreille quant au fait qu’il ne maitrise pas ce sujet. Le mieux est donc d’avoir les factures d’entretien et de pouvoir y reconstituer la progression de l’usure théorique des disques. En second lieu, il faut étudier l’aspect des disques, leur texture : présentent-ils en surface une délamination importante des fibres de carbone, c’est-à-dire des cratères formés par des fibres arrachées durant les frictions avec les plaquettes ? Plus il y a de cratères, plus il manque de fibres, et donc plus le poids du disque sera faible et la surface de contact des plaquettes minorée. Par l’historique d’entretien également, il est bon de connaitre la vitesse d’usure des plaquettes, notamment suite à leur dernier changement. Pour cela, en calculant le kilométrage parcouru depuis le dernier changement de plaquettes et le taux d’usure mesuré des plaquettes, en déduire si l’on est dans une usure normale ou non des plaquettes. Dans certains cas extrêmes, des disques CCM ont réussi à manger des plaquettes en quelques milliers de kilomètres. Tout ceci vous donnera des indications sur l’usure des disques CCM, mais pas de certitudes. Pour avoir des certitudes, c’est malheureusement par la suite, en étant propriétaire, que vous pourrez mener des investigations. A cette étape, en complément des 3 points indiqués ci-dessus, il est primordial d’essayer la Ferrari et de procéder, en respectant des conditions de sécurité optimales, à des tests de freinage soutenu. Est-ce que la décélération est correcte ? Le freinage reste-t’il endurant après trois freinages soutenus ? Ce n’est pas facile de pouvoir réaliser ces tests, mais un vendeur connaissant bien la marque connait la problématique et vous indiquera la meilleure méthode pour réaliser ces tests. Un vendeur qui en revanche déclinerait ces tests ou même ne souhaiterait pas vous faire essayer l’auto, passez votre chemin, ou intégrez dans votre budget une contingence conséquente, de l’ordre de 15 à 20K€. @Franck : Et après l’achat, si j’ai un doute sur l’usure de mes disques, que dois-je faire ? @Mike051 : Il faut mener des actions plus poussées. La première est pourtant basique : s’assurer que le système hydraulique est optimal. Pour cela, il faut s’assurer soit que le système a été purgé et que le liquide a été changé lors de l’achat, soit s’il y a un doute quant au fait que ces opérations aient été menées, les faire réaliser. Le plus souvent, une sensation de freinage insuffisant vient d’un liquide de freins trop ancien. Il est donc primordial d’étudier cette piste en premier. Ensuite, cela peut venir du système de freinage en lui-même : maitre cylindre ou pistons d’étriers. Pour cette étape, cela dépend vraiment du contexte et donc des données en sa possession : un freinage insuffisant avec des disques présentant de nombreux cratères et un taux d’usure donné par l’électronique à 80% ne donnera certainement pas lieu à investigation de ce coté=là. Enfin, si le freinage reste insuffisant, il faut procéder à l’étape ultime : le pesage des disques. En effet, chaque disque dispose sur son bol (la partie centrale du disque, traversée par les écrous de roues) le poids mini gravé, exprimé en milligrammes. C’est une valeur généralement située entre 5 000 g et 6 500 g et elle constitue la valeur de poids du disque avec son bol en dessous de laquelle il faut le changer. Cette valeur est spécifique à chaque disque, donc inutile de demander sa valeur sur un modèle donné. Il est à constater une fois la roue enlevée. Lors de cette étape, attention à ce qu’elle soit parfaitement réalisée, car cela se joue au gramme près : il faut démonter le disque, le nettoyer soigneusement pour qu’il soit parfaitement propre, attendre plusieurs heures pour qu’il soit parfaitement sec, et le peser ensuite sur une balance au gramme, donc avec un équipement spécifique. A l’issue de cette étape, vous aurez le poids du disque par rapport à sa valeur minimale, et cela devrait vous permettre de savoir si vos disques sont la cause de votre freinage insuffisant. @Franck : Revenons donc à l’achat de ta Ferrari 612. Tu étais donc bien au fait de ce qu’il fallait contrôler sur les CCM ? @Mike051 : Oui et non. La concession m’avait annoncé un taux d’usure à 64% des freins avant et arrière pour 26 500 km. Je savais donc qu’il s’agissait d’un des points majeurs à contrôler, l’entretien en lui-même de l’auto étant irréprochable. Quand je suis allé la voir en concession à Prague, j’avais donc sous le coude des photos de disques CCM rincés, publiées par @Goffer911 sur Ferrarista. Je voulais comparer sa texture avec celle de la 612. La texture de la Ferrari 612 était bien meilleure, et l’historique d’entretien ne montrait pas d’usure excessive des plaquettes. Enfin, j’avais pu essayer l’auto, mais dans des conditions qui ne m’ont pas permis de suffisamment tester cet organe, tout juste quelques freinages appuyés dans une zone industrielle. Je me rappelle que je n’avais pas été conquis par la qualité de son freinage, mais manquant de points de repères, j’ai considéré qu’elle avait un freinage acceptable. Toutes ces données m’ont fait conclure qu’il faudrait envisager un changement à moyen terme, sans qu’il n’y ait d’urgence à le faire. Le cout de ce changement m’a cependant rebuté, et c’est alors toi Franck, qui m’a fourni la bonne analyse : « tu n’as pas d’urgence à les changer, donc si le prix de vente tient compte de ce budget disques, cela peut être un moyen au final pour que le ticket d’entrée immédiat soit plus faible et que cela te permette de lisser ce budget sur les prochaines années. Et cela te laisse en outre le temps de trouver d’éventuelles alternatives ! ». Tu avais la bonne approche. Cela révélait cependant un usage plutôt soutenu durant ses vies ultérieures, mais comme cela était associé à un entretien parfait et à un tarif en conséquence, cela m’allait. A noter qu’elle ne pouvait pas être Ferrari Approved à cause de ce taux d’usure, dixit la concession. @Franck : Quel a été l’élément déclencheur de ton projet de changement des CCMs ? @Mike051 : Pendant 1 an après l’acquisition, je ne m’en suis pas réellement occupé. On ne faisait que des balades familiales et l’allure adoptée ne sollicitait par réellement les freins. Au bout d’un an cependant, lors d’un voyage en famille, un ralentissement sur autoroute à vitesse règlementaire m’obligea à piler, et j’ai failli emplafonner le Berlingo positionné devant moi : comment ma 612 pouvait freiner moins bien que le Berlingo ? Je me suis vu lui rentrer dedans avec mes enfants à bord, et cela m’a horrifié. Je me suis alors dit qu’il fallait que je prenne le cavallino par les cornes. Et c’est là que j’ai commis une erreur, car poussé par l’émotion suscitée et le pourcentage d’usure connu au moment de l’achat, j’ai sauté une étape importante dans le mode opératoire indiqué ci-dessus : changer le liquide de freins. Comme indiqué ci-dessus, c’est l’élément premier à faire, c’est même à faire systématiquement lors d’un achat, sauf à avoir la preuve que cela vient d’être fait. A postériori, j’ai pu estimer que le mien devait avoir 3 ans, alors qu’elle a été entretenue pendant cette période en concession Tchèque et Française… Et si je dis que j’ai commis une erreur, c’est que je l’ai constatée plus tard : le projet de changement des CCM prenant du retard et préparant ma participation au Meeting Ferrarista 2 (on allait tourner sur le circuit du Luc), j’ai fait changer le liquide de freins et j’ai alors obtenu un freinage tout à fait convenable. Ma 612 a freiné très bien avec ses vieux CCM, de façon comparable à sa jumelle qui était présente ce jour là. Donc ne faites pas la même erreur et procédez par étape : le liquide de freins en premier, avec une vérification de l’état des durites de freins. Dans mon cas, cette erreur n’a fait qu’accélérer le démarrage de ce projet, mais dans tous les cas il aurait été démarré un jour ou l’autre. @Franck : Quelle a été ton expérience du remplacement de tes disques CCM ? @Mike051 : Au moment de la frayeur avec le Berlingo, j’ai amené ma Ferrari 612 chez mon garagiste en lui demandant de peser mes disques. Résultat : les AV étaient 10g au-dessus du poids mini et les AR 10g en dessous du poids mini : cela a fini de me convaincre qu’il fallait que je me lance dans le projet de changement de mes CCM. Je me suis d’abord beaucoup documenté sur les deux bibles en matière de Ferrari : Ferrarista et sur son homologue américain. Je me suis rendu alors compte qu’il y a plusieurs types de freins carbone-céramiques : • Les CCM (Ceramic Composite Material) de première génération utilisant une âme en céramique recouverte de fibres de carbone. Ce sont ceux équipant les Ferrari Enzo, Challenge Stradale, F430, 599, 612 et peut être California et 458 (à vérifier pour ces deux dernières) • Les CCM de 2ème génération : même procédé, mais avec une couche supplémentaire légère de céramique et de silicone par-dessus les fibres de carbone : ces disques sont moins texturés « fibres de carbone » et la couche superficielle protège les fibres de carbone de leur délamination lors des frictions • Les CCB (Carbon Ceramic Brakes) : toujours une âme en céramique avec de la fibre de carbone mais avec une couche superficielle beaucoup plus importante de céramique mélangée à du silicone : ces disques ne sont plus du tout texturés « fibres de carbone » : ils sont gris clair avec une tendance à se foncer au bout de quelques centaines de kilomètres, avec une texture un peu marbrée. Voir ici pour plus de renseignements : http://www.carbonceramicbrakes.com/en/technology/Pages/Technology.aspx Je ne suis pas un spécialiste freinage du tout, mais j’ai le sentiment que les Ferrari actuelles utilisent les CCM de 2ème génération, et d’autres marques (notamment toutes les marques Premium du groupe Volkswagen, y compris Porsche) les CCB. Comme il était hors de question que je remette 16 à 20 k€ dans les mêmes CCM de première génération qui avaient pu être HS en 30 000 km, je me suis orienté soit vers les CCM de 2ème génération, soit vers les CCB. Mon objectif premier était que ces disques ne soient plus jamais un sujet sur ma Ferrari 612. Il est à noter qu’à cette phase, j’ai envisagé le passage en disques aciers, car la note allait être naturellement moins salée. Cependant, ma Ferrari ayant été homologuée en disques Carbone-Céramique, il m’est apparu risqué de changer de technologie un organe de sécurité. En effet, quid en cas d’accident impliquant du corporel ? Serais-je toujours couvert par mon assurance ? Un rapide appel à mon assurance m’en a dissuadé : « la voiture doit être conforme à son homologation » m’a-t’on simplement rétorqué, sans pouvoir vraiment m’en dire plus. En me focalisant donc sur des disques Carbone Céramiques de dimensions identiques aux miens, j’ai donc recherché en Europe (pré-Brexit) les fournisseurs potentiels. J’ai trouvé MoveIt (DE), Surface Transforms (UK) et Carbobrake/SICOM (DE). MoveIt m’a indiqué qu’ils n’étaient pas en mesure de fournir des disques de Ferrari 612. Pour Surface Transforms, ils avaient en catalogue les dimensions de disques de la Ferrari 612. J’étais donc confiant en les sollicitant. Ils m’ont cependant indiqué qu’ils ne disposaient pas des gabarits des bols de la 612, et qu’il faudrait donc les scanner pour les reproduire. Cela nécessitait par conséquent que je leur envoie un disque de chaque essieu. Ils n’ont pas souhaité s’engager sur le délai pour réaliser cette opération, et cela me posait un problème, vis-à-vis du temps d’immobilisation de l’auto chez mon garagiste, qui avait déjà été refroidi par une opération similaire réalisé sur une Scuderia qui était restée immobilisée chez lui plus d’un mois. En outre, ils me demandaient de commander 2 jeux de disques pour rentabiliser l’opération. Un peu étonné, car je leur permettais d’ajouter un modèle à leur catalogue, mais cela ne semblait que moyennement les intéresser. Il est vrai que le marché des 612 en CCM est très confidentiel. Puis, racontant mon histoire sur la partie forum de Ferrarista, un membre, @big_fred , me contacte pour me dire qu’il serait intéressé également pour sa Ferrari 599, et coup de chance : il la fait entretenir chez le même spécialiste. Problème : si les disques arrières sont les mêmes entre les 2 modèles, les disques AV sont différents (398 mm pour la 599, 380 mm pour la 612). Donc cela ne rentrait pas dans les conditions exigées par Surface Transforms… C’est alors qu’un autre membre, @guillaume84, m’a conseillé de prendre contact avec Geoffrey ( @Goffer911 ), car il avait justement investigué pas mal dans ce domaine pour sa Ferrari 458 (et oui, celui dont j’avais les photos de ses CCM en main lors de mon premier contact avec ma 612 à Prague 😊 ). En outre, il pouvait avoir des réseaux, étant professionnel dans la vente de pièces auto. En le contactant, il s’avère qu’il avait à titre perso déjà travaillé avec Carbobrake/Sicom (à noter que ce n’est plus la même société que le Sicom resurfaceur qui avait une réputation assez sulfureuse) et qu’il souhaitait monter leur catalogue Ferrari en devenant revendeur français. Renseignements pris par ailleurs, Carbobrake a son activité principale dans la fourniture de disques pour les écuries, donc la compétition. @Franck : Comment s’est déroulé le changement des disques en lui-même, une fois le fournisseur trouvé ? @Mike051 : Le mode opératoire s’est mis en place assez rapidement entre nous trois. On a envoyé nos disques en Allemagne pour qu’ils les scannent. Ils nous les ont retournés rapidement (durée totale de l’opération : moins de 10j, avec des aéroports fermés pour cause de neige), le tout supervisé par Geoffrey. Perso, j’ai démonté un disque avant et un disque arrière chez moi, en montant l’auto sur chandelles : Puis la commande. La seule particularité a été que par défaut les disques de ce fournisseur ne sont pas percés. On a donc demandé à ce qu’ils le soient pour rester proche du standard en terme d’esthétisme. Le fabricant nous a indiqué que ce n’était absolument pas nécessaire et que les trous engendraient une consommation légèrement plus élevée des plaquettes, mais on a préféré rester dans une approche « genuine ». A noter qu’à la base on avait commandé des CCM de 2ème génération, et que durant le process de fabrication, le fabricant nous a indiqué qu’il nous livrerait des CCB car il abandonnait la technologie CCM 2ème génération. On aurait préféré que ce soit communiqué en amont de la commande, mais dans l’absolu à part une légère différence de teinte (texture « fibres de carbone » remplacée par une texture gris foncé marbré, comme sur les PCCB Porsche) cela ne changeait pas grand-chose pour nous. Le process a été long … très long : environ 9 mois, pour une commande fin février et une réception courant novembre. Il faut préciser que l’usine a été arrêtée plusieurs fois pour cause de Covid (2021) mais je pense que la réalité est que nous n’avons pas été dans leur priorité immédiate. Cela se situait pendant la période des championnats et les teams devaient être plus prioritaires que nous. L’attente a donc été longue, et surtout nous n’avions pas d’idée précise du planning : chaque date communiquée se trouvait dépassée. Une organisation donc compliquée, une communication mauvaise, ce fut une période stressante vu les montants engagés. Cependant, il est à noter que pendant toute cette période, Geoffrey a parfaitement géré la situation, en nous communiquant les éléments qu’il avait et en n’hésitant pas vu la situation à nous proposer une annulation pure et simple de nos commandes avec remboursement intégral. Mais nous avons tenu bon : on savait que les produits étaient bons et que ce contexte était plutôt lié à une mauvaise organisation. En Novembre 2021, nous avons reçu nos disques, mais en faisant un montage à blanc, on se rend compte de deux choses : les disques arrières sont décalés d’1 à 2 mm, sachant que l’espace normal entre le disque et le « guide » situé sur l’étrier est de 2mm. Également le diamètre central du bol (l’endroit où le disque est pénétré par le moyeu) est très légèrement trop petit de quelques microns : il est très compliqué d’enlever ensuite le disque du porte moyeu. Les disques sont alors retournés à l’usine, et Geoffrey acheta même un porte moyeu Ferrari qu’il envoya à l’usine pour garantir qu’ils aient la bonne cote et que les disques soient retestés avant de nous être renvoyés. Un peu plus tard on reçut à nouveau les disques et ils furent montés, avec des plaquettes Pagid RSC1, sans soucis. A noter que pour des questions de sécurité, le montage final sur ma Ferrari 612 a été réalisé par mon garagiste, car même si l’opération n’est pas très compliquée, je n’avais pas les infos de couple de serrage. Concernant La Ferrari 599, ses disques furent montés au même moment et dans le même garage (Fiorano Racing). Il faut le remercier ici car notre aventure a été un peu « Dallas » pendant 10 mois, et il a bien joué le jeu et a été compréhensif tout au long de ce projet. @Franck : Et aujourd’hui, quel est ton retour d’expérience avec tes nouveaux disques CCM ? @Mike051 : Que du plaisir ! Cette période d’attente fut longue et stressante, mais tout ce processus en valait la peine : outre le fait d’avoir eu des disques à des tarifs bien plus abordables qu’en me fournissant en OEM Ferrari, j’ai surtout des disques qui sont 10 à 15 ans plus récents en termes de technologie, acceptant notamment des températures bien plus hautes. J’ai donc un rapport prix/qualité bien meilleur à mon sens. En termes de sensation, après avoir déroulé 3 des 4 phases de rodage (je n’avais pas les moyens matériels de réaliser la 4ème : faire des freinages successifs moyens de 150Km/h à 30Km/h), cela freine fort, même pour le poids de la Ferrari 612 ! En mettant le pied dedans c’est brutal ! Cela nécessite d’ailleurs de réapprendre un peu à freiner avec, car l’attaque de pédale est beaucoup plus franche et il faut donc y aller avec beaucoup plus de précautions. Je n’ai par ailleurs pas de bruits de sifflements ou autres bruits de vibration. Une des conséquences, en revanche, à ce changement de monte, c’est que … les chiffres de l’algorithme de l’électronique ne veulent plus rien dire. Mais bon, sur ces générations d’auto, il peut être tellement fantaisiste que son intérêt est de toute façon moyen. En revanche, cela signifie que si un jour je revends la 612, je devrais expliquer ce contexte à l’acheteur, de façon qu’il ne se fie qu’à un élément : le poids relevé de chaque disque. @Franck : En prenant du recul, quel est ton analyse de ce « problème de CCM », vu que tu as maintenant une expérience relativement importante sur ce sujet ? @Mike051 : Ce que je vais dire ici n’est que ma perception des choses, et alimenté par les éléments que j’ai pu glaner de différents témoignages. Ce souci de CCM est principalement lié à 2 causes : 1. Les disques Brembo de 1ère génération : ces disques sont très efficaces, mais ils ne supportent pas les hautes températures. Dès qu’ils atteignent des températures assez élevées, des frictions importantes opérées par les plaquettes désolidarisent des lamelles de carbone situé en surface de contact des disques, car ces fibres ne sont pas protégées : c’est le phénomène qui donne naissance aux cratères. 2. La 2ème cause est en fait la principale : les Ferrari 599, 612 et F430 ont été conçues avec des disques aciers. Elles n’ont connu les disques CCM qu’en cours de vie. Or, elles n’ont pas été modifiées pour majorer leurs circuits de refroidissement, notamment les « boa » situés à l’avant. C’est le fait, à mon sens, que les circuits de refroidissement n'aient pas été revus qui fait que dans certaines conditions un peu extrêmes, les disques surchauffent et leurs fibres se délitent alors. Plusieurs éléments pour étayer cette hypothèse : - La première Ferrari V12 à disposer des CCM fut la 575M pack HGTC. Or, si on regarde les références des pièces avant de cette dernière, on peut se rendre compte qu’il y a beaucoup de références différentes par rapport à une 575M classique, notamment sur les conduits de refroidissement : sur celle-ci l’effort avait été fait d’adapter le circuit de refroidissement, ce qui ne fut pas fait sur la génération d’après avec pourtant une note beaucoup plus salée sur le prix de base du modèle en 2008 justifié par le passage en CCM ! - Pour la génération qui a succédé aux 599, 612, F430, Ferrari a semblé traiter beaucoup plus sérieusement le sujet, pour preuve le système de refroidissement actif des freins sur la F12. C’est à mon sens la preuve que le constructeur a compris qu’il fallait mieux les refroidir… - Dernier exemple : la Ferrari Challenge Stradale. Il n’a jamais été remonté de problèmes d’usure sur ce modèle (hormis celles faisant de la piste) alors qu’elle dispose aussi de Brembo de 1ère génération : car elle est basée sur la Challenge qui dispose elle d’un circuit de refroidissement majoré car pistarde…. CQFD Si vous disposez donc d’une Ferrari 599, 612, F430 : félicitations tout d’abord car vous disposez d’une auto disposant d’un système de freinage normalement très efficace. Cependant, si vous êtes amenés à cravacher dur votre monture, comme sur circuit par exemple, gardez en tête que vous êtes équipés de disques ne supportant pas les hautes températures, et donc, en fonction du circuit, donnez leur 1 tour de refroidissement tous les 3 à 5 tours et terminez toujours par un à 2 tours de relâche pour leur permettre de continuer à être alimentés en air frais. C’est encore plus vrai pour les Ferrari 599 et 612 du fait de leur poids. @Franck : A postériori, recommanderais-tu tes choix et les referais-tu ? @Mike051 : Tout à fait. Les disques sont de très bonne qualité, ils freinent fort et longtemps, et leur technologie semble à même de respecter la durabilité tant vantée en 2008 au moment où elle a été généralisée. En outre, Geoffrey fut un très bon interlocuteur, il s’est très bien occupé de nous en nous communiquant les bonnes informations, fussent-elles pas réjouissantes. Par ailleurs, en tant que membres Ferrarista, nous avons eu ensemble des échanges mélangeant les aspects commerciaux et passion, ce qui était plutôt sympa. Le seul sujet sur lequel il y a à redire, c’est sur les délais et l’organisation insuffisamment rigoureux du fabricant, Carbobrake. Certes, c’était en 2021, en plein Covid, mais nous avons dû avoir une patience que tout le monde n’aurait pas eue. Je sais que pour compenser ces délais importants, Geoffrey souhaitait travailler sur une constitution de stock, mais il ne doit pas être simple d’anticiper un stock sur des volumes aussi faibles. Je précise que je n’ai naturellement aucun intérêt avec lui, autrement que de voir ici sur Ferrarista de magnifiques Ferrari dont le sujet CCM n’en serait justement plus un. @Franck : As-tu un dernier conseil à donner, par rapport à ton expérience ? @Mike051 : Si l’on veut résumer, tout d’abord, en phase d’achat d’une Ferrari avec monte CCM, il est important d’avoir des données pour vous permettre de vous faire une idée de l’utilisation qui a été faite de l’auto, et donc pour cela avoir l’historique d’entretien et si possible l’historique d’usage de l’auto (circuit ?). Ensuite il est important d’essayer l’auto et d’essayer la performance de son freinage, la difficulté restant souvent d’avoir une base de comparaison. Si vous n’avez pas ces données, je vous conseillerais de passer votre chemin, ou de provisionner un risque de 16 à 20k€. Lors de l’achat, assurez vous que le liquide de freins soit changé, soit lors d’une révision réalisée juste avant la vente, soit juste après. Ensuite, si vous constatez en après-vente une performance moindre de votre freinage, l’ordre des actions à réaliser présenté plus haut peut vous permettre d’appréhender point par point le sujet, sachant que cet ordre tient compte du coût de chaque action. Cependant, vous avez bien compris que l’on n’est pas dans une science exacte avec ce sujet CCM, il ne faut donc pas hésiter à adapter cet ordre en fonction des infos dont vous disposez. Si ensuite, après toutes les vérifications, vous en venez à décider de changer vos CCM, n’hésitez pas à sortir de l’OEM. Si l’idée d’une future certification ne vous importe pas, ils peuvent présenter des performances bien meilleures, tant en efficacité qu’en endurance, pour vous offrir au final un rapport qualité/prix bien plus intéressant. Un grand MERCI @Mike051 pour tous ces détails très nombreux permettant aux membres de Ferrarista d'apprendre ce qu'il faut savoir, en termes simples, à propos des freins carbone céramiques (CCM) de nos Ferrari : ce qu'il faut vérifier au moment de l'achat, lors de la vie de l'auto et si vous devez changer vos freins. Merci de poser les questions que vous auriez suite à cet article dans les commentaires ci-dessous, ainsi que toutes précisions que vous souhaiteriez apportér. Dans tous les cas, cela servira à tous les autres membres. Si cet article vous a plu, vous aimerez aussi : - 10 étapes simples pour démonter les disques de frein de votre Ferrari - Gérez vous-même facilement les codes erreurs de votre Ferrari - Campagne de rappel freins des Ferrari 458 et Ferrari 488